Ils sortirent en trombe de la pyramide. Cécilia et Antoine devaient soutenir leur chef, dont le visage était déformé par une intense douleur. Celui-ci pouvait à peine marcher, tant sa souffrance était grande.
- Que s'est-il passé ? Où sont Henry et Antoine ? demanda l'Allemand.
- Morts ! Ils sont morts ! Le frère du défunt se mit à pleurer...
- Mon épaule me fait atrocement mal, rappela M. Perdu. Pouvez-vous me conduire à l'infirmerie, je vous prie ?
- Bien sûr monsieur, dit M. Klaus.
Peu après, l'égyptologue fut allongé sur un des lits du dispensaire médical. Pendant qu'ils attendaient la venue du médecin, la victime leur raconta :
- Nous avons découvert le Rover mis en pièces dans une galerie, à un kilomètre de l'entrée. J'ai envoyé M. Laboulette chercher le deuxième exemplaire, mais il n'est pas revenu. Nous avons entendu un cri de terreur et, avant même de réagir, cette chose nous est tombée dessus. Ce monstre à décapité Antoine et m'a blessé à l'épaule. Nous n'avons rien pu faire d'autre que fuir. Cette saloperie était rapide !
- Mais à quoi ressemblait-elle ? demanda son second.
- Je ne sais pas justement ! Ce n'était pas un chacal ! Et vous Cécilia, qu'en pensez-vous ?
- Il était vaguement humanoïde avec un unique œil rouge à trois pupilles. Il semblait avoir quelque chose sur son dos, mais je n'ai pas bien discerné. En tout cas, je n'ai jamais vu un truc pareil.
A ces mots, Stéphane alla se recroqueviller sur un lit et pleura. Peu de temps après, le médecin entra dans l'infirmerie. Quand il enleva les vêtements du vieil homme, ses compagnons se figèrent d'horreur : la blessure était hideuse. La peau semblait rongée et laissait voir le muscle de l'épaule percé et l'os à vif. Pourtant l'examen médical ne révéla aucune fracture.
- Qu'en pensez-vous, docteur, demanda l'infortuné.
- Je n'ai jamais vu une telle blessure, monsieur ! expliqua M. Yarizawa, un médecin Japonais de 45 ans qui soutenait l'archéologue dans ses expéditions depuis de nombreuses années. Je ne peux que vous recommander de vous reposer pendant quelques jours et d'aller à l'hôpital du Caire pour faire de la chirurgie réparatrice. Je vais vous recoudre et vous mettre une attelle, mais je ne peux rien faire de plus.
- Je vous remercie mon ami, répondit poliment le scientifique.
Puis il se tourna vers ses compagnons et ajouta :
- Je ne veux pas qu'un seul d'entre vous aille dans la pyramide sans mon autorisation. Nous devons faire très attention ! Notre priorité, c'est de reconstituer nos forces et de déchiffrer ce que nous pouvons. M. Klaus, prenez le commandement en attendant que je sois rétabli. Cécilia, tu le seconderas.- OK ! répondirent les deux concernés.
La nuit tomba peu après sur le camp. L'ambiance était morose car la rumeur s'était répandue. Les conversations et les plaisanteries furent rares ce soir-là. Cécilia s'inquiétait pour celui qu'elle considérait comme un père, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose. Elle alla donc se coucher, comme le restant de l'équipe. Tout le monde plongea dans le sommeil.
Pendant ce temps, par-delà les galaxies et les dimensions, très loin dans les espaces extérieurs formant la trame des univers, d'indicibles horreurs parcouraient la cour du Chaos Nucléaire et les dieux extérieurs dansaient, bercés par d'horribles serviteurs qui jouaient des mélodies blasphématoires avec leurs flûtes impies.
Le Pharaon Noir s'agitait dans son palais d'ébène. Il se leva de son trône fait en fragments d'étoiles mortes, puis il s'approcha d'un trapézoèdre rouge, identique à celui de la pyramide. Il prononça des paroles dans un langage aussi vieux que l'univers puis il disparut dans un rayon de lumière...

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Pyramide Noire
Mistério / SuspenseQuelque part dans le désert égyptien, une expédition archéologique découvre une mystérieuse pyramide. Mais tandis que les archéologues déterrent les secrets enfouis, ils ne tarderont pas à comprendre qu'il ne faut jamais sous-estimer les pouvoirs et...