Le soleil chaud d'été se levait sur un petit village caché entre les montagnes. C'est là qu'habitait un auteur connu pour ses livres policiers. Ce genre de livres qu'on lit dans son jardin avec une limonade à la main. Il vivait une vie simple dans une petite maison modeste. C'était le genre de personne à aider une vieille personne pour porter ses courses, à regarder son feuilleton favori tous les dimanches après-midi. On peut dire que sa vie est banal et il s'en est toujours contenté. Mais au fond de lui, dans ses entrailles, l'Homme avait besoin de plus. L'Homme restait terrée au fond de lui, attendant le bon moment pour s'échapper. L'auteur savait très bien que le moment venu, il ne pourra rien faire pour le stopper.
C'était mercredi, le jour du marché. L'auteur descendait son allée avec un petit sac vide à la main pour l'instant. Au marché, il s'arrêta devant le poissonnier et comme chaque semaine, à la même heure, il y avait une vieille dame qui faisait la file pour ses trois soles. "Parce que c'est le jour où mon petit fils vient rendre visite à moi et à mon mari et il aime bien la sole." lui avait-elle dit un jour. La dame se retourna et vit l'auteur. Celui-ci lui adressa un signe de la main avec un sourire au visage. Soudain, son sourire s'effaça et fut remplacé par une bouche déformée par l'horreur. Il ne pensait pas que cela aurait pu le bouleverser à ce point.
Un miroir était posé au milieu du marché. Était-ce un simple hasard ou une coïncidence ? L'atmosphère se fut plus dense. Le brouhaha de la foule diminua jusqu'à ce qu'on entende qu'un simple sifflement. Le miroir regardait l'Homme. Il n'y avait plus rien, plus personne. L'auteur se sentit figé et il comprit. Le moment était venu.
L'Homme tourna les talons, sortant de cette bulle hors du temps, et rentra chez l'auteur au pas de course. Et derrière ses pas, le miroir, ayant accompli sa tâche, sourit et disparu. Quant à l'Homme, il se sentait sale. Arrivé chez l'auteur, l'Homme se déshabilla rapidement, se vêtit d'un simple manteau, pris un bol et un bâton. Il ressortit le sourire fixé au visage. L'Homme se sentait libre, léger et maître de ses mouvements. Il trouva une rue proche du marché et s'assit contre la paroi du mur. Il était enfin heureux. Les gens passaient devant le clochard. La plupart ne lui lançaient à peine un regard mais d'autres le fixaient avec un air de pitié. Quelques heures passèrent sans que personne n'arrivait arracher son sourire de sa face d'idiot.
Tout à coup, un policier vint à la rencontre du clochard. Il essayait de ramener l'auteur chez lui. Mais le clochard fit non de la tête et agita son bol devant le nez du policier. Sous les yeux insistants du clochard, le policier sortit son portefeuille et lui jeta une vieille pièce rouge dans son bol. Le policier sentait l'atmosphère inconfortable et se sentit obligé de partir.
Le mercredi suivant, pendant que le clochard mendiait comme à son habitude, la vieille femme revenait du marché avec ses trois soles dans un sac plastique. L'auteur la vit et lui fit un signe de la main avec le même sourire qu'à chaque fois. Mais la vieille femme ne regarda pas le clochard. C'était un clochard après tout. L'auteur se sentit alors disparaître en même temps que la femme disparaissait de sa vue.
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Un de Ses Murmures.
Short StoryIci, chaque chapitre est différent. Chaque chapitre à sa propre histoire. C'est le recueil de mes histoires, de mes émotions. Chapitre après chapitre, apprenez à me connaître.🌟