XXI

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Aaron

- "... Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules? Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules, ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d'une machine sombre, monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre, innocents dans un bagne, anges dans un enfer, ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer. Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue. Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue. Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! Ils semblent dire à Dieu : - Petits comme nous sommes, Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! ô servitude infâme imposée à l'enfant ! Rachitisme ! Travail dont le souffle étouffant défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée, la beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée, et qui ferait- c'est là son fruit le plus certain !- D'Appolon un bossu, de Voltaire un crétin ! Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre. Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil ! Progrès dont on demande : où va-t-il ? Que veut-il ? Qui brise la jeunesse en fleur ! Qui donne, en somme, une âme à la machine et la retire à l'homme ! Que ce travail, haï des mères, soit maudit ! Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit, maudit comme l'opprobre et comme le blasphème ! ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même, Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux, qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux ! "

- Bien ! qui peut me dire ce qu'il en pense de cet extrait et qu'est-ce que Victor Hugo veut dénoncer à travers ce texte? demanda la prof. Tiens Ellie ! Vas-y on t'écoute

celle-ci, étant affaler sur sa table, se redressa

- euh... "Melancholia" témoigne de l'engagement politique de Victor Hugo auprès des plus démunis.. Il dénonce l'exploitation des enfants dans les usines.. Il veut un travail conforme à la dignité de l'homme, il montre aussi les effets néfastes du travail des enfants à travers des hyperboles... il veut suscité la pitié du lecteur avec la phrase qui prend le ton d'une prière...

- C'est très bien Ellie, continue, encouragea la professeur.

- Il ..Il dénonce aussi le travail répétitif des enfants qu'il compare à des machines, Je ... trouve que cet extrait est d'actualité, des enfants sont encore forcés à travailler dans certains pays ...

- Bien ! très bien Ellie , tu as parfaitement résumer, Alice tu voulais dire quelque chose ?

- Oui je...

- Pardon, est-ce que je peux aller au toilette s'il vous plaît? Demanda précipitamment Ellie.

- Oui, vas-y

Ellie partie rapidement de la salle. Cela fait une semaine que je n'était pas venu en cours, Je suis revenu il y a deux jours, ma mère était très fatiguée, je lui avait donc forcé à prendre quelques jours de congés, sachant qu'elle ne prend presque jamais de congés même pour des vacances, j'aimerais vraiment qu'elle se repose un peu plus, avec maintenant l'aide financière de John, elle peut se le permettre. Je suis donc rester à la maison pour m'occuper d'elle et de ma grand mère, je suis aussi parti travailler, il faut bien que j'aide à faire vivre cette maison. Entre temps , j'ai reçu une invitation de mon père, il me demandait de venir chez lui pour faire connaissance avec sa femme et sa fille, il leur avait apparemment dit qu'il avait un fils qu'il a abandonné, enfin je pense qu'il n'a pas préciser qu'il s'était barré en nous abandonnant moi et ma mère, sans rien. J'ai évidemment refuser, que croit t-il ? Que je vais accepter et débarquer le sourire au lèvre et une boîte de chocolats à la main? J'en ai parlé à ma mère et ma grand-mère, celles-ci m'avaient laisser le choix d'y aller ou non, je pense qu'elles auraient préféré que j'y aille, je pense pour pouvoir mettre les choses au clair avec John mais il est hors de question.

J'ai repensé à ce que Ellie m'a confesser et ce que je lui ai dit, je regrette, pourquoi lui avoir dit ça ? Je ne sais même pas comment m'y prendre pour l'aider... Une chose que je sais, c'est que dès que je croiserai cet enfoiré de Justin je lui ferai savoir le fond de ma pensée, à ma manière.

Je ne sais pas ce qu'Ellie a mais ça fait maintenant trois jours qu'elle semble terriblement fatiguée, elle est comme vide de l'intérieur, elle ne semble pas maître de ces mouvements... Elle est comme amorphe. J'ai peur qu'à tout moment elle n'arrive plus à tenir et qu'elle tombe sans jamais pouvoir se relever.

La sonnerie se fit entendre et je rangea mes affaires, c'était la dernière heure de cours et tant mieux ! Je sorti du lycée et vis Ellie marcher au loin, capuche sur la tête et mains dans les poches. J'accélère et arrive à elle.

- Ellie ! on fait la route ensemble ?




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Bonjour, voici le chapitre XXI déjà !

en espérant que ça vous plaise... :)

Timide ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant