OS KACCHAKO

OS.11

_ La vieille, je sors !

_ Ne traine pas ! Il va bientôt faire nuit.

La permission de sortir implicitement donné, le blond se hâta. Il enfila en vitesse ses chaussures laissées près de la porte et attrapa ses clés. Le bruit des clés se cognant les unes contre les autres alors qu'il les rangeait dans ses poches lui rappela le paquet, raison même de son excursion.

Il remonta à l'étage, manquant de tomber dans l'escalier, ouvrit brusquement la porte de sa chambre et attrapa la boîte de taille moyenne, enroulée dans un papier cadeau rose aux motifs étoilés brun et blanc posée sur son lit. Il resta un moment immobile, au milieu de la pièce hésitant encore à y aller. On était le 27 Décembre, bientôt dix-huit heures.
Il avait réfléchi à cette idée toute la semaine et voilà qu'il comptait se défiler au dernier moment. Ses doigts agrippèrent les contours de la boîtes plus fermement et sa prise se resserra. Non, il n'en était pas question, il allait le faire. Katsuki Bakugo n'est pas une mauviette qui se dégonfle au dernier moment.

Il fit demi-tour, descendit les escaliers et traversa le salon en vitesse ignorant les regards curieux que lui lançaient ses parents et sorti de la grande maison, non sans claquer la porte au passage.

La température à l'extérieur de la maison était nettement différente de celle à l'intérieur. Katsuki n'aimait pas l'hiver. Il n'aimait pas le froid, et préférait nettement la chaleur de l'été. Il n'aimait pas que ses pieds s'enfoncent dans la neige, ou encore le fait de pouvoir tomber dans raison en glissant sur du verglas. Le garçon soupira, enfonçant ses mains dans les poches de son manteau dans l'espoir de les réchauffer. Il promena ses yeux sur la route et son regard se perdit dans les nombreuses décorations encore sur la devantures des magasins, celle des maisons. Des guirlandes lumineuses, rubans, sapins et rênes factices, il y en avait pour tout les goûts, l'ensemble donnant tout de même quelque chose de chaleureux, presque magique.

Ses jambes avaient fait leur chemin sans vraiment qu'il ne s'en rende compte jusqu'en face d'un immeuble. La nuit était tombée et sa mère n'allait sûrement pas tarder à l'appeler pour lui sommer de rentrer immédiatement. Il se dépêcha alors, sortit son téléphone et envoya un message à la discussion la plus récente qu'affichait son écran.

« Descend, je suis en bas. »

La réponse ne tarda pas, « en bas ? » avait-elle repris, signifiant très clairement sa confusion. Le blond rit légèrement et leva la tête vers l'une des nombreuses fenêtres de l'immeuble. Pour essayer de voir si quelqu'un l'espionnait par sa fenêtre ? Si la personne qu'il attendait dans le froid vérifiait sa réel présence en bas de l'immeuble ?

Les bruits de pas se rapprochant de lui firent qu'il baissa sa tête. Ses yeux se posant sur la silhouette féminine qui s'avançait vers lui. Elle portait un pull brun et un jean surmontés par un grand manteau, ses cheveux bruns, plus longs qu'en début d'année retombant sur ses épaules et sa frange dégagé sur le côté. Ses mains jouaient avec les poches de son manteau, au fur et à mesure qu'elle s'approchait du blond. Finalement elle vint se poster devant lui, un sourire illuminant son visage légèrement éclairé par la lumière des guirlandes.

_ Katsuki ! Qu'est ce qui t'amène ?

La panique du blond commençait à se faire sentir. Ses battements cardiaques s'accélèraient et l'idée d'abandonner la mission lui passa encore une fois par la tête. Toujours en attente d'une réponse, la brune regardait curieuse son meilleur ami, un léger sourire toujours sur le visage. Le blond lui tendit le paquet. Ce n'est pas la mer à boire et puis au pire, après ça, elle te déteste et c'est bon.... Étaient les paroles qui à cet instant précis repassaient en boucle dans son esprit, comme un disque rayé repasserait encore et encore la même séquence.