Une clope

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Comme chaque vendredi, à la même heure, après avoir terminé mon travail, je me dirigeais vers le lac, une bière à la main.

Le lac était comme toujours grand et éclairé par la lueur de la lune. Il n'y avait pas grand monde, juste des ivrognes, des ados et des couples.

Je pris une gorgée qui me brûla au passage la gorge, je me contentais d'observer les étoiles qui brillaient dans le ciel.

Être un psychologue ce n'est pas du tout facile, écouter durant toute la journée les problèmes des gens, ça vous remplient de charge négative, vous pouvez même se déprimer, c'est pour ça que les gens se méfient de ce métier.

Heureusement que je ne suis pas trop sensible.

- Vous avez une clope? Demanda une voix féminine que je ne reconnaissais pas.

Je me retourna vers la source de la voix, c'était une fille d'une petite taille âgée de 17 ans, enfin je crois. Son visage n'exprimait aucune expression, elle avait des cernes autour des yeux, sa bouche était bleu causé par les effets secondaires de la cigarette.

Elle était en dépression.

- Dîtes moi, vous êtes un psychologue c'est ça?

Je la regarda surpris, certes elle est en dépression mais elle est intelligente.
- Comment le saviez vous?
- Les gens normaux ne reste pas à dévisager les inconnus pendant des minutes, au début je me suis dit que vous êtes un psychopathe mais avec ta bouille, je ne crois pas. Me répondit d'une voix dormeuse.

Je souria.

- Les apparences sont trompeuses. Dit je en prenant après une autre gorgée de ma boisson.

Elle resta à me regarder droit dans les yeux avec ses Iris noires.

Un regard sans vie et froid, qui raconte une histoire de tristesse et de chagrin.

Alors je porta ma main vers ma poche gauche de mon pantalon et lui donna ma carte de visite.

Je veux vraiment l'aider.

Elle l'a pris avec ses deux doigts.
- Kim Seokjin, intéressant. Elle pris un briquet de sa poche de son sweat noir qui fait trois fois plus grand qu'elle et l'approcha de ma carte visite.

Je me contentais de l'observer, sans réagir et rien dire.

- Je n'ai pas besoin de psychologue, je ne veux pas aussi de votre pitié, les psychologues n'aident jamais ses patients, ils profitent d'eux... Reprit elle, en allumant le briquet et brûla le bout du carton, qui se transforma vite en cendres.

Elle me regarda une dernière fois puis partit sans un mot de plus.

Eh bien, comment dire...quelle rencontre étrange!

𝙼𝚢 𝙿𝚜𝚢𝚌𝚑𝚘𝚕𝚘𝚐𝚒𝚜𝚝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant