Chapitre XII

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Après lui avoir couru après comme une grosse debile s'en était suivie une grosse engueulade. Sérieusement j'ai littéralement vidée mes nerfs sur lui. En plus ironie du sort il s'était bien remis à pleuvoir. Lui n'avait pas vraiment reagit. Il se contentait de m'écouter avec nonchalance sans jamais prononcer un seul mot.
-Mais réagis merde tu ne dis rien ? Tu me prends pour qui? Alors c'est comme ça maintenant ! Tu viens tu m'embrasses puis tu te casses comme un lâche !! Mes larmes se mélangeaient à la pluie donc bon.
Monsieur me déniait enfin m'accorder un tant soi peu d'importance mais j'aurai préférée qu'il se taise finalement. Car sa dernière phrase me cloua sur place. Peut être il y avait des petits bouts de mon cœur par terre qui traînaient encore.
-Ecoutes tes pas ma meuf jte dois rien. J'ai paniqué J'tai embrassé comme ça c'est bon casse pas les couilles.
Puis il avait tourné les talons et s'en était allé. Moi je suis restée sur place encore 1 petite minute, ou bien peut être c'était une heure. Je ne m'en souviens plus. Le temps me paraissait si long. Puis j'étais rentrée chez moi à mon tour, aucune larme ne coulait, je m'étais contentée de me doucher et de partir dormir.
Je n'avais pas dormi de la nuit après ça. Puis une semaine était passée, il était temps pour moi de retourner travailler et de retrouver une "vie sociale".
Le temps passait et j'essayais au mieux d'esquiver les gars.
Un vendredi soir après être rentrée lessivée de ma journée au travail je reçue un message de Rayan cette fois, il me prévenait qu'il faisait une soirée chez lui et que j'avais intérêt à venir, pour me convaincre il m'a dit qu'Adèle serait la. Peut être c'était aussi un prétexte pour revoir Mathieu aussi, je me préparais du mieux que je pouvais même si je ne ressemblais plus à grand chose et je me dépêchais de rejoindre mes amis.
Lorsque j'arrivais à la soirée il y avait tous les gars et Adèle. Je n'empressais de faire la bise à tous mes amis et lorsque ce fut le tour de Mathieu celui ci avait disparu. Ça ne m'étonnait qu'à moitié. Meme si j'étais un peu déçue qu'il ne fasse pas l'effort devant nos amis communs.
Lorsqu'Elyo remarquait mon malaise il venait prendre place à côté de moi sur le canapé puis Adèle nous rejoignait rapidement.
-Calcule pas ma reuss ça fait plus d'une semaine il est chelou Je levais la tête et fixait Elyo pendant qu'il me disait ça pour essayer de dissiper mon mal être
-Je sens que toi t'as pleins de choses à me raconter. Demain tu viens chez moi meuf Me dit Adèle, mon amie depuis quelques années maintenant. Depuis qu'elle était avec Rayan je l'ai tout de suite adorée, elle faisait partie maintenant d'une de mes meilleures amies, même si on se voyait pas tous les jours.
Je me contentait de répondre un bref d'accord avant de me resservir à boire. Mais ce soir je n'avais pas soif d'alcool, j'avais soif de mes sentiments et je me noyais dans tous ces verres pour bien cacher mon mal être.
-Mais tu as grave maigris Lana qu'est ce qu'il t'arrive chérie ? Me dit Adèle dans l'oreille pour ne pas qu'on nous entende.
-Mais non haha c'est la robe qui fait ça! Je mimais un rire pour paraître crédible et elle hochait la tête. Je pense que mon mensonge lui paraissait crédible, bien sûr que je mentais, je n'ai plus d'appétit depuis un moment. Quand j'étais plus jeune j'étais une petite boule et en grandissant je perdais l'appétit lorsque je me sentais pas très bien.
Je me mis alors à observer mes amis et les voyaient tous rire aux éclats et la musique par dessus. Je croisai le regard de Mathieu qui me fit un regard sévère et je me contentait de soutenir son regard (pas du tout effrayant au passage) en le narguant avec mon verre. Je sens que cette soirée va être longue mon Dieu!
Lassée de cet échange glaciale je détour j'ai enfin le regard au bout de quelques secondes et je me surpris à penser que je n'étais pas à ma place ici. Pourtant il y avait mes amis et cet homme qui me tourmentait le cœur mais je me sentais mal à l'aise. J'avais besoin d'air, et l'alcool qui coulait dans mes veines ne m'aidait pas à diriger mes mouvements vers le balcon. Dans un effort surhumain je réussi à m'échapper et à prendre une grande bouffée d'air frais.
-Alors la miss on te voit plus ces temps ci tu nous esquives ou quoi? Me dit Rayan avec son éternel joint à la main. Il me le tendit et je pris une taffe volontiers.
-Mais non cheri c'est juste qu'avec le taff et tout tu vois c'est compliqué je..
Il me coupa pour me dire "Je sais, Mathieu ma dit pour Theo je suis désolé je sais que tu l'aimais ce gosse, comme ton frère" Il ne suffisait que de ça pour que je m'effondre. Pas devant lui bien sur, je me contentai de lui sourire et lui fit une légère accolade avant qu'il ne s'éclipse et me laisse.
Lorsque je ressentit la porte du balcon s'ouvrir ce n'était pas Rayan mais Mathieu et sa nouvelle pute qui venaient ici. Ba voyons, y'a pas assez de pièces dans cette maison ou quoi? Qu'est ce qu'il m'agace celui la. De toute façon je m'en vais, je n'ai rien à faire ici, il se mit alors à l'embrasser devant moi et à me fixer. Comme pour se venger de la dernière fois, j'étais défoncée et bourrée, alors je le fixais avec dégoût et commençais à m'en aller. Je dis au revoir aux garçons qui étaient réticent à me laisser partir. Mais je leur avait dis de me faire confiance et que je gérais. Je partis donc. Ils n'auraient pas du me faire confiance. Quelques minutes avant d'arriver chez moi, le regard flouté par mes larmes et ma consommation abusive d'alcool, me voila complètement inconscience dans ma voiture, je m'étais faite percutée par une voiture. Avant de partir dans un profond sommeil je me mis à penser à toutes ces personnes que j'avais perdue, je ne savais pas si jallais mourir ou non, mais je me mis à me sentir en paix. Et j'entendais au loin les sirènes venir à moi, me sortir de la voiture, me parler, je me voyais de l'extérieur mais impossible de réagir, j'étais complètement sonnée. L'impact n'avait pas été très violent, ironie du sort je me retrouvais dans l'hôpital où je travaillais. Lorsque j'arrivais aux urgences, toujours inconsciente, je les sentis appeler le médecin qui me connaissait très bien et il disait savoir qui appeler,j'aurais préférée qu'il n'appelle personne. J'étais bien seule, puis je n'entendis plus rien, je m'endormais alors dans un profond sommeil, pour une durée indéterminée.

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