«Je n'ai pas pleuré, aucune larme. Pourtant, à l'intérieur, j'ai été noyée.»
Rebecca DonovanLorsque la porte d'entrée retentit, ce fut comme si on l'avait aspergée d'eau glacée. C'était la première fois depuis des semaines qu'elle entendait ce bruit. La première fois que l'espoir de le revoir s'animait réellement. Elle courut presque jusqu'au long hall d'entrée, et lorsqu'elle aperçut sa chevelure blonde platine, son cœur se mit à cogner fort dans sa poitrine. Mais avant que la joie ne puisse la faire sourire, ce fut la colère qui, pour la première fois depuis sa disparition, s'empara de son esprit.
– Lucius Malefoy ! s'exclama-t-elle, et son cri se répercuta entre les murs gris de son manoir.
Celui-ci releva la tête et une lumière éclaira son visage lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de sa jeune épouse. Mais son sourire retomba aussitôt lorsque les événements passés lui revinrent. Si elle était furieuse maintenant, alors elle n'imaginait pas ce qui se passerait une fois la triste nouvelle annoncée.
Elle s'approcha d'un pas furieux et plaqua ses mains contre son torse, les larmes de haine et d'amour se mêlant sur ses joues pâles.
– Comment as-tu pu m'abandonner ainsi ! Je te déteste, je te déteste !
Elle voulut le frapper encore et encore, lui hurler toutes les injures du monde, mais il lui attrapa les poignets et l'attira contre lui, sans lui laisser le temps de protester. Submergée par les émotions, elle se laissa faire, jusqu'à s'agripper à lui comme un rocher en pleine mer.
– Je t'ai attendu si longtemps... sanglota-t-elle.
– Mais je suis là. Je serai toujours là.
Il lui caressa tendrement les cheveux, regoûtant de nouveau au parfum délicat de Narcissa. Cela lui avait tellement manqué. Tout lui avait manqué chez elle. Alors qu'ils combattaient les plus féroces Aurors, elle avait toujours été là, dans l'ombre de son esprit, à lui sourire amoureusement. Son seul souhait durant ces semaines de cavale avait été de la revoir, et quand Evan lui avant annoncé la nouvelle... Evan.
Inspirant profondément, il se détacha, gardant une main sur le vendre de sa femme. Son regard se fit sombre, inquiétant Narcissa sur ce qu'il avait à dire.
– Cissy, je suis désolé, si désolé...
– Qu'est-ce qui s'est passé ? S'enquit-elle, la panique lui comprimant brusquement la poitrine.
– Evan et Aurbun sont... enfin, ils sont... morts.
Le sol s'effondra. Les murs également, le manoir entier. Tout son monde s'écroula.
Elle ouvrit la bouche pour laisser échapper un cri, mais rien ne vint. Quelque chose lui obstruait la gorge, une douleur terrible, une peine écrasante. Elle sentit ses genoux s'écraser contre le sol de marbre froid. Elle sentit son cœur se déchirer, hurler au désespoir. Elle voulait que tout cela cesse. Qu'elle se réveille de ce cauchemars affreux. La voix de Lucius résonna loin, si loin. Elle ne pouvait plus rien entendre. Elle ne voulait plus rien entendre.
Des bras l'enveloppèrent et l'attirèrent dans les profondeurs des ténèbres, la glissant hors de cette réalité douloureuse.
Narcissa avait mal.
Si mal.
*****
– Arrête de boire, lui ordonna Lucius d'une voix sèche, lui arrachant de force le verre de vin d'entre ses mains.
Elle aurait voulu répliquer, mais aucun son ne voulait sortir. Elle se sentait vide. Affreusement vide.
Elle se souvenait des farces d'Evan, de son rire si cristallin. Il avait été comme un frère pour elle. Il avait passé presque toute son enfance au Square Grimmaud, fuyant l'ambiance glaciale et strice de son propre manoir pour prendre plaisir à écouter les disputes d'Andromeda et Bellatrix, ainsi que les cris enfantins de Sirius. Ils avaient tellement ris ensemble. Ils avaient presque tout fait ensemble. Même maison à Poudlard, même promotion, même classe. Evan avait fuit sa famille pour elle, et il reposait à présent tristement avec eux, dans le caveaux familial des Rosier. Narcissa aurait pu rire d'ironie si cela ne lui faisait pas aussi mal.
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𝕿𝖔𝖚𝖏𝖔𝖚𝖗𝖘 𝕻𝖚𝖗 (𝐿𝑖𝑣𝑟𝑒 𝟙) ✔
Fanfiction𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑠'𝑒𝑓𝑓𝑜𝑛𝑑𝑟𝑎. 𝐸𝑛 𝑠𝑖𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒. 𝑆𝑎𝑛𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑖𝑟𝑒. 𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑙𝑢𝑖 𝑎𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑟𝑖𝑠 𝑎̀ 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒. 𝐶'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒. 𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 �...