C'est dingue. C'est complètement dingue. J'aurais dû étriper cette fille et ses deux copains. Sauf que Momo pleurait. Elle pleurait tellement et me suppliait. Ça m'a fendu le cœur, alors je suis resté.
L'autre fille hurlait que je ne l'aimais pas. C'est vrai, je ne suis pas amoureux, mais je tiens à Momo. Comme une amie précieuse, je suppose, je n'en sais trop rien depuis quelques temps. Je l'aime sans savoir si nous sommes camarades, amis, ou plus. Je l'aime sans vouloir poser de mot sur notre relation, car toutes ses cases dans lesquelles on veut nous ranger me donnent des migraines.
Tout ce dont je suis certain, c'est que la fille avait tort, car j'aime Momo Yaoyorozu.Lorsque je l'ai embrassé si passionnément pour clouer le bec de l'autre garce, toute ma colère s'est envolée. C'était doux et agréable, j'ai passé une main dans ses longs cheveux. Je ne voulais plus la quitter, et Bon Dieu, que j'aurais dû écouter cette folle envie ! Parce que quand j'ai rouvert les yeux, c'était l'apocalypse.
D'un côté, les gens s'indignaient du comportement des trois enfoirés et un surveillant de baignade les a carrément viré de la plage -- une très bonne chose de faite, en somme. De l'autre, notre classe nous a littéralement agressée après ce drôle de baiser qui était loin d'être rapide et fade comme ceux que je faisais au début -- il faut dire que j'ai pris le coup de main, ou plutôt de bouche.
Ashido, Midoriya, Jiro et Uraraka étaient au comble de bonheur en apprenant que Momo et moi "sortions ensembles". Bakugo a même haussé les épaules, l'air de dire《 ça y est, t'as enfin pécho ta brune, Double-Face 》. Tout le monde étaient joyeux et très heureux pour nous. Pourtant, Momo semblait préoccupée, comme si la blessure que lui avaient fait ces trois fumiers demeurait à vif dans son cœur.
Je déteste la voir ainsi, alors ce matin, je me suis donné la mission de la faire sourire.
--- Près à larguer les amarres, les garçons ?
Uraraka, installée peu confortablement avec sa pagaie en main, nous donne le signal pour mettre les canoës à l'eau. Midoriya et moi poussons les bateaux jusqu'à ce qu'ils ne raclent plus la vase, avant d'y grimper à notre tour. Assis à l'arrière, j'esquive de justesse un coup de pagaie dans le visage.
--- Oh quelle idiote, je suis vraiment désolée, Shoto ! Je ne t'ai pas fait mal, j'espère ?
--- Ne t'inquiète pas, j'ai de bons réflexes.
Momo esquisse un sourire désolé, beaucoup moins expressive et enjouée que d'habitude. Elle me tend la deuxième pagaie que je saisis sans un mot. Nous sommes mercredi après-midi, deux jours se sont écoulés suite à ce qu'il s'est passé à la plage. Les mots sont tranchants, leur cicatrisation longue et difficile, je sais que Momo est forte mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur. Peur qu'elle perde son sourire. Son si beau sourire qui me manque déjà…
--- C'est parti !!!
Midoriya donne un premier coup de pagaie dans l'eau qui propulse son canoë sur l'immensité du lac. Au-devant, Uraraka l'aide à avancer, ils font un duo d'enfer. Momo et moi avons plus de mal à suivre leur rythme. Nos pagaies se cognent, on se balance de l'eau et nous ne sommes ni coordonnés, ni énergiques.
Bref, nous perdons Midoriya et Uraraka de vue.
Encore.
--- Mais où sont-ils passés ?
Nous cessons de pagayer pour scruter les alentours. En avançant, le lac où il était facile de voir l'emplacement de chacun s'est transformé en rivière bordée de végétation. Midoriya et Uraraka nous on sans doute dépassé de très loin, nous aurions du mal à les rattraper.
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𝑱𝒆 𝒏'𝒂𝒊 𝑷𝒂𝒔 𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆́ 𝑷𝒐𝒖𝒓 𝒄̧𝒂 ! [Fanfiction Ⓜ︎Ⓗ︎Ⓐ︎ Todomomo] ✓
FanfictionIzuku Midoriya aime Ochaco Uraraka. Ne sachant pas comment se déclarer, il demande à un de ses amis, Shoto Todoroki, de lui filer un coup de main. De son côté, Momo Yaoyorozu a pour mission d'aider Ochaco à se rapprocher du garçon qu'elle aime, à s...