Toute histoire a un ....

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ANNA
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Je me prénomme Anna.
Anna Diop, aussi surnommée, je cite, la fille la plus belle du quartier Non de Dakar. Vous savez, être belle, est une bénédiction dira-t-on mais je vous promet que ça ne l'ai pas du tout .

On doit toujours supporter le regard des autres ne sachant pas si ils nous regardent avec stupeur , admiration ou si c'est tout justement le contraire .

Je ne sais pas, mais depuis que je suis petite, on ne m'a jamais regardé comme on le faisait avec les autres. J'étais considérée comme une personne à part des gens, allant même jusqu'à dire que j'étais une sorte de djinn et que quand j'allais grandir, j'allais séduire et tuer les hommes.
Pff, franchement, vous vous rendez compte ?
Je pensais que cela allait s'arrêter en grandissant, mais rien.

Yala bouma am copain nak baniou yeuk ko Oh mon dieu, des "wa mais ki loumouy doyer ki" (elle a vu quoi en lui ce gars bizarre là ?) (Êtes-vous sûr que ce n'est pas un homme riche ?) (Elle va la dépouiller) Et d'autres choses pires, puff !
Donc, genre, on est belle, on ne doit pas avoir de copains moins beaux ? Heureusement que ces genres de trucs ne m'ont jamais beaucoup intéressé.

Et je me souviens qu'au lycée, un groupe de filles me cherchait toujours des problèmes : soit parce que leurs copains, des personnes que je ne connaissais même pas, gardaient des photos de moi dans leur téléphone, soit j'avais délibérément charmé leurs mecs.

Elles adoraient me narguer, mais avec mon caractère, je répondais salement jusqu'à ce qu'elles ferment ce qui leur sert de bouche et je n'hésitais pas du tout à me battre.
Mais tout çà, c'est primaire, comme je vous dis, personne ne peut m'atteindre, sauf cette personne ! Cette femme que j'aime et idolâtre , cette personne qui me dénigre toujours et me traite de monstre, je parle bien sûr de ma mère, aussi surprenante que cela puisse être , elle me déteste et de toutes ses forces, dirais-je.
En fait, je n'ai jamais compris cette haine que cette femme a , à l'encontre de ma personne .
Je ne peux vous dire la dernière fois qu'elle m'a regardé droit dans les yeux.
Elle m'a fui toute mon enfance : elle partait au boulot avant mon réveil et revenait toujours après que je me sois endormie. Aussi longtemps que je me souviens, seule, ma tante, sa sœur qui au contraire, ma mère, s'occupaient de moi.

J'ai toujours tenté de comprendre le pourquoi du comment de cette haine ou de cette distance qu'elle instaurait toujours entre elle et moi, mais en vain !

Jusqu'à la veille de ce fameux jour ; cette journée que je n'oublierais sans doute jamais. Ce jour où j'ai surpris cette conversation.

Ma tante : Mami (prénom de ma mère), cette situation m'exaspère. Cela fait 25 ans que tu fuis ta fille comme la peste, Yaw Lanla ? Je t'en conjure, arrête et rapproche-toi de ta fille. Mane Diomi n'a pas de DH (je suis dépassée par ton comportement).

Ma mère : Astou ne commence pas, tu sais très bien pourquoi je ne peux pas regarder ni supporter Anna.
Elle me le rappelle tellement, qu'elle est devenue son portrait craché.

Ma tante : Et après ? Tu sais qu'elle n'a pas demandé à venir dans ce monde.

Ma mère : Ah Astou, tu sais que juste le fait que tu me parles d'elle me rappelle pourquoi son père m'a quitté et que notre famille m'a reniée, donc stop, cette douleur ne cesse de me consumer depuis 25 ans, donc arrête.
Vraiment, ça suffit !

Ma tante : Je persiste. Amina Ta fille n'a rien à voir avec ça.

