5.

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— Mince ma mère...

À l'entente de ces mots je remets brutalement les pieds sur Terre, bon sang que vient-il de se passer au juste.

— Et alors ? dis-je

— Elle risque de venir voir où en est le cours.

Il se lève à une vitesse impressionnante et réajuste sa chemise et sa ceinture que j'avais commencé à défaire dans un élan de désir.
Ses joues sont si rouges et sa bouche a l'air d'avoir soif de quelque chose à force de rester ouverte. Il a le don de me surprendre malgré tout. Sa douceur et sa « pseudo innocence » me prennent au dépourvu. J'ignore sincèrement quoi faire de lui, je le reconnais.

— Relève-toi. me fait-il d'un ton qui se veut autoritaire

Je le regarde sans rien dire avec un petit sourire. Il a l'air vraiment déboussolé, je trouve ça amusant.

— Tu as peur que ta mère nous voit travailler ?

Il se fige et me regarde salement. Je me mets à rire en voyant son expression « sainte-nitouche. »

— Bon je ferai mieux de descendre voir ta mère pour lui parler de ta super progression. dis-je finalement

Je me relève alors du lit en sautant mais il me retient d'une main.

— Que vas-tu lui dire ?

Son regard se plante dans le mien à tel point que j'en ai presque peur.

— Détends-toi, rien qui puisse te mettre dans une situation gênante entre toi et ta mère. lui dis-je en tapotant sa main

J'ai droit à un regard peu confiant, puis il relâche aussitôt ma main. Allons retrouver sa mamounette.

— Bonjour, alors comment se passe les ...cours ?

À peine étais-je descendue des marches que sa mère m'arrête en se plantant en face de moi. Elle fait sacrément peur celle-là !

— Ça avance... Il progresse très vite votre gosse !

J'ai prononcé ces derniers mots en lui jetant un regard complice implicite, faut croire que j'en ai trop fait encore. Aussitôt elle me jette un regard noir, vraiment aucun humour en plus.

— Bon, je vous dis à demain.

En fait ça ne m'étonne pas, telle mère tel fils.

Après cette courte conversation, je m'empresse de quitter les lieux et de rentrer chez moi. Dehors, il fait si froid que j'ai l'impression de geler sur place.

Lorsque tout à coup je reçois un coup de fil de la part de Phill. Je ne peux m'empêcher d'émettre un rictus avant de décrocher. Que veut-il encore celui-là ?

— ...Quoi ?

— Alors, ça se passe avec la famille que je t'ai envoyée ?

Je roule des yeux et continue ma route.

— C'est moins pire que ce que je croyais. Mais bref, pourquoi t'appelles ? je lance d'un ton froid

— Relax ! C'était juste pour te dire que j'allais enfin te donner une avance sur ton salaire. C'est qui le meilleur ?

Oh...

Dirty MoneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant