quand l'horreur devient poétique

XIV

rencontre amoureuse

un regard, au détour d'une rue
un sourire, qui nous rend fou
une caresse, entre deux mots doux
un amour, qui nous tombe dessus (tel un
     obus)

le choc est frontal et violent
mais beau et poétique.
se mêlent immoralité et éthique,
au ralenti comme dans un vieux film en
     noir et blanc.

les papillons s'envolent
et colorent le ciel
de la couleur des doutes et sans bémol
rendent, ce qu'il y a de beau (parfois),
     artificiel.

l'amour tombe sur les gens, au hasard
comme une neige d'un blanc immaculé,
comme la poudre du fusil (la colombe est
    morte et le bleuet fané) des maquisards.

mais l'amour, (et Ève le confirmera) c'est
     aussi ce fruit sucré
que l'on attend, chéri et embelli,
que l'on essaye de dompter, mais (la
     tignasse est indomptable) reste tous
     ces frisottis.

l'amour c'est un bien petit mot,
pour une bien grande signification.
mais faites attention aux maux,
ils en sont l'affiliation.