Chapitre 19

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-Devant le dernier hôpital, deux jours plus tard-

Les habits que j'ai récupéré dans le centre commercial sont bien enfouis dans mon sac, les photos sont maintenant mon porte-bonheur, elles sont le lien qui m'unissent à quelqu'un d'autre qu'elle.

Nous sommes parés pour cette dernière mission, déterminés.

Personne n'est en vue, l'hôpital est vide et désert.

Nous avançons vers cet hôpital intimidant, nos épaules se frôlant agréablement.

Avant de pénétrer dans ce bâtiment, j'attrape la manche de Jellal.

"Erza ?

- Je... Quand on aura fini cette mission, que nous reprendrons chacun notre chemin...

- Oui ? Je détourne le regard en rougissant.

- Est-ce qu'on pourra garder contact ?"

Ma question me surprend autant que lui, un silence s'infiltre entre nous. Je lève les yeux vers Jellal, il a aussi les joues rouges.

"Bien sûr..."

Je souris sincèrement, ce sourire semble augmenter la chaleur pour lui.

"Merci..."

Nous repartons vers les portes et entrons dans l'hôpital.

Nous choisissons d'aller au sous-sol, on aura peut-être plus de chance là...

Descendus par les escaliers, ayant éliminé une petite dizaine d'infectés, nous avançons prudemment.

En traversant un couloir, nous tuons deux rôdeurs accrochés aux murs.

J'ouvre doucement une porte et jette un rapide coup d'œil à l'intérieur.

Je me faufile dans la pièce pendant que Jellal monte la garde.

Je farfouille dans deux boîtes différentes, qui se trouvent dans cette pièce, mais toujours rien.

Je ressors et secoue la tête pour dire à Jellal que je n'ai rien.

Il acquiesce et me dit:

"On continue."

Je le suis et nous arrivons face à un énorme trou géant, il fait plus de deux mètres de haut, trois de large et semble avoir été enfoncé par quelque chose.

"Qu'est-ce qui a fait ça ? Je chuchote, découragée de savoir qu'il y a quelque chose qui fait autant de dégâts dans les environs. Jellal attrape ma main.

- Je ne sais pas... Mais on s'en fout. On trouve les derniers médicaments et on s'en va. Il me sourit, ce sourire fait battre mon cœur et me donne espoir.

- Oui, tu as raison. Merci, idiot."

Il sourit et nous traversons le mur. De loin, nous apercevons un nouveau trou et un puant sortant de ce trou.

Je m'accroupis, Jellal à ma suite, nous le tuons discrètement, Jellal, lui mettant une balle silencieuse dans la tête, l'assommant, moi, utilisant mon fusil à pompe amélioré.

"Bien joué.

- Merci."

Nous arrivons dans un endroit où nous devons mettre le masque à gaz, car les spores ont tout infecté.

Nous pénétrons dans cet enfer qui grouille d'infectés.

Un coureur nous aperçoit et nous le tuons avant qu'il ne puisse avertir ses compagnons.

Nous traversons de nouveau un trou intimidant et jetons des coups d'œils de tous les côtés, apeurés de voir ce monstre qui enfonce ces murs.

En progressant lentement, nous nous enfonçons dans le centre des sous-sol de cet hôpital macabre.

Je cherche du regard n'importe quelle boîte qui pourrait renfermer des médicaments ou antibiotiques. Mais rien, chacune des boîtes est vide, je commence à perdre espoir...

"N'abandonne pas, Erza..."

J'acquiesce, tremblant un peu, pas de froid, mais de cet environnement hostile, où tant de gens ont perdu peu à peu la vie.

J'ai exploré beaucoup d'endroits, mais celui-ci est le pire, je n'ai jamais eu aussi peur pour ma vie, avec ce danger caché, tapi dans l'ombre, nous observant peut-être...

Je frissonne mais essaye de me concentrer sur notre mission, ce qui, avouons-le, est particulièrement difficile.

Je sens que Jellal n'est pas non plus ravi de cette ambiance pesante.

Nous arrivons dans une salle vaste où je trouve une boîte, où, avec joie, je découvre les antibiotiques espérés.

Mais, des pas lourds, plus lourds que n'importe quels pas que j'ai entendu retentissent. Je me fige, j'ai peur de me retourner.

Jellal attrape ma main, nos deux mains tremblent.

Il m'aide à me redresser, je tourne la tête et hurle de peur.

Ce monstre est un mixte entre un infecté et un mutant, il mesure bien trois mètres de haut et presque quatre de large.

Nous courons de peur, nos hurlements retentissant dans les airs. D'autres infectés nous courent après, attirés par le bruit.

J'ai tellement peur que je n'arrive pas à réfléchir clairement, Jellal me guide, je ne fais que le suivre aveuglement.

Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, j'ai peur, mon cœur martele comme un fou contre ma poitrine, mes jambes me semblent aussi légères que deux plumes, je n'arrive pas à considérer le fait qu'un jour, elles pourront s'arrêter de courir.

Jellal ouvre une porte, nous nous engouffrons dedans, il referme la porte hermétiquement.

Mon cœur reprend peu à peu un rythme normal, mes jambes s'affaiblissent et j'ai du mal à rester debout.

Je me sens en sécurité, les bruits que font les infectés derrière la porte me semblent être le bruit le plus agréable du monde.

Je prends peu à peu conscience de où je suis.

Il fait froid, de la glace couvre les rayons remplis de bocaux, dans lequel il semble y avoir des... Organes.

"La glacière... On est dans la glacière... Glacière... Je murmure, sous le choc.

- Oui... Viens, on va s'asseoir loin de la porte."

Je hoche la tête et le suis.

Je m'accroupis dos à un rayon que j'évite de regarder.

Mes dents se mettent à claquer, mes membres à trembler de froid.

"Je... J'ai froid... Jellal s'assoit à côté de moi, je me serre contre lui, sous une veste qu'il avait en plus.

- Moi aussi, Erza..."

Son corps me tient chaud, je me sens en sécurité avec lui à mes côtés.

Je prends peu à peu conscience du danger qui nous guette hors de la glacière.

"Jellal, si je meurs ou me fais blesser par ce monstre, cours. Je ne veux pas que tu meures ici. Il tourne la tête vers moi, les yeux exprimant son étonnement.

- Erza. Je ne te laisserais pas mourir ici. Si tu meurs ici, moi aussi. Toi et moi, c'est pour la vie."

Apocalypse [Jerza]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant