En fouillant dans les dossiers de mon ordi tout à l'heure, je suis tombée sur des photos et vidéos datant de mon année de première. En me baladant dans tout ce bordel, j'ai fini par regarder une vidéo où je joue avec mon groupe de musique, et en visionnant ça, j'ai pleuré ma race bordel. Pourtant c'était pas une musique triste ou quoi, c'était juste le fait de nous revoir tout les quatre, de re entendre la voix de ma chanteuse et le son tout pourri de nos instruments qui m'a envahie de tristesse.
Ça m'a fait remonter pleins de souvenirs que j'ai oublié. Ça m'a fait prendre conscience à quel point je m'éloignais de mes amis. Ça m'a rendue tellement nostalgique. Nostalgique de cette période qui était tellement bien, où on était tous heureux et tous ensemble. Alex si tu lis ça tu peux relater mdr, mais j'ai vraiment été frappée de plein fouet par le sentiment que j'avais à cette époque là. Je me suis rappelée à quel point j'avais le cœur léger et la conscience tranquille. Pas de responsabilité, pas de surcharge de travail, pas de problèmes, pas de distance entre nous.
C'est super niais, mais on était vraiment des imbéciles heureux. On passait nos récrés et nos midis ensemble à rigoler dans la cours ou au club de musique. On se voyait le week-end pour manger ensemble et après aller jouer dans un champs ou un parc comme des gamins un peu con-con. On s'amusait d'un rien, on ne s'ennuyait jamais. Dès qu'on était pas ensemble, on était tout le temps sur le groupe whatapps en train de parler. Bref, c'était vraiment l'une des plus belles périodes de ma vie. J'ai oublié à quel point j'ai aimé ces gens, et même si je les aime toujours aujourd'hui, on est plus unis comme on l'étais à l'époque. Je laisse la promesse que je m'étais faite de ne jamais perdre contact avec eux se briser. Je m'éloigne de beaucoup de mes amis, et je ferme les yeux sur tout le bonheur qui m'ont apporté.
Avant, c'était plus simple. Tous dans le même lycée, on se voyait tous les jours, on passait des soirées mémorables ensemble et des journées assez cocasses à arpenter les rues de Toulouse.
On était tout jeune, sans responsabilité à assumer, mais on se prenant pour des gros fous en buvant pendant les soirées ou en parlant de sexualité de la manière la plus sérieuse qui soit. Mais la vérité c'est qu'on restait des gamins qui, après avoir fait la fête, après avoir frôlé la sensation d'être une grande personne le temps d'une soirée, rentraient chez leurs parents pour retrouver leur lit tout chaud et leurs familles qui les attendaient pour les choyer. On était super chanceux.
Attention, je le suis toujours, chanceuse. Mais l'atmosphère générale est différente.
Déjà, j'ai pas du tout aimé le fait d'avoir 18 ans, ça m'a mit un coup. "18 ans, t'es majeure maintenant, t'es une adulte, t'es une femme".
Non, non, non. Je suis qu'une gamine. J'ai encore trop besoin d'être protégée, aidée, choyée. Je suis pas prête pour affronter la vie adulte.
Me dire que l'année dernière je vivais ma meilleure vie entre sortie entre amis, petits concerts un peu pétés avec mon groupe et la pensée que dès que je rentrerai chez moi, mes parents seraient là ; alors qu'aujourd'hui je vis chez une inconnue, je vais dans une école qui me file un stress monstre et je vois la plupart de mes amis une fois par mois, bah ça me fou un coup quoi.
Peut-être que j'exagère, mais j'ai l'impression que du coup, si je passe ma journée à bouffer des animes, c'est pour combler le vide qu'ont laissé tout ces moments que je viens de citer. Fixer un écran, et me laisser happer par l'histoire, être spectatrice de la vie des autres, ce serait comme un substitut au fait que bah je fou rien de ma vie en ce moment. Mais c'est pas grave, je suis pas malheureuse hein. J'ai juste l'impression de contrer le fait que j'entre dans la vie adulte en ne foutant rien. En restant dans ma chambre derrière mon ordi comme une enfant qui a peur de sortir.
Je me suis fais deux potes dans ma classe. Elles ont 21 et 22 ans, et 3/4 ans de différence ça peut paraître rien, mais je sens un gouffre énorme entre elles et moi. Elles, qui ont déjà vécu tant de choses, qui ont quitté le nid familial depuis bien longtemps, et moi qui peut pas m'empêcher de verser une larme chaque dimanche soir quand je dois dire au revoir à mes parents pour 5 jours; y'a clairement un décalage. Ahala la vie d'adulte, c'est pas encore ça hein.
Je sais que la vie c'est une succession d'aventures, de joies et de malheurs, de rencontres, de liens que se font et se défont. La plupart du temps même, j'accepte totalement la chose. Ça m'arrive de parler à mes amis en me disant que dans quelques années, je n'aurai plus de nouvelles d'une grande partie d'entre eux, et c'est normal, c'est ok.
Cependant, quand je suis replongée dans les souvenirs de ce qu'on a vécu ensemble, je deviens dépitée à l'idée qu'un jour ils ne seront que des souvenirs. Car ils ont été là pendant pendant cette année de première où j'ai tant grandi, où j'ai tant été heureuse.
En écrivant ça, j'ai envie de tous aller les voir pour les remercier, leur dire à quel point je les ai aimé. Mais bon, j'ai moyen envie qu'ils me prennent pour une folle de plus que, comme on s'est éloignés, le sentiment risque de ne pas être aussi réciproque. Je sais que mes amis m'aiment, mais si je débarque de nul part en leur balançant ça, ils vont plus penser que je suis pétée que émue ptdr HAHA
Bref, tout ça parce que je suis cloîtrée chez moi SOIS DISANT PARCE QUE J'AI PEUT-ETRE LE COVID BORDEL et du coup je rumine beaucoup
Vous en pensez quoi vous de tout ça ? De la vie adulte ? Du fait que les souvenirs peuvent parfois empêcher de vivre au présent ?
Allez jvous laisse, jvais essayer de rattraper tout le retard que j'ai déjà dans mes cours jplore snif snif
La bise
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