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 Nous faisons tous des choses stupides

 pour les gens stupides qui nous entourent 

 parce que nous sommes des êtres humains stupides. 

 - 

 /Fleur/ 

  Je sentais mon estomac prendre un pas de géant jusqu'à ma gorge et sentais mes pieds comme s'ils avaient disparu. Aussi vite que je le pouvais, je fourrais le papier dans ma poche, espérant que le propriétaire de la voix qui m'avait fait sursauter ne l'ai pas lu. 

 Je me retournais pour rencontrer la nouvelle teinture blonde et les sourcils froncés de Michael. Je ne savais pas ce que j'étais supposée lui dire, ma gorge devenait sèche et j'essayais de tout faire pour arrêter le vertige dans ma tête qui affectait mon équilibre. 

 Michael se rapprochait, répétant sa question mais avec quelques jurons, "Fleur, c'est quoi ça?" Étant donné que je ne répondais pas, il prit mes avant-bras, j'essayais de capturer son regard qu'il évitait, baissant sa tête vers mes bras. "Est-ce que quelqu'un t'ennuies? Quelqu'un te fais du mal?" 

 Ça ne faisait pas partit du plan - personne n'était supposé les découvrir et personne ne pouvait savoir ce qui se passait. Mes problèmes étaient les miens, c'était aussi simple que ça et je voulais rester de cette façon, même si Michael voudrait tout faire pour m'aider. Je n'ai pas de besoin de son aide. Si j'ai survécu à la colère de Payton, je pourrais survivre au coupable de ces mots. 

Je secouais ma tête, essayant de retirer les doigts de Michael autour de mes avant-bras. Sa forte corpulence était un avantage pour lui et après quelques secondes, je renonçais à essayer de surpasser sa force. 

"Fleur, dit-moi, ce qu'il se passe?" Dit calmement Michael, dirigeant ses yeux vers les miens. 

Je secouais ma tête encore une fois, mes yeux dérivaient sur le plafond du bâtiment, mordant ma langue pour m'empêcher de dire quoi que ce soit. Mes problèmes, mon fardeau, je continuais de répéter dans ma tête pendant que Michael attendait une réponse de ma part. 

 Je baissais les yeux vers le regard audacieux de Michael, essayant de mon mieux pour cacher l'intimidation rayonnant dans tout mon corps. "Rien, Michael. Je vais bien." 

Michael soupirait, secouant sa tête, apparemment pas d'humeur à se disputer mais ne trouvant pas d'autre choix. "Fleur, je pense que tu as besoin d'aide." 

 Ses paroles ont soudainement déclenché quelque chose en moi. Un sentiment que je n'avais pas encore découvert jusqu'à maintenant. C'était un mélange de colère, de tristesse, et de pure furie. C'était comme si de la lave était prêt à déborder et que j'allais entrer en éruption. 

 Pendant toute mon enfance, les gens ont laissé entendre que j'avais besoin d'aide. Ma mère m'avait envoyé chez la thérapeute qui m'avait conseillé d'écrire dans un journal et qui m'avait traité comme un cas désespéré puisque je n'avais seulement douze ans. Mon père avait payé pour mes thérapies jusqu'à ce qu'il parte et puis Payton m'a donné la chance de ressentir ce que ça faisait d'avoir des amis. 

 Puis il y a eu Luke - Il voulait m'aider et j'étais reconnaissante pour ça mais ça fait mal de savoir que quelqu'un que vous aimez beaucoup pense que avez besoin d'aide. Il me faisait sentir stupide tout le temps, comme si j'étais incapable de vivre ma propre vie. 

 Et pour être honnête, j'étais malade d'être traitée comme si je ne pouvais pas faire face à mes propres problèmes. Si je suis capable de faire face à ma propre dépression depuis des années alors je saurais faire face à mes petits problèmes de lycée. 

 Je poussais Michael loin de moi, roulant mes yeux et fermant mon casier. "Je n'ai pas besoin d'aide. La seule aide que tu peux m'apporter , c'est d'arrêter d'agir comme si toi et les autres étaient la réponse à toutes mes prières-" 

 "Mais, Fleur, nous savons que tu-" 

 "Vous ne me connaissez pas," Criais-je, "même si vous pensez le contraire." 

Je pris d'assaut le hall, ne voulant rien de plus qu'être seule. Je détestais le sentiment d'être mis plus bas que quelqu'un d'autre. 

Je n'ai pas besoin d'aide, je n'ai besoin de personne. L'auteur des notes est quelqu'un de stupide et le petit -ami de ma mère qui me rend folle est aussi stupide. Je n'ai aucune idée si cette colère était due à la frustration, mais je savais que j'avais une réponse à mon choix entre Luke et Payton - pour cette note de merde à auteur inconnu -, même si ça me faisait mal plus que tout. 

 J'ai été meilleure amie avec Payton depuis notre plus jeune âge et elle signifiait beaucoup pour moi, malgré nos récents drames. Le pardon est ce qui rend une amitié si forte, et je savais qu'après lui avoir pardonner pour toute les choses qui se sont passées avec Wendy, elle serait la personne qui réussirait à me tolérer dans sa vie. 

 Mais j'ai des sentiments tellement forts pour Luke. Il me rend heureuse et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressentis ce qu'il me fait ressentir. Il est la raison de mon sourire et la raison de mon rire tous les jours. Il me fait oublier tous mes problèmes et arrive à enlever toute mon inquiétude juste avec sa voix profonde et ses fossettes. Il est mon évasion. 

 Mais je ne pouvais pas faire ça. Ils ont besoin d'une vie sans être entourés de stupides personnes comme moi. Et quand vous aimez vraiment quelqu'un, parfois vous devez mettre leurs sentiments avant les vôtres, même si le début du meilleur est toujours le pire. Parfois, vous devez sacrifier les gens que vous aimez afin de rendre leur vie meilleure. 

 Et j'étais beaucoup mieux quand je n'avais personne. 

Restent 7 chapitres + un épilogue. 

Untouchable l.h [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant