Chapitre 5

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Jellal, mon compagnon sans cervelle, met son masque sur la bouche et le nez, je fais de même.

Il passe devant et ouvre la porte, nos petites discussions effacées par la concentration. Moi de même.

Nous nous infiltrons dans les sous-sols et avons déjà nos armes prêtes.

Maintenant, nous ne pouvons pas nous permettre une seule erreur, nous devons être silencieux sous peine de nous faire envahir par des infectés... Je suis déjà venue et lorsque j'avais fait un peu de bruit, j'étais déjà cramée, je me suis faite sauvée par un homme qui était là par hasard et qui m'a sauvé la vie.

Clac, clac, clac.

Un claqueur !

Nous tournons la tête en même temps et apercevons l'infecté en même temps.

Je marche vers lui discrètement par la droite, Jellal, par la gauche.

J'acquiesce en comprenant qu'il me laisse le tuer.

Je m'approche de mon ennemi par derrière et l'empoigne pour l'étrangler, ce que j'arrive à faire.

Nous avançons à la lueur de nos lampes torches accrochées aux bretelles de nos sacs. Ce n'est peut-être pas intelligent mais c'est mieux que de risquer de tomber sur un colosse par erreur de ne pas l'avoir vu.

Nous marchons dans les couloirs qui sont tapissés par des espèces de muqueuses.

Une silhouette humaine -un rôdeur- se détache subitement et se jette sur mon compagnon idiot.

Il se fait renverser et une image d'une femme à qui il arrive la même chose s'introduit dans mon cerveau, me faisant arrêter de fonctionner pour quelques instants.

Après avoir repris le contrôle de mon corps et d'avoir chassé cette vision de mon esprit, je dégaine mon pistolet et tire une balle dans la tête du rôdeur.

Celle-ci suffit pour le tuer et mon compagnon sans cervelle fait rouler le corps sur le sol pour pouvoir se remettre debout.

Je range mon pistolet et me rends compte que mes tremblent.

"Ça va ?

- Ouais."

Je cache mes mains et m'insulte intérieurement pour ce signe de faiblesse.

Reprends-toi. Ne te laisse pas déconcentrer !

PDV Jellal

Même sous son masque, je vois qu'Erza est livide. J'essaye de m'approcher d'elle encore plus mais elle me dépasse et se met de nouveau en route.

Qu'est-ce qu'elle a ?

Je secoue la tête et la suis silencieusement.

"Regarde !"

Je m'approche d'une vitre qu'Erza montre du doigt. Un petit coffre est à l'intérieur.

"Il y a peut-être des médicaments dedans !

- Il n'y a pas des infectés ?

- J'ai pas l'impression. Monte la garde, j'y vais."

Ma compagne brutale ouvre la porte et s'y infiltre. Elle ouvre la petite boîte mais il ne semble rien y avoir.

"Dépêche-toi de sortir on doit continuer !"

Elle sort mais même avec son masque à gaz, je peux voir sa mine dépitée en dessous.

Nous avançons dans les couloirs du sous-sol, éliminant les plus d'infectés en essayant de faire le moins de bruit possible.

"Jellal !"

Je tourne la tête vers ma compagne et ouvre grand les yeux, horrifié.

Un puant !

Il avance vers nous avec ses pas lourds et fait vibrer le sol.

"On continue ! Je souffle.

- Mais-

- On finit notre mission. On pourra l'éliminer après."

Elle acquiesce avec un visage crispé de peur et de concentration. Nous nous éloignons du puant en silence et en priant pour qu'il ne nous découvre pas.

Cette fois, c'est Erza qui est devant et nous nous trouvons dans un couloir couvert de muqueuses.

Ma compagne tend le bras pour m'empêcher d'avancer.

"Attends..."

Elle juge la pièce du regard et tire ensuite sur l'une des muqueuses, un corps tombe à terre et je comprends ce qu'elle fait.

Étant donné que les rôdeurs se cachent sur les murs, il suffit de regarder quels murs semblent abriter un infecté.

Je juge à mon tour le couloir et en aperçois un nouveau que mon compagne aux cheveux écarlates ne semble pas avoir vu. Je tire dessus et le corps d'un rôdeur tombe à terre avec un petit bruit sourd.

Nous avançons dans le couloir sans nous faire attaquer par quoi que ce soit.

Nous arrivons dans une salle dans laquelle des bâches bleues sont étalées à terre. Je m'accroupis et lève l'une des bâches.

Un squelette qui porte toujours un semblant d'habits est étendu sur une civière.

"Laisse ça. Siffle Erza.

- Je voulais juste savoir ce qu'il y avait en dessous.

- Tu crois quoi ? Des bonbons ?

-...

- Cherche une boîte."

Je remets la bâche sur le corps de cette malheureuse personne.

Je m'exécute et fouille un peu partout, dans les tiroirs, les caisses, sous les tables, par terre, dans tous les endroits possibles, en fait.

"Rien... Je déclare déçu.

- Moi si. J'ai trouvé une boîte !"

Je m'approche de ma compagne brutale et regarde par dessus son épaule.

Elle ouvre la boîte mais elle est malheureusement vide. Je pousse un soupir dépité et Erza pose la boîte où elle l'a trouvée.

"On part.

- Pas par le même chemin.

- Ouais. On remonte ?

- Ok. On aura peut-être plus de chance."

Nous sortons de ce compartiment sans croiser un autre infecté, on a beaucoup de chance !

Nous arrivons dans une salle assez grande, une caisse se trouve en parallèle de nous.

Erza se précipite dessus, sans faire attention à quoi que ce soit.

Elle ouvre la boîte en l'atteignant.

"Jellal ! Il y a des choses dedans !

- Su-"

Le puant qu'on a vu juste avant se précipite sur Erza. Ses pas lourds résonnent. Erza comprend immédiatement ce qu'il nous arrive.

"Cours !"

Elle ne se retourne pas mais obéit et court vers moi. Nous courons ensuite loin de cet infecté mais il nous rattrape.

Je sors de mon sac à dos un cocktail molotov et le jette sur notre ennemi.

"Ça devrait le ralentir ! T'arrête pas de courir !

- Oui !"

Je sens que la peur et l'adrénaline font vibrer sa voix.

Nous traversons un couloir dont les murs sont couverts de muqueuses. Un rôdeur se détache du mur et se jette sur Erza.

Il fait claquer mâchoires et le puant se rapproche encore.

Le corps d'Erza s'immobilise et je vois qu'elle n'arrivera pas à se dégager de l'emprise de l'infecté.

Pourquoi maintenant ?!

Je me précipite sur elle.

"Erza !!"

Apocalypse [Jerza]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant