9.

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Mes yeux se ferment, une vague d'émotions me submerge. Je dois avouer que... il est fort... Il est devenu fort. C'est encore plus jubilatoire à l'idée que c'est en partie grâce à moi.

— Tu souris ?

Il s'arrête alors immédiatement et observe mon visage. Je rougis violemment.

— Non. Personne souris ici. Sauf peut-être ta fiancée qui sourira et rira même tellement tu es nul.

J'ignore trop pourquoi j'ai sorti une connerie pareil, mais il hausse les sourcils d'un air piqué au vif, et fond alors sur mes lèvres une seconde fois. C'est humide. Très humide. Et délicieux. Sa main caresse ma joue. Il sait y faire pour ce qui est des caresses.

Bon... Quitte à donner un cours... Pourquoi ne pas le faire au beau milieu d'une salle de classe ?

Je mets une seconde à peser le pour et le contre et en viens à la conclusion que, si je veux ce fric, j'ai pas le choix. Cette fois, c'est moi qui intensifie notre baiser avec plus d'énergie, plus de hargne. Je veux qu'il sente que je le désire. Je veux qu'il sache qu'une femme le veux en ce moment même, et c'est moi. J'attrape ses cheveux et l'approche de mon corps, si bien qu'il doit se pencher pour être au même niveau. Je recule jusqu'à m'assoir sur l'une des tables de la salle. Une étincelle d'excitation s'allume au fond de moi, nous sommes enfermés lui et moi dans cette salle abritée par les stores, seuls quelques rayons de lumières se projettent sur les tables et illuminent la salle.

Mes vêtements deviennent des radiateurs. Nos salives se mélangent, et nos langues semblent s'éprendre l'une de l'autre. Pris d'un élan de désir, il cesse de m'embrasser pour parsemer ma mâchoire de baisers, ses lèvres me procurent mille frissons dans le dos, il descend jusqu'à mon décolleté. Ses yeux sont clos, haletant d'excitation. C'est fascinant, je n'arrive pas à croire que c'est moi, qui ait pu le mettre dans cet état.
Je suis habituée à sentir ça, bien sûr. À ressentir ce désir qu'on les hommes pour moi. C'est devenu un plaisir pour moi de mesurer la grandeur et l'étendue de ce désir presque animal. Mais là je reconnais que... je me perds. Il n'y pas d'animosité dans ses gestes. Et je commence à paniquer faiblement.

Pourquoi n'y va t-il pas plus franchement ? Il ne me désir pas assez ? Il se comporte comme si il avait d'autres intentions.

Il passe ses doigts sous ma jupe, frotte ses paumes brûlantes contre la peau de mes cuisses, j'écarte les jambes et blottie mon intimité contre son bassin.

Le voilà qui se met à gémir doucement. Lorsque soudain, il s'arrête de m'embrasser et regarde ma main venir caresser son entre cuisse.

— Ne le faisons pas si tu ne te sens pas.

Pardon ?

Je m'arrête à mon tour et le regarde étrangement, dans l'attente d'une justification de sa part.

— C'est... C'est ...ma ...première fois.

Un long sourire étire mes lèvres à ses paroles. Je me rappelle de ma première fois à moi, c'était carrément nul ! Je ne tiens pas à lui faire vivre une première fois aussi pourrie que la mienne, c'est certain. Même si en réalité je ne m'en souviens plus, j'étais ivre ce soir-là.

— Les premières fois sont toujours un souvenir mémorable.

Je pose une main sur son épaule en l'observant.

— On est pas obligé, tu sais. dis-je

Il rougit et baisse les yeux.

— Non, j'en ai envie. poursuit-il

Un sourire assez sale traverse mon visage puis j'inverse nos positions et le pousse contre la table pour qu'il s'y assoit sur le rebord.

— Parfait.

Dirty MoneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant