CHAPITRE 3

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♫ What A Day – Mustii ♫

Thomas

Au premier abord, je ne vois personne lorsque j'entre dans la boutique de ma sœur, puis une petite voix se fait entendre. J'avance légèrement afin d'apercevoir la personne. Une petite brune, avec un fessier à damner n'importe quel homme est penchée, la tête dans ses cartons. Elle m'offre une vue plongeante sur sa chute de rein, puis replace une mèche bouclée, échappée de sa queue de cheval derrière son oreille.

— Pas de problème, dis-je sans cesser de la regarder.

Alors qu'elle se redresse pour me faire face, je me rends compte qu'il s'agit de Charlotte. Et vu la lueur assassine dans ses iris noires, elle a tout autant envie de me tuer que moi de fuir loin d'ici.

Je lui sors mon sourire le plus charmeur, celui qui fait hurler les fans en chaleur, puis je retire la casquette, et la paire de lunettes de soleil qui me permettent de ne pas me faire harceler tous les deux mètres.

— Leroy !

Sa voix est pleine de mépris, mais pas autant de sa stature. J'ai beau mesurer plus d'un mètre quatre-vingt, à cet instant, celle que je surnommais "trois pommes" est bien plus grande que moi. Si je pouvais aller me planquer dans un trou de souris, je jure tous les saints que je le ferai.

— Charlotte !

C'est moi ou on rejoue un western ?

— Ta sœur arrive.

— Tu l'as déjà dit, fais-je amusé.

Qualité essentielle pour être un bon acteur : ne jamais montrer que vous êtes en train de perdre pieds. Toujours faire un focus sur votre objectif. Même si je crains fortement pour ma vie après ma demande.

Charlotte se retourne et continue de déballer son carton. Elle en sort des sacs à main qu'elle dispose sur des étagères un peu partout dans le local. Du noir, du rouge, du jaune. Je me demande comment Clothilde arrive à passer huit heures par jour ici. Ça ne fait même pas quinze minutes, et mes rétines me brûlent déjà.

Elle me frôle en passant à mes côtés pour récupérer une paire de ciseaux sur le comptoir, et son parfum fruité, et à la fois sucré, me rappelle les bonbons acidulés qui crépitent sur la langue. Une vague de chaleur parcourt mon corps et fait louper un battement à mon cœur. Discrètement, je tente de masquer un début d'érection. Cette femme est définitivement bandante.

— Thomas ! Je pensais qu'il faudrait simuler une mort pour que tu viennes, dit ma sœur en entrant dans la pièce. Quoi que ... La dernière fois, ça ne t'a pas empêché de ne pas venir.

Je la prends dans mes bras, et elle m'offre son plus beau sourire. Même si nous vivons éloignés l'un de l'autre, et que nous ne nous prenons toujours soins d'ignorer les appels de l'autre, ou d'oublier de répondre à ses messages, nous restons très proches. Nous n'avons simplement pas les mêmes vies, ni les mêmes priorités.

Clothilde est de ces personnes qui aiment les soirées au chaud, avec un plaid et le chat qui ronronne sur les genoux. Une vie de vielle dame, quoi ! Tandis que moi, j'ai toujours été attiré par le charme des soirées mondaines, où l'alcool et les femmes coulent à flots. J'aime les ambiances festives et le moment où la fille vient se frotter à...

— Thomas, tu m'écoutes ?

— MMmm...

— Tu peux arrêter de regarder le postérieur de mon amie de cette manière ? chuchote ma sœur à mon oreille.

Foutu Menteur ! [SOUS CONTRAT D'ÉDITION ADDICTIVES]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant