Chapitre 3 - Premiers matchs

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Le réveil du lendemain fut compliqué. Le stress d'arriver dans une nouvelle école et de ne connaître qu'une personne – et trois autres péquenauds à peine croisés au détour d'un court de tennis – avait rongé Astrid de l'intérieur durant toute la nuit et l'avait empêchée de dormir.

En se regardant dans le miroir, elle ne put que constater qu'elle avait d'énormes cernes sous les yeux. Elle soupira, et tenta tant bien que mal de les dissimuler avec du maquillage, avant de finalement abandonner. Tant pis. Ce n'était pas très grave.

Elle sortit l'uniforme qu'elle avait récupéré la veille et l'enfila. Ce n'était pas la norme en France d'en porter un, mais apparemment tout était différent dans les écoles privées des États-Unis. Ça n'était pas pour lui déplaire : pas besoin de s'embêter à choisir une tenue tous les matins, ce qui était bon pour elle qui mettait habituellement près d'une heure à se préparer !

Quel truc sexiste par contre... La chemise blanche cintrée, la petite jupette bleue marine, le noeud rouge bordeaux... tout y était ! Ridicule. Astrid n'était pas contre porter des jupes, mais les jupes plissées... ça ne devrait tout bonnement pas exister. Elle enfila une paire de ballerines noires, fourra sa raquette et sa tenue de sport dans un sac, et fila au lycée.


Ah, quel bonheur de n'habiter qu'à cinq minutes de son lieu de travail !

Mona l'attendait à l'entrée du lycée, comme si elle savait qu'Astrid allait se perdre le premier jour, et la guida jusqu'à leur classe.

 Mona l'attendait à l'entrée du lycée, comme si elle savait qu'Astrid allait se perdre le premier jour, et la guida jusqu'à leur classe

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Les cours n'étaient pas beaucoup plus intéressants que ceux qu'elle avait eu en France jusque là, mais à cela s'ajoutait la difficulté de la langue.

Sa mère étant anglaise, Astrid étant quasiment bilingue. Mais elle était plutôt habituée à un joli accent british plutôt qu'à la bouillabaisse incompréhensible que lui servaient ses professeurs. Heureusement que Mona était à ses côtés, Astrid se servant d'elle comme un dictionnaire ambulant.

Les cours se finissaient à quinze heures tous les jours laissant aux élèves la possibilité de participer à des clubs le soir.

Sans attendre, les deux adolescentes rejoignirent le club de tennis dans un silence agréable. Mona n'était pas bavarde et Astrid appréciait ça chez elle. Elle était aussi immensémment maladroite, et trébucha sur un sac posé par terre à peine sortie de la salle de classe, tombant sur le garçon juste derrière.


– Ouch !

– Mona ! Ça va ?


Astrid lui tendit la main pour l'aider à se relever tandis que le garçon se tournait pour les fixer. Il ne dit rien, et Mona s'empressa de s'excuser auprès de lui.

TennisGirl {roman illustré}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant