Just A Dream #1 [ TERMINÉE ]

Chapitre 52 ( Jordan ) ☆☆☆

Farwell Life – Arn Andersson 

Jordan

| Août 2018

Dans le silence étouffant du bloc opératoire, je me trouve plongé dans une danse effrénée avec le destin de mon ami Ethan. Les heures semblent s'étirer sans fin, chaque seconde est chargée de tension palpable. L'atmosphère aseptisée de la salle, baignée dans la lumière blafarde des lampes chirurgicales, contraste cruellement avec l'urgence de la situation. Mon cœur bat la chamade tandis que je me concentre sur chaque geste, chaque décision, dans un ballet chorégraphié par l'urgence. Les échos des alarmes médicales résonnent comme des notes discordantes dans cet orchestre de stress et de concentration.

Le soulagement m'envahit lorsque mon titulaire annonce que l'hémorragie est sous contrôle. Un soupir de soulagement étreint ma poitrine. Les félicitations de mon supérieur trouvent écho dans mes pensées, mais elles se noient dans le tumulte de mes préoccupations. Alors que je m'attelle aux sutures, le moniteur cardiaque brise le silence avec son rythme frénétique. Un frisson d'angoisse me parcourt l'échine.

— Merde. Une dose d'adrénaline.

Les mots crus s'échappent de mes lèvres alors que je lutte pour maintenir le cap, ma détermination vacillante face à l'adversité.

Je le choque une première fois et regarde de nouveau le moniteur qui est toujours en alerte, et le choque une seconde fois. Son cœur se relance.

— Bordel Ethan, tu n'as pas intérêt à me faire ce coup-là mon vieux.

Une fois que je suis sûr qu'il est stable, je reprends les autres sutures. Chaque point de suture devient une promesse, une prière murmurée dans l'obscurité de mes pensées.

— Il a perdu beaucoup de sang, je vais avoir besoin d'une autre poche de sang, avertis-je en restant concentré sur mon ami.

Une infirmière lui en remet une rapidement.

— Alors, docteur Harris, qui est ce jeune homme que vous connaissez ? demande l'anesthésiste.

— Le frère de la meilleure amie de ma sœur. Je ne peux pas me permettre de le perdre. Je n'arriverai plus à les regarder dans les yeux si je ne le sauve pas, réponds-je.

— Je comprends.

Le destin semble jouer contre nous, comme en témoigne le tonnerre menaçant qui gronde au-dessus de nos têtes. Les battements de cœur irréguliers de mon ami résonnent en écho avec les éléments déchaînés.

Un sentiment d'impuissance m'étreint alors que je lutte contre la tempête qui gronde à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de moi.

— Ne vous inquiétez pas, docteur Harris, nous avons un générateur de secours en cas de problème, rassure l'infirmière instrumentiste.

Les paroles de réconfort de l'équipe médicale se perdent dans le vacarme de mes propres doutes.

Je regarde le plafond, peu rassuré lorsque le moniteur cardiaque s'affole.

— Bordel.

Chaque choc électrique est une supplication désespérée, un cri silencieux dans l'obscurité de la salle d'opération.

— Allez, Ethan, ne nous lâche pas. Tu n'as pas le droit de nous faire ça tu m'entends.

Une ligne droite apparaît bientôt en continu sur le moniteur.

— Une autre dose d'adré, crié-je dans le bloc.

J'insiste malgré tout après d'innombrables coups de chocs.