Apocalypse [Jerza]

Chapitre 20

Je redresse les yeux, encore plus étonnée que lui, mon cœur s'affole.

C'est une déclaration ou je rêve ?

Mes yeux se mettent à brûler, les larmes dévalent doucement mes joues.

"Jellal..."

Le froid autour de moi semble s'estomper, j'ai bien moins froid, j'ai même presque chaud.

Ses yeux sont plongés dans les miens, il semble me demander la permission de quelque chose.

J'ai besoin de quelques secondes pour comprendre et je lui accorde cela en clignant des paupières.

Son visage se rapproche lentement du mien, je peux peu à peu compter ses cils recourbés, je sens son souffle sur mes lèvres.

Mon instinct me souffle de fermer les yeux et de le laisser les poser sur les miennes.

Les yeux clos, préparée à cette chose inconnue que je n'ai eu que sur la joue, je m'attends à manquer d'air, avoir l'impression d'être prisonnière, enfermée mais c'est exactement l'inverse.

C'est libérateur, doux et agréable.

Le froid autour de moi disparaît complètement, l'air devient tiède, je suis complètement absorbée, je n'entends plus rien, plus rien à part les battements de mon cœur.

Ses mains se posent doucement sur mes joues, je n'ai aucune idée de comment réagir, je fais ce que me souffle mon instinct, c'est-à-dire d'enlacer son cou.

Nous restons ainsi quelques temps, semblables à des heures pour moi.

Puis, nos lèvres se décollent, les joues rouges, les yeux remplis de larmes, je le regarde confuse.

Lui non plus ne semble pas tout comprendre.

Nous nous regardons dans les yeux, réfléchissant à quoi dire, quoi penser.

"Qu'est-ce que ça signifie ? Demande-t-il, posant exactement la même question que j'ai sur le cœur.

- Je... Je ne sais pas... Je murmure, réfléchissant.

- Erza ?

- O-Oui ?

- Est-ce que tu m'aimes ?"

Je cligne des yeux, surprise par cette question dont je veux connaître la réponse. Dans les deux sens.

"Oui."

Il ouvre grand les yeux, ébahi, surpris et un sourire étire ses lèvres.

"Je pensais pas que tu pourrais éprouver des pareils sentiments."

Je deviens rouge, concourant mes cheveux. Les yeux exorbités, moi qui pensais qu'il allait dire quelque chose de romantique !!

"Espèce d'idiot !!"

Je le frappe sur la tête, vexée par cette remarque espiègle.

Je lui tourne le dos, il m'attire à lui en me prenant par les hanches. Je me retrouve dans ses bras, n'ayant plus froid du tout.

"Je rigole...

- Ta blague n'était pas drôle... Je rétorque avec une moue d'enfant. Mais c'est ce type d'image que je donne de moi ? Je demande en un souffle triste.

- Quel type d'image ?

- Quelqu'un de froid, sans cœur, incapable d'exprimer ses sentiments ou même d'en avoir..."

Je retiens mon souffle pendant qu'il doit sûrement réfléchir et choisir ses mots.

"Oui. Je soupire, tristement. Mais j'ai appris à te connaître et au fond, tu es quelqu'un de brisé... Tu t'es créé cette carapace pour te protéger. N'est-ce pas ? J'acquiesce.