Chapitre 20

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Rappel de l'auteur : 

Les dialogues écrit normalement sont en français

Les dialogues ecrit en gras sont en coréen 


PDV San : 

Je pressais le pas, les mains dans les poches de mon sweat et la capuche ramenée sur ma tête. Il pleuvait et je serais bien resté à l'appartement si Hongjong ne m'avait pas appelé en me demandant de venir le plus vite possible. Ils étaient parti tous ensemble ce matin pour s'entrainer, mais apparemment Koosung avait organisé une réunion de dernière minute où il fallait absolument que je sois présent.

Alors je me retrouvais à devoir courir à moitié pour ne pas perdre trop de temps, alors qu'il pleuvait des cordes et que personne n'avait pu venir me chercher. Une bonne journée pour résumer.

Mon esprit divagua rapidement pendant mon chemin et je me suis retrouvé à penser à Clarisse et aux mots qu'elle m'avait dit quelques heures plus tôt. Je n'avais pas dormi hier soir, malgré le calme dans ma chambre, Yunho n'étant pas présent, il avait décidé de dormir sur le canapé et de me laisser tranquille à cause de ses ronflements.

Mon cerveau avait tourné à 1000 milles à l'heure depuis ma conversation avec Hongjong et des milliers de questions s'étaient bousculées dans ma tête. J'ai cru que j'étais en train de devenir fou. Alors sans vraiment me rendre compte, mon téléphone s'était retrouvé collé à mon oreille tandis que j'avais entendu la sonnerie résonner. Et le temps que je comprenne ce que je venais de faire, elle avait déjà décroché.

Je pensais que cette conversation allait m'aider, mais pas du tout. J'avais toujours autant de questions, mon cerveau travaillait toujours autant. Je voulais la croire, Quand elle m'a coupé pour me le promettre avant même que je lui demande, j'ai voulu croire qu'elle ne me voulait pas de mal. Mais j'avais peur, j'avais peur que non seulement tout ceci soit des paroles en l'air mais ce dont j'avais le plus peur c était de ne pas réussir à lui faire confiance.

J'arrivais à un passage piéton et m'arrêtais alors que le feu venait de passer au rouge. Je relevais la tête et ne pus m'empêcher de regarder rapidement autour de moi. Depuis l'épisode du café, je n'avais pas remis les pieds seul dehors. Aujourd'hui était la première fois, et j'avoue que je n'étais pas vraiment à l'aise. J'avais peur de voir à un coin de rue un groupe de fans hystériques ou les sasseangs de la dernière fois.

A ce moment-là je relevais les yeux et ils se posèrent sur la silhouette d'une jeune femme passant sur le trottoir d'en face. Mon sang se glaça dans mes veines. A ce moment-là, j'aurais préféré me retrouver devant une centaine de sasseang que d'avoir posé mes yeux sur cette femme qui était déjà en train de s'éloigner dans la direction opposée, sans même avoir remarqué ma présence, blottie sous son grand parapluie rouge, sans même avoir conscience de la tempête émotionnelle qui était en train de jaillir en moi... à cause d'elle.

Sujin.

Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Elle était censée être partie à Daegu, ils étaient censés être tous les 2 partis à Daegu. Étaient-ils de retour lui aussi ?

Je continuais de fixer son dos disparaître petit à petit et je finis par me dire que j'hallucinais, que c'était simplement une femme qui lui ressemblait beaucoup et que mon cerveau qui était déjà en bordel, l'avait imaginée. La pluie qui floutait ma vue avait dû en jouer.

Et pourtant, j'étais resté immobile à fixer le coin de la rue ou elle avait tourné, je n'ai pas vu le feu passer au vert. C'est seulement quand je sentis mon épaule se faire bousculer par les autres passants que je repris conscience de ce qu'il avait autour de moi. Que je pris conscience de mes ongles enfoncés dans la paume de mes mains, que je pris conscience de ma respiration anormalement rapide. Alors je me remis en marche, accélérant un peu plus le pas pour arriver à l'agence le plus vite possible. Une bonne journée donc.

Le concert des ATEEZOù les histoires vivent. Découvrez maintenant