Just A Dream #1 [ TERMINÉE ]

CHAPITRE 6 ( LIV )

RIHANNA - S&M

Liv

| Juin 2018

Du bruit, encore du bruit, cela n'en finit plus. Je me redresse brusquement dans mon lit, laissant échapper un grognement à l'écoute des éclats de musique et des rires. Je peine à attraper mon téléphone et constate, exaspérée, qu'il est trois heures du matin.

Sérieusement ?

Avec mon oreiller sur la tête, je prie pour que cette cacophonie cesse rapidement. Le volume semble monter, de plus en plus, ce qui m'agace davantage. Je pensais que j'allais avoir de bons voisins, mais visiblement, c'est tout le contraire.

Je me lève, enfile mon peignoir en satin et sors de ma chambre, déterminée à mettre fin à ce tapage. À l'extérieur de mon appartement, la musique résonne plus fort, des va-et-vient incessants entre le couloir et le logement voisin ajoutent du vacarme. Certains fêtards me dévisagent de haut en bas et ne se privent pas de me siffler lourdement.

— Tu viens à la fête, ma belle ? lance l'un des invités.

— Ne t'inquiète pas, dans deux minutes, il n'y aura plus de fêtes, répliqué-je avant de franchir la porte de l'appartement.

Une dizaine de personnes dansent, fument et rient. Les mélanges d'odeur, de transpiration, de vapeur, de cigarette électronique et de parfum perturbent mes sens.

Je tente de repérer le propriétaire, en vain. Je ne l'ai jamais vu. Je me plaignais de mes anciens voisins, mais je sens que celui-là pourrait être pire s'il organise des fêtes toutes les trois ou quatre nuits.

En essayant de naviguer entre les meubles et les invités, je percute une personne. Il se retourne et je remarque qu'une partie de sa boisson est répandue sur le sol.

— Putain, tu ne peux pas faire gaffe ? râle-t-il avant de m'examiner avec un sourire en coin.

Son regard me dégoûte.

— ... Excusez-moi, je cherche le propriétaire.

— J'ignore où il est, mais je peux t'aider à le trouver. Il est peut-être à l'étage. Tu devrais m'accompagner.

Bien sûr.

— Non, ça ira. Dis-moi plutôt à quoi il ressemble.

Il me lance un regard oblique avant de crier le nom du propriétaire :

— LORENZO, IL Y A UNE PERSONNE QUI VEUT TE PARLER.

Les regards convergent vers nous.

Génial, il attire toute l'attention, ce con.

— Tu n'avais pas besoin de crier si fort. Des voisins dorment, réprimandé-je, agacée.

Un homme à la chevelure dorée se fraye un chemin parmi les invités avant de s'arrêter devant nous.

— Qu'y a-t-il ? demande-t-il, une bière à la main.

— Cette demoiselle voulait te voir, annonce mon interlocuteur avant de s'éclipser.

— Excuse-moi, je ne crois pas qu'on se connaisse, suppose ledit Lorenzo, en me scrutant de ses yeux perses.

— Tu es le propriétaire ?

— C'est exact.

— Fantastique. Si tu pouvais baisser la musique, ce serait sympa. Certains essaient de dormir ici.

Il boit une gorgée de sa bière et me sourit.

— Oh, tu es ma voisine ! suppose-t-il.

— Exact ! Et, je travaille dans moins de quatre heures. Alors, si tu ne veux pas que je m'énerve, éteins-moi ça.