Elle : Mais arrête, Stop ! Tu racontes n'importe quoi, si ce n'est pas de sa faute, c'est la faute à qui ? Pourquoi aurait-il fallu qu'elle naisse ? Pourquoi a-t-il fallu que tu me pousses à garder cet enfant de malheur ? Pourquoi n'ai-je pas avorté quand j'avais l'occasion ? J'aurais jamais dû t'écouter ?

Ma tante : Ah, maintenant, c'est de ma faute ? Vas-y, fais ta victime comme d'habitude.
Je te jure, t'es complément folle. T'es même pas une personne, tu dois sûrement descendre d'un djiin sa kanam bou ovale (avec ton visage ovale là).

Elle sort de ma chambre, Astou.
SORT !

Ces mots que j'avais entendus m'ont détruit ! Ils m'ont perforé le cœur et mon anéanti. ce jour la Après avoir entendu tout ça, je n'en pouvais plus.
Je ne pouvais plus supporter de rester dans cette maison et de la voir. Je n'en pouvais juste plus, alors ce jour-là, j'ai décidé de quitter la maison, j'ai quitté le quartier et la ville pour essayer de commencer une nouvelle vie. Je me doutais de tout ce que j'allais laisser derrière, mais je me sentais aussi mal d'avoir abandonné et laissé ma tante sans explication. Sur le moment, j'étais terrifiée, j'avais tellement peur que je ne comprenais pas. Je m'étais dit que j'étais condamnée, que je ne connaitrais jamais le bonheur. Je ne voulais que personne m'approche, je voulais être seule, je voulais juste en ce moment avoir un bébé.

Oui, un bébé, je sais que cela semble bizarre, mais je voulais cet enfant, peut-être pour me prouver que je pouvais lui donner tout mon amour, lui donner tout ce que ma propre mère ne m'a pas donné.
Me prouver que je pouvais aimer et me faire aimer d'une manière pure et sincère .
Mais ce que je ne voulais pas, c'était donner ma virginité.
Donner ce qui m'était de plus précieux à un homme de peur qu'on me vilipende ou de donner à ce même homme la satisfaction de m'avoir défloré.

Alors 6 mois après mon déménagement j'ai eu la merveilleuse idée de faire une insémination artificielle, une mission qui a été mené à succès car à cette instant dont je vous parle je suis enceinte de deux mois et entre mon job et ma grossesse je pensais vraiment nager dans le bonheur je n'avais pas de stress, personne pour memerder ,j'appelais ma tante de temps à autre pour prendre de ses nouvelles et la rassuré elle me suppliait toujours de rentrer , ou bien même demander à venir habiter avec moi mais je refusais catégoriquement.
Je voulais être seule, me détendre, être en paix, vivre ma petite vie , cette vie qui était aussi tranquille qu'agréable .

J'en venais même à oublier ce que j'avais subi chez moi : je voyais le bout du fil de la vie parfaite que je m'étais dessinée .

Jusqu'au jour où cet individu, ce millionaire au visage aussi fermé et serré qu'un enfant constipé, se présenta devant moi, me faisant savoir avec le plus grand des calme et avec la plus grande sérénité que le docteur qui avait pratiqué l'insémination s'était trompé "d'échantillon "
Et je m'étais fait inséminer l'un de ses mêmes échantillons de sperme qu'il gardait au frais dans l'hôpital après avoir eu je ne sais quel problème.

Et c'est après cette révélation aussi inattendue qu'incroyable que tout commença.

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Bonjour, bah me revoilà ! Je sais que vous vous demandez ce qui se passe, mais bon, en résumé, j'ai perdu le mot de passe de mon compte principal @miracle221 et aucun mooyen pour le retrouver. Ce qui m'avait et continue vraiment à me saouler, j'en avais même perdu l'envie d'écrire, mais bon, là, me revoilà.
Et heureusement que j'avais sauvegardé mes écrits, donc Metina, mais je vais gérer.

J'espère que le fait que je continue le livre va vous plaire et je compte en écrire beaucoup d'autres, inshaallah.
So peace ❤️

La mère porteuse du millionnaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant