The Justice League - Tododeku/Shinsoxoc

Chap. 4 : vilain et héros

- Bon, nous avons besoin de savons, de shampoings, de brosses à dents, de dentifrices, d'essuies, de vêtements propres, d'une troisième chaise pour la table, de tatamis, de produits de nettoyage, de feuilles de papier et de quoi écrire, une lampe de poche, une machette pour couper les arbres bloquant certains chemins dans le village, et surtout de la nourriture : de préférence des choses qui se conservent longtemps, pas cher et que ce soit des soba, si j'ai bien compris Shoto.
- C'est ça. Approuva Shoto.
- ...
- Alors... Ça fait beaucoup, mais au moins on sait de quoi on a besoin ! Positiva Izuku.
- Dit surtout que c'est impossible. Même si Shoto a pris beaucoup d'argent, on ne pourra jamais acheter tout ça. Et même, où est-ce qu'on pourra acheter cela ? On est sûrement recherché par la police et les héros, on ne pourra pas simplement rentrer dans un magasin.
- C'est vrai... Il faudrait trouver un moyen d'être déguisé, ou tout du moins qu'on ne puisse pas nous reconnaître.
- Plus facile à dire qu'à faire, il n'y a rien ici pour se cacher. Et même si on se rasait les cheveux, notre visage serait le même et c'est lui qui est recherché. Je ne vois pas comment on pourrait passer inaperçu...

Sous ses airs négatifs et fatalistes, Shinso réfléchissait tout autant qu'Izuku à une solution. À la différence qu'il ne la trouvait pas, et qu'Izuku pensait encore pouvoir la trouver. En tout cas, il le devait. Sans, ils étaient finis. Mais alors qu'Izuku allait penser à l'option de vivre en autonomie dans cette forêt sans un certain confort moderne, Shoto prit à la parole.

- Je pense que je sais comment on pourrait avoir tout ça.

À nouveau, le saint Shoto sépara la mer du désespoir en deux pour les guider vers la lumière. Trouverait-il la réponse à chaque fois, comme un mauvais gag ?

- Comment ? Interrogea Izuku, revivant.
- Dans une sorte de centre d'aide au vilain, je ne sais pas comment appeler ça. Quand je me baladais dans les quartiers mal fréquenté, j'avais remarqué qu'il y avait un endroit où il y avait beaucoup d'animation. C'était une sorte d'énorme magasin en extérieur où on y vendait de tout à un prix particulièrement bas. J'y avais été plusieurs fois car je m'ennuyais, mais pas plus comme je n'avais pas vraiment des problèmes d'argent et que je n'aimais pas les gens. Mais j'ai fini par me rendre compte que là-bas il y avait que des vilains : tueur, voleur, violeur, kidnappeur, la plupart des visages que je croisais au magasin finissait quelques jours plus tard aux informations pour montrer leur capture et expliquer leur crime. J'ai donc fini par arrêter de venir là-bas, comme la plupart d'entre eux voulait probablement ma mort. Mais maintenant, ça peut nous être utile. Surtout si tout coûte 5 fois moins que le prix normal.

Shinso et Izuku le regardèrent abasourdis. Une sorte d'aide au vilain ? Violeur ? Kidnappeur ? Honnêtement, les nouvelles étaient plus qu'effrayantes mais ils se firent à la raison d'une chose : ils n'avaient pas d'autre option. Le questionnement de s'ils étaient des vilains et du danger potentiel de cet endroit ne devait pas bloquer cette solution venue du ciel. Le violet et le bouclé se hochèrent la tête.

- Ok, ce serait la solution parfaite, mais il faut qu'on soit extrêmement prudent. Il ne faut pas prendre le risque de s'attirer les foudres d'un vilain. Développa Izuku.
- Oui, mais ne vous inquiétez pas, on est inexistant dans le magasin. Personne ne fera attention à vous si ce n'est que les deux gérants. Et, mis à part si vous insultez une personne, que soyez trop proche, que vous la regardez mal ou que vous fassiez quelque chose de provocant ou offensant sans vous en rendre compte, vous ne devriez ne pas avoir de problème. "Sécurisa" Shoto.
- C'est bien rassurant tout ça... Murmura Shinso.

C'est ainsi Shinso et Izuku se retrouvèrent pour la première fois à s'engager dans les ruelles sombres que leurs mères défendaient tant d'y entrer.

Tout était sale, à l'abandon, vieux et sombre comme ils avaient imaginé, mais pas uniquement : il y avait aussi des personnes à l'intérieur. Des sales gosses crasseux jouant ensemble à chasser des pigeons, des adolescents bourrés finissant le reste de leurs repas sur un mur déjà pas très propre de basses, des délinquant essayant de faire peur à nos protagoniste grâce à leurs bats en fer rouillés, des yakuza en costume venant sûrement de finir un boulot meurtrier mais qui parlait innocemment de ce qu'ils allaient manger ce soir au restaurant, des vilains souhaitant tranquillement fumer leur cigarette dans leur coin, un vieux qui observait tout ça avec le sourire tout en tabassant quelqu'un avec son alter, des personnes pleurant en courant sans attirer l'attention de personnes, des adultes hurlant leur lubie des différents problèmes de la société, un soi-disant divin prévoyant la fin du monde à cause d'Endeavor, des enfants courant avec de la nourriture qui semble être volé, et la liste pouvait encore continuer longtemps face au profils qui leur était atypique.