Chapitre 9

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Alors qu'une partie de l'expédition venait de quitter le camp, un des porteurs fut poussé par une envie irrésistible. Il entra dans la réserve d'explosifs de M Dynamite. La Nitroglycérine, les bâtons de C-4 et les autres trésors de l'artificier prirent feu. L'explosion vaporisa le malheureux arabe mais aussi l'infirmerie et son propriétaire. Aussitôt, tous se ruèrent vers le lieu du drame.

- Qu'est-ce qu'il se passe ! s'écria M. Klaus.

- Un incendie ravage la réserve d'explosifs. Impossible de savoir pourquoi ! rétorqua Cécilia.

- Malédiction ! s'exclama l'artificier

.- Éteignez les flammes,vite ! Où est le docteur Yarizawa ?

- Mort ! Et l'infirmerie est détruite, répondit un des géographes dont la tête saignait abondamment.

- Merde ! jura la jeune femme.

Le sinistre fut rapidement maîtrisé mais on constata de nombreux dégâts dans la moitié de la base. Un camion et tous les appareils électroniques irremplaçables étaient gravement endommagés,voire irréparables.

- OK, demain, le camion restant permettra d'évacuer tous les blessés vers l'hôpital le plus proche, expliqua l'Allemand.Que tout le monde aille se reposer !

Le soir, une ambiance funèbre gagna le camp. L'expédition avait perdu deux membres et une dizaine d'autres se trouvaient dans un état plus ou moins grave. Cécilia entraîna M. Klaus un peu plus loin.

- Que fait-on maintenant ? demanda la brune. Retourne-t-on au Caire ?

- Je ne sais pas, avoua le chef en second. D'un côté, je me dis que ce serait plus sage, mais d'un autre côté il faut absolument entrer dans la pyramide. Après le retour de Mohamed, nous aviserons.

- Moi aussi, cela me dépasse,répondit la jeune femme. Cela me paraît un peu trop gros pour être de la malchance, non ?

- Je ne sais pas, je ne sais plus ! se mit à sangloter l'Allemand.

Pendant ces évènements, le convoi de ravitaillement traversa victorieusement la tempête de sable et arriva à Gizeh. En trois heures, le camion et les cinq jeeps furent chargées de victuailles. Mohamed et la quinzaine d'hommes qui l'avaient suivi se remirent en route pour le camp. Mais alors qu'ils retraversaient le désert, et que la lune éclairait faiblement les dunes, les membres du convoi s'aperçurent qu'ils leur faudrait encore affronter la tempête.

- Courage, nous l'avons déjà fait ! dit l'un des porteurs à l'intention du cuisinier, assis dans la jeep de tête. Nous pouvons le refaire...

- Attention ! lui cria Mohamed.

Trop tard ! La tête du malheureux tomba à terre. Jaillissant du sol comme des diables sortant de leurs boîtes, les Rôdeurs Sépulcraux attaquèrent. Leurs lames détruisirent la première jeep et ses occupants. Ces créatures renversèrent un autre véhicule avant que quiconque n'ait eu le temps de réagir.

- Par Allah !Accélérez vite ! hurla le cuisinier.

Mais il n'y avait rien à faire, leurs assaillants étaient beaucoup trop rapides. Les humains furent fauchés les uns après les autres comme des blés mûrs. Ceux qui n'avaient pas péri sous les lames, découvrirent avec horreur que le regard de leurs assassins, s'ils le fixaient trop longtemps,  les changeaient en sable. Les trois dernières jeeps furent renversées et leurs occupants furent voués à la mort. Le cuisinier se rua dans le camion, pendant que les Rôdeurs Sépulcraux achevaient ses derniers compagnons. Mohamed démarra rapidement et fila dans le désert sans un regard en arrière vers ses amis.

Pyramide NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant