L'amour à quelques larmes de toi

24- Départ en vacances

D'un bond, je m'assois et ferme d'un coup sec la valise pleine à craquer, posée sur mon lit encore défait. Quelle idée de préparer ses affaires le matin même Lidia ! Une très mauvaise en tout cas, car le temps commence à sérieusement me manquer. En regardant d'un œil mon téléphone, je me rends compte que si dans cinq minutes je ne suis pas sortie, je vais me faire incendier par la brune qui va arriver d'un instant à l'autre. Je sors de ma chambre à toute vitesse et passe ma tête dans l'embrasure de la porte amenant à celle de Samy.

-Il est l'heure mon grand, on est sérieusement en retard alors dépêche-toi !

Pas de réponse. Je m'avance vers le lit et remarque que celui-ci est complètement vide et froid. Je fronce les sourcils et pars de la chambre pour descendre les escaliers. En arrivant dans le salon, j'aperçois dans le canapé le blondinet, une tasse de chocolat chaud dans la main et sa petite valise par terre.

-Qu'est-ce que tu fais ici ? demandée-je troublée.

-Mamie était sûre que tu allais être en retard, alors elle m'a réveillé, répond-il en terminant sa boisson.

-Que ferais-tu sans moi, ma fille ? reprends ma mère en arrivant de la cuisine, me faisant sursauter.

-Merci, merci mille fois m'man, souris-je soulagée. On va y aller mon grand, Regina doit sûrement nous att-

Le cellulaire dans ma poche de short vibre soudainement, me coupant dans mon élan.

De Regina :

#Nous vous attendons dehors dans la voiture. J'espère que tu n'as pas oublié de mettre ton réveil pour ce matin...

-C'est elle, je lui réponds rapidement en souriant bêtement. On y va m'man, embrasse papa de notre part.

-Pas de souci. Ne faites pas de bêtises vous deux, d'accord ? rétorque-t-elle avec amusement en ébouriffant les cheveux dorés de Samy.

-On n'est plus des bébés mamie, tu sais ! dit-il avec un faux énervement.

-J'en doute des fois...

Nous pouffons doucement de rire et venons embrasser chaleureusement ma mère avant de passer le pas de la porte. Nous avançons jusqu'à la berline de la brune qui est garée juste en face de la maison, pour ensuite mettre nos valises dans le coffre de cette dernière.

-Désolée pour le retard, soufflée-je en montant à côté de la jeune femme qui me regarde froidement.

-Quelle est la raison de votre retard à tous les deux ? demande-t-elle en soupirant.

-Lili a préparé sa valise dix minutes avant de partir ! C'est pour ça qu'on est à la bourre ! me balance le blondinet en rigolant avec la brunette derrière.

-Que t'ai-je déjà dit la semaine dernière ?

- « L'organisation est primordiale », je sais et je n'y arrive pas !

-Nous allons devoir corriger tout cela dans les prochains jours, elle marque une pause, un rictus aux coins des lèvres. Vous êtes attachés les enfants ?

-Oui ! disent-ils avec enthousiasme.

-Le grand enfant l'est aussi ? rit-elle doucement avec sarcasme.

-Oui maman.

Ma réponse fait un peu plus rire les petits derrières, contrairement à Regina qui se contente de démarrer l'habitacle en respectant au kilomètre près les panneaux de limitation de vitesse.

-C'est loin de la maison maman ? reprends la petite brune en passant sa tête entre nos sièges.

-On en a pour deux heures de route. Installe-toi correctement Maria, s'il te plaît, murmure-t-elle en gardant un œil sur la route.