Fuir un ami

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Deux heures du matin. Instagram.

Je lis et relis tes descriptions, bien que j'aie déjà vu tous les posts.
Je te connais depuis très, très peu de temps.
C'est déjà long, c'est déjà bien, c'est déjà un progrès.

C'est toujours étrange de se rendre compte qu'il y a des gens pour qui on n'existait pas- pas même un passant ou un élève à l'autre bout de la classe. Le rôle n'existait pas.
Je suis comme née il y a trois mois, je suppose.

C'est si étrange, quand on y pense. Bien sûr que tu avais déjà un monde, plein de choses que tu aimais et aimes encore. Je suis heureux d'en faire partie maintenant.

Alors pourquoi j'ai à la fois envie d'être apparue plus tôt et de fuir tout de suite?
Me crois-je à ce point incapable de garder une amitié...?

Tu étais comme tu es encore, pourtant je ne peux y mettre ta voix. Je suis jalouse, peut-être de ce qui te rends heureux, peut-être de cette joie.
Ce n'en serait pas la première fois.

Certaines de ces images, je les connais déjà presque par cœur, et pourtant j'en découvre un nouveau motif en l'observant encore ce soir. Un nouveau sens, qui pourtant était déjà donné, et qui finalement couvre toute l'histoire.

Avec les indices en plus, j'ai parfois des clés. Je ne les avais pas, il y a quelques mois, et