Chapitre 6

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Harry se réveille tôt, en sueur dans son pyjama rouge bordeaux. Toute la nuit, il a imaginé avec horreur toutes les tortures que devait subir Severus. Il voyait son petit corps frêle, courbé par la douleur et ruisselant de sang. Ces petits yeux noirs se voilant de souffrance. Cette vision était insoutenable. Pour chasser ces sombres pensées, il décide de prendre une douche bien chaude.

Après un quart d'heure, Harry sort de la salle de bain, les cheveux trempés, une serviette nouée autour de la taille. Severus est assis en tailleur sur son lit.

« Tu t'es levé tôt aujourd'hui. Toi qui dort comme une marmotte d'habitude, c'est surprenant.

- Oui... je ne sais pas, j'ai simplement suffisamment dormi. »

Severus hoche la tête, peu convaincu. Harry est pris d'une soudaine envie de prendre ce gamin en manque d'amour dans les bras. Il est évident que, en dehors de Tobias, Eileen ne doit pas vraiment agir en maman avide de câlin et de preuve d'amour. Tout simplement parce qu'elle n'en a pas la force. Harry ne remet pas en question l'amour qui unit sa mère à son fils. Non, elle l'aime, c'est indéniable. Mais elle ne sait pas le montrer, peut-être même, aussi horrible que ça puisse paraître, qu'elle a peur de porter un peu trop d'affection à cet enfant qui répugne son mari. Harry s'assoit en face de Severus et lui caresse simplement la joue de son pouce, malgré sa bouffée d'affection qui lui dicte de le serrer dans ses bras. Il ne voudrait pas brusquer le gosse avec ses élans de tendresse.

Severus reste perplexe face à la douce caresse sur sa joue. Pourtant, il ne repousse pas le plus vieux. Il attrape avec gentillesse la main sur sa joue. Le petit brun se met alors sur les genoux du Survivant est passe ses bras autour de sa taille, reposant sa tête sur le torse nu du sorcier à lunette. Il ne sait pas exactement pourquoi il fait ça. Severus n'a jamais été quelqu'un de très tactile. Peut-être, que d'une manière ou d'une autre, il a senti que Harry avait besoin de cette affection. Aussi étrange que cela puisse paraître, il offre au Gryffondor un réconfort évident.

Le jeune homme à la cicatrice referme ses bras sur ce petit corps blotti contre le sien. Il enfouit sa tête dans les cheveux de Severus et respire l'odeur de vanille familière. Le plus âgé dépose un baiser tendre sur le sommet de son crâne et s'écarte, un peu à regret, de Severus.

« Alors, que veux-tu faire aujourd'hui Docteur ?

- Je sais pas... »

Devant l'air perplexe de Severus, un sourire fleurit sur les lèvres de Harry.

« Mmmh, et si tu me laissais décider pour toi ?

- Si je dis oui, j'ai peur de ne pas assumer les conséquences désastreuses qui s'en suivront, répond Severus, les yeux plissés.

- Comment ça désastreuses ? Tu ne me fais pas confiance ?! S'exclame Harry, faussement outré.

- Mmmmh, laisse-moi réfléchir... »

Le plus jeune prend un air exagérément concentré, ses fins doigts encadrant son menton.

« Non. Absolument pas.

- Je suis blessé là, geint Harry, les deux mains sur sa poitrine.

- Il n'y a que la vérité qui blesse et elle sort toujours de la bouche des enfants.

- Mouais, cette phrase marche quand les enfants sont des petites choses innocentes. Tu es bien trop sournois pour ça.

- Hé ! Je ne suis pas sournois.

- Ah oui... ? Permets moi d'en douter. »

Après un haussement d'épaules et un grognement incompréhensible, Severus marmonne :

« Oui bon, tu as gagné, je te laisse organiser la journée.

- C'est vrai ? Youpii !! On va bien s'amuser Severus tu verras.

- TU va bien t'amuser. Je pense que si des ailes hippogriffes m'ont poussé à la fin de la journée, eh bien, je pourrai m'estimer heureux que ce ne soit que ça.

- Tu exagères, tu vas t'amuser comme un petit fou. »

Le plus jeune lève les yeux au ciel et sort de la chambre pour aller petit-déjeuner.

Après avoir enfilé une chemise bordeaux et un jean noir, Harry rejoint Severus dans la salle à manger.

« Alors ? Explique-moi le programme de ma déchéance.

- MAIS fais-moi un peu confiance enfin ! Et puisque tu insistes tu ne sauras rien du tout. C'est une surprise, répond Harry les yeux pétillants.

- Un vrai gamin.

- Pardon ?! Tu veux que je te rappelle qui a 7 ans et qui en a 17 ? S'il y a un gamin dans cette pièce c'est bien toi.

- Non. Moi je suis sournois. Réplique Severus avec un rictus moqueur.

- MAIS ! C'est MA réplique d'abord.

- Maintenant c'est la mienne. N'essaie pas de gagner à ce jeu-là, tu sais pertinemment que tu n'auras jamais le dernier mot, Novice. »

Harry enfourne un gâteau dans sa bouche et marmonne quelque chose qui ressemble à :

« Grmblbllrb, me faire rabaicher par un goche, mrchlmchre, Dumbledore me paiera chet affront. »

Harry et Severus sont dans le jardin, sous le même érable aux couleurs rougeoyantes que la veille.

« Bon. Tu vas m'expliquer maintenant ? Demande Severus, les bras croisés.

- Hé, tu va descendre d'un ton sinon je garde ton cadeau bien au chaud dans ma poche.

- Un cadeau ? S'étonne-t-il, ébahit.

- Oui un cadeau. »

Harry sort un mini rectangle de sa poche et lui rend sa taille d'origine d'un mouvement souple de poignet. Les yeux de Severus s'écarquillent et sa petite bouche s'ouvre en grand.

« Mais-Mais c'est la baguette de chez Ollivander !

- Oh mais non, ce n'est pas pour toi, ça mènerait à ta déchéance ! »

Mais Severus entend à peine la pique de Harry. Il regarde le Survivant et ses yeux s'embuent.

« Tu l'as vraiment acheté... Pour moi ?

- Pour qui d'autre enfin ! Je n'ai pas besoin de deux baguettes. »

Cependant, en voyant une larme couler sur la joue de l'enfant, Harry reprend d'une voix plus douce :

« Oui c'est pour toi Severus. Pour toi et toi seul. »

Harry lui tend le paquet. D'autres larmes mouillent les joues pâles de Severus et il se jette dans les bras de Harry, lui enserrant la taille de ses petites mains. Le Gryffondor est touché par cette soudaine marque d'affection et d'émotions. Il s'accroupit et prend Severus dans ses bras en lui caressant doucement les cheveux.

« Merci Harry. Merci beaucoup.

- Mais de rien Severus, ça me fait plaisir. Et je peux d'ores et déjà affirmer que tu sauras très bien t'en servir et que tu deviendras un grand sorcier. »

Oh que oui, il pouvait l'affirmer.

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Heyyy ! Bon, je suis désolée ce chapitre est vraiment court mais ça me permet de tenir le timming que je me suis imposé Avec la reprise des cours, j'ai du mal à trouver du temps pour écrire. Mais bon, je commence dès maintenant à travailler sur le prochain chapitre en espérant qu'il soit plus complet.

J'espère que ça vous plait quand même!

Byee!

Promesse Immortelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant