IV

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leur corps tourbillon

la tempête s'est levée dans la soirée,
personne ne sait d'où elle est venue,
mais elle est bien là, vivante et accablée.
apollon m'a demandé si je l'avais vue

je lui ai dit que non,
je ne peux voir ce que mon corps redoute. même en le voulant, sinon
je prends, seule et tourmentée, la route.

un dernier remous dans la cime
et les arbres expirent leur douleur.
je m'approche de l'abîme
pour que m'enserrent mes peurs.

apollon me regarde, il m'observe
perché sur sa divinité,
loin de toute verve
et repoussant mon indignité.

je lui décoche un sourire
plus perçant qu'une lance.
le dieu tombe et soupire
il chute en silence.

passé l'horizon lointain,
apollon m'appelle
pour que je le rejoigne enfin,
avec lui dans un monde irréel.

quand l'horreur devient poétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant