Hello ! Comme vous pouvez le voir, cet OS vient de se métamorphoser en fics à chapitres ! J'avais une idée de deuxième partie, mais là aussi, elle s'est tellement étoffée qu'il m'était impossible de la publier en un seul chapitre (on va éviter de faire des pavés de 13000 mots à chaque fois ^^).
J'ai légèrement modifié certaines phrases et faits du 1er chapitre pour que cela colle plus à la suite. Vous allez tout de suite voir que je ne suis pas une adepte du slow burn (même si j'adore en lire), parce que j'installe toute la romance Levi x Mikasa en ... 3 chapitres (normalement, si je ne digresse pas XD). Faut que ça aille vite, les gars !
Ces chapitres alternent les PDV de Levi et de Mikasa, j'espère que cela ne vous dérangera pas trop, mais je ne voyais que ce moyen pour tenter de capter leurs pensées et les retransmettre, sans trop m'appesantir en longueur sur des chapitres différents.
Et, oui, je shippe aussi Levi x Petra, donc, ne m'en veuillez pas trop pour les références !
J'espère que ça vous plaira, et n'hésitez pas à commenter ! ;)
XXX
La souffrance était partout. Elle couvrait l'Univers. Elle poussait les êtres à faire le pire, à se libérer pour le meilleur. Levi la ressentait, la vivait. Dans son corps, dans sa tête, dans les yeux des autres, dans son cœur. Constamment.
Les larmes du père de Petra. La tête décapitée d'Isabel. Le corps demi-tranché de Furlan. Les derniers moments d'agonie de Kuchel. Le regard vide de Petra. Le cadavre de Kenny. Les corps, tous les corps qui jonchaient et nourrissaient la terre autour des Murs, tous ces corps, ce sang, ces corps qui pourrissaient à l'extérieur, qui pourrissaient jusque dans sa tête.
La souffrance était comme une sangsue, jamais rassasiée de lui : elle l'accompagnait toujours. Elle n'était pas qu'éphémère. Toujours là, cachée mais présente, le forçant à se mouvoir, à parler, à juste agir. Toujours là, qui s'était penchée sur lui et ne l'avait plus quitté à la mort de sa mère.
Car, une fois éprouvée, elle restait comme un poison increvable, une maladie chronique, elle ne pouvait s'empêcher de vous ronger jusqu'à l'os, et elle était en train de le faire, là, en l'instant, elle était littéralement en train de le dévorer vivant, avec autant d'efficacité que ces damnés titans qui pullulaient hors des murs.
Mais, il ne pouvait pas le montrer, n'est-ce pas ? Il était fort, trop fort, trop scruté pour laisser passer de telles choses, une affection si particulière. Certains voyaient clairs dans son jeu, savaient lire entre les lignes et voir dans les failles, mais la plupart d'entre eux étaient morts, maintenant. Les autres observaient son arrogance, sa fierté, sa froideur, ses capacités exceptionnelles au combat avec une admiration empreinte de jalousie ou de colère – selon les cas. Tout ce qui était à l'intérieur de sa tête, tout ce qui pourrissait dans ses entrailles, n'étaient que pour ceux qu'il avait âprement sélectionnés, chèrement désignés et à qui il avait donné toute sa confiance. Erwin, Hanji. Et les autres, tous les autres.
Eux, sa famille. Les disparus. Les morts. Tous ceux qu'il aimait, et ne cesserait jamais vraiment d'aimer, dans l'espoir de peut-être les revoir un jour, quelque part, de l'autre côté.
Alors, la souffrance était là, apprivoisée mais toujours sauvage, et observait avec lui tout ce qui se passait aux alentours. Les nouvelles recrues, les expéditions, les nouveaux morts, les pleurs et le désespoir. Il encaissait et elle jubilait. Il se tenait au bord du précipice pendant qu'elle lorgnait vers le fond, vers le bas de la pente et la plausible chute mortelle vers laquelle elle semblait le pousser.
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« Cruel World. » | Rivamika.
FanfictionMikasa Ackerman savait parfaitement que le monde était cruel. Il était froid, dur et tranchant. Il daignait parfois vous offrir quelques cadeaux, quelques instants de joie pure, d'allégresse, pour tout aussi vite vous les reprendre, vous les arrache...