The Justice League - Tododeku/Shinsoxoc

Shoto ; défini par ses alters

Répugnant. Je trouvais ça répugnant. Depuis le haut d'un immeuble abandonné, j'observais la vue. Je pouvais contempler la ville sous un autre angle : celui d'un endroit brisé, abandonné, sale et dévoilant la véritable nature des gens, qui profitaient d'un endroit à l'abri des héros pour faire des actes immondes au vu d'une satisfaction personnelle.

Malgré la distance, j'entendais encore l'animation de la ville, le ronronnement des voitures, les cris des enfants, la musique sortant de différents magasins et bars. Il était étonnant de voir la différence d'ambiance à quelques rues de l'une de l'autre.

Mais cela correspondait bien au monde. De l'extérieur, il ressemblait à un fruit juteux nous tentant de commettre le pêcher d'y goûter. Mais dès que l'on mordait l'intérieur, on se rend compte qu'il est pourri jusqu'à la moelle. Répugnant donc.

Dans un monde où quatre-vingt pourcents de la population a développé des super pouvoirs, on avait vite vu apparaître des "super-héros" et des "super-vilain". Les héros faisaient figure de protecteur, ceux qui nous défendaient au péril de leur vie et qui se battaient au nom du sourire de la population.

Pourtant, je les trouvais écœurants. Héros pour un but égoïste, arrivés jusqu'à là uniquement grâce à leurs alter, déterminé par un classement les poussant toujours à faire plus et leur faisant presque oublier leurs principes ; voilà ma définition des héros. C'était des êtres immondes faisant semblant de ne pas l'être.

Mon père en était un, sûrement un des plus répugnants. Il était un être avide de pouvoir, près à tout pour atteindre son objectif tout autant égoïste. Ce monde se basait les êtres les plus repoussants, il ne pouvait que l'être tout autant. Et encore, je ne connaissais qu'une partie des sombres secrets que cachaient les héros.

Mais personne ne voulait voir ce côté sombre, le côté lumineux était bien plus simple. Le monde les adulait, les voyait comme des saints et pour certains des dieux. Il se contentait de la vérité qu'on lui offrait, car il n'était pas nécessaire de chercher plus loin. Tout le monde restait sur les bases qu'on leur avait apprises.

Je pris une grande inspiration alors que je sentais les larmes me revenir. Je ne faisais que critiquer, mais je n'étais pas mieux. S'il y avait bien une chose qui me dégoûtait encore plus que ce monde ; c'était moi.

Né d'un mariage d'alter, j'étais le fils d'Enji Todoroki et Rei Amane. Mon père était le numéro deux des héros, rival d'All Might. Enfin, rival était un bien grand mot. Mon père, qu'importe le domaine, ne lui était jamais arrivé à la cheville et ce peu-importe ses efforts. Et ça, il l'a compris.

Il s'était dit que, si lui ne pouvait pas y arriver, il pouvait créer quelqu'un qui y arriverait. Une personne qui aurait son alter, mais avec les inconvénients en moins : un mélange de son alter de feu et d'un de glace. Ainsi, il vaincrait All Might.

Il avait alors profité de son statut de héros pour arranger un mariage d'alter. Il s'était arrangé avec les parents de ma mère et elle s'était retrouvée enchaînée à cet enfoiré sans avoir son mot à dire. C'était sa punition pour être née avec une cuillère d'argent dans la bouche : une punition très chère payée.

Elle s'était vite trouvée avec 3 enfants sur les bras : Touya, Fuyumi et Natsuo. Je ne savais pas s'ils étaient consentis, mais elle les aimait de tout son cœur.

C'était mon grand frère Touya qui se rapprochait le plus de l'objectif de mon géniteur. Il avait hérité de son pouvoir de flamme, mais en bien plus puissant et destructeur. Mon père l'entraîna durant plusieurs années et se rendit compte que ce serait plus compliqué que prévu : mon frère se brûlait la peau à chaque fois qu'il abusait de son pouvoir. Et mon père en abusant continuellement, il risquait d'avoir des brûlures permanentes et de gros problème de santé.