Chapitre 6

269 17 119
                                    

Je sors mon pistolet et tire sur la tête du rôdeur. Je donne un coup de pied dans le corps sans vie pour le faire rouler et de sorte à ce que ma compagne puisse se dégager. Ensuite, j'aide Erza à se relever en vitesse.

Nous courons sans nous arrêter, le puant à nos trousses, la caisse dans les mains de ma compagne aux cheveux écarlates.

Nous courons à en perdre le souffle, aussi vite que possible.

"Continue ! Je vais le retarder !"

Je lâche la main d'Erza, à ma grande surprise, car je ne m'étais pas rendu compte que je la tenais. Elle continue de courir et je sors mon sniper.

Je me cache derrière une caisse et y pose mon fusil, prêt à tirer.

Je lance une bouteille pour attirer l'attention du puant loin de moi pour que je puisse tirer.

Il s'y avance avec ses pas lourds. Je regarde par la lunette et mets mes doigts de sorte à pouvoir tirer à la moindre opportunité.

Le puant s'arrête deux secondes.

Maintenant !

J'appuie sur la gâchette. La balle part et touche le puant à ce qui semble être son visage, faisant gicler le sang.

Il se tourne vers moi, ne me voyant sûrement pas, mais ayant entendu l'endroit d'où venait le bruit de la balle du sniper.

Je ramasse mon fusil et cours. J'essaye de tirer des balles de pistolet mais me retrouve avec deux munitions.

Chuis foutu ! J'ai pas le temps de sortir mon fusil de chasse ni de m'équiper de mon sniper sans être trop lent !

Je m'arrête de courir et me dis que je ne me serais au moins pas sacrifié pour rien.

Adieu, monde cruel.

Je me dis ça avec un sourire amusé sur les lèvres, les yeux fermés.

Un bruit sourd retentit.

J'ouvre rapidement les yeux.

Erza a dans une main la caisse avec les médicaments, dans l'autre, elle tient difficilement son fusil à pompe. Son pied droit est posé sur le dos du puant qui est à terre.

"Dépêche ! Crie-t-elle. On a pas toute la journée !!"

J'acquiesce et nous continuons de courir. Nous arrivons enfin en haut. Nous enlevons nos masques à gaz et sortons de l'hôpital en marchant, toujours un peu sur nos gardes mais plus tranquilles.

"Merci. Je dis à Erza.

- Je suis désolée de m'être arrêtée au moment où tu t'es fais sauter dessus...

- Pas grave, j'ai aucune morsure !

- Et je m'excuse aussi pour avoir arrêté de fonctionner lorsque le coureur m'est tombé dessus...

- Ça ne fait rien. On a tous peur un jour ou l'autre. Je lui arrache un sourire et elle rétorque:

- Ferme-la, l'idiot."

-Juste avant-

PDV Erza

Jellal lâche ma main -je ne m'en étais même pas rendu compte !- et s'arrête de courir.

Dommage... J'aimais bien son aura de puissance... Murmure cette petite voix énervante dans ma tête.

Je continue de courir en serrant la boîte contre moi.

Depuis quand t'es lâche, Erza ? Aujourd'hui ?

Un tir retentit puis des bruits de course.

Allez, tu meurs d'envie de tuer ce puant !!

Je fais demi-tour.

Ferme-la. C'est mon compagnon que je vais sauver et pas ma soif de sang que je vais apaiser.

La petite voix se tait et j'esquisse un sourire.

Je cours et vois que le puant se dresse de toute sa hauteur sur Jellal. Il a un sourire débile sur les lèvres ce qui m'arrache un rare sourire.

Depuis quand tu souris aussi souvent en une journée ?

Je réfléchis tout en tirant d'une main avec mon fusil à pompe, voilà ma conclusion:

Depuis quand ? Depuis que je le connais (environ une semaine). Je ne sais pas pourquoi mais c'est de sa faute.

C'est pas si mal... Murmure cette petite voix apaisante dans ma tête.

Je la chasse aussi et pose mon pied sur le corps interne du puant.

Jellal ouvre grand les yeux et me regarde ébahi.

"Dépêche ! Je lui crie. On a pas toute la journée !!"

Il acquiesce et nous courons vers la sortie. Arrivés en haut, après avoir bien vérifié que nous avons bien verrouillé la porte, nous enlevons nos masques.

Je sens que mon idiot de compagnon qui me fait sourire est toujours sur ses gardes mais bien moins crispé.

"Merci. Déclare cet abruti.

- Je suis désolée de m'être arrêtée au moment où tu t'es fais sauter dessus... Je lui dis en essayant de paraître normale, j'ai pas l'habitude d'avouer mes erreurs mais sa présence m'y force pour une raison inconnue à moi.

- Pas grave, j'ai aucune morsure ! Dit-il assez joyeux.

- Et je m'excuse aussi pour avoir arrêté de fonctionner lorsque le coureur m'est tombé dessus... Je continue.

- Ça ne fait rien. On a tous peur un jour ou l'autre. Mes lèvres s'étirent en un court sourire et je lui rétorque:

- Ferme-la, l'idiot."

Nous continuons de marcher et je m'arrête quelques secondes pour mettre la boîte dans mon sac.

Jellal ne fait aucun bruit, le vent fait bruisser l'herbe et je les entends: Les Phantom Lord.

"Accroupis-toi, fuis, je vais gagner du temps."

Mon compagnon regagne son air concentré et acquiesce.

Je me relève et marche assurée vers nos ennemis.

"Erza !" Crie l'un en me reconnaissant.

Je ne souris pas, ils ne le méritent pas.

"Salut. Je passais dans le coin...

- Tu es allée dans l'hôpital ? Si oui on va devoir t'emmener pour aller vérifier que tu n'as rien pris. Le chef a bien dit que cet hôpital nous appartenait...

- Je n'y suis pas allé, je passais juste dans le coin, je l'ai dit.

- On a compris..."

Nous discutons quelques secondes avant que quelqu'un ne crie en courant vers nous.

"On a des intrus !!

- Quoi ?! S'étrangle Totomaru.

- Oui !

- Comment le sais-tu ?

- On a trouvé une mèche de cheveux bleus accrochés dans les mains d'un infecté..."

Il tend la mèche de cheveux à Totomaru.

Calme-toi, ils ne savent pas que tu travailles avec Jellal.

Une deuxième personne court vers nous.

"On a aussi trouvé ça..."

Il lui tend un fil de cheveux rouges sang plus long que la première mèche.

"Erza ? Tu es allée là-bas."

Apocalypse [Jerza]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant