Au moment ou l'angelot prononça sa phrase assassine concernant les démons et le sexe, le temps s'arrêta soudainement pour Kolrarid. Le démon grondant bien plus qu'à l'habitude. Non, en réalité, il grondait de plus en plus fort à chaque réflexion de Camille. Ce n'était vraiment pas bon signe. Pourquoi il agissait ainsi ? Habituellement, une réflexion sur les démons ne lui faisait rien. Alors pourquoi avec Camille son démon intérieur réagissait-il autant ?
Pour le coup, il ne fit même pas attention à ce qu'il se passa ensuite. Ne suivant même pas Camille dans la salle de bain car son tatouage se mit à le brûler. Son tatouage était en train de s'étendre. Non, il ne fallait surtout pas qu'il s'étende. Pas encore. Alors, de son côté, il retira son haut pour aller se regarder dans le miroir de l'entrée. Mais c'était trop tard, le tatouage venait de se figer, arrêtant sa progression. Cette fois... Il s'était étendu de telle sorte qu'il recouvre les deux épaules du démon ainsi que son cou et sa nuque. Il ne pourrait pas le cacher à l'ange, sauf s'il s'habillait autrement... C'est ce qu'il alla faire directement. Allant dans sa chambre, il enfila un pull fin à col roulé.
Revenant à la réalité, il tourna le regard pour savoir ou se trouvait l'ange. La porte de la salle de bain était ouverte. Oui, c'est vrai... Sa plume, il avait vu une plume volée dans le salon. Perdait-il ses plumes ? Si c'était le cas, cela semblait grave. Un ange qui perdait ses plumes... C'était problématique, il fallait l'avouer. Et surtout, un phénomène qu'il n'avait jamais vu. Sauf que c'était tout autre, et il s'en rendit compte en entrant dans la salle de bain.
Camille était recroquevillé au sol, en larmes. Il était si beau quand il pleurait... C'était pas croyable... Un autre détail lui sauta aux yeux... Ses ailes. Elles étaient grises. Complètement grises. Partout. Comment cela était-il possible ? Un châtiment divin ? Etait-il en train de se transformer en déchu ? Comme son Père ? Comme Lucifer ? Kol' pensait pourtant que ce n'était plus possible ce genre de châtiment. Et puis... Un ange qui devenait déchu... Si d'autres démons que lui l'apprenait... Il allait se faire dévorer par eux pour simple vengeance sans substance...
Toutes ses pensées contradictoires lui faisait mal au coeur. Et encore plus d'entendre Camille sangloter, alors, il se baissa doucement pour se mettre au niveau du brun. L'observant sans rien dire, ayant comme une angoisse. Comme si en se mettant à parler, il allait briser le pauvre ange. C'est sans s'en rendre compte qu'il vint l'enlacer avec douceur. Posant une de ses mains sur ses cheveux pour lui caresser, histoire de le calmer, de le rassurer.
- Mes ailes... Mes ailes...
- Chutt... Ca va aller Camille... Je suis sur que ce n'est... Rien de grave.
Non, en fait, il n'en savait strictement rien. Ce qui en plus intensifia les pleurs de son colocataire. Alors cette fois, il le serra un peu plus. Les larmes lui montant aussi aux yeux. Il souffrait de le voir dans un tel état.
- Si ! Si c'est grave !! Je vais devenir un déchu ! Je vais... Je ne pourrais plus... Je...
Cette fois, Kol' prit une grande inspiration. Se décalant un peu pour venir lui frotter le dos. En évitant de toucher la marque.
- Si ça se trouve, ce n'est que ta punition. Si ça se trouve... Ce n'est pas permanent... C'est cruel, j'avoue... Mais les anges ne sont pas si... Pacifique que tu semble le croire... Mais si c'est bien ce que tu pense... Si c'est ça... Je ferais tout pour trouver comment briser tout ça. Je t'en fais la promesse..., la voix de Kol' était à la fois triste et tremblante. Il voulait tellement l'aider.
Camille ne répondit rien. Il semblait en état de choc, c'était au démon de s'occuper de lui. Après tout... C'était un oiseau blessé et perdu... Alors il vint à nouveau le prendre contre lui, pour lui essuyer ses larmes. L'aidant à se relever.
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Plume noire
FantasíaKolrarid est un démon et Camille un ange. Rien n'aurait du mettre c'est deux la sur le même chemin ni dans le même monde. Un soir Camille tombe du paradis, poussé par un mystérieux inconnu alors qu'il observait le monde des humains. Il n'arrive pas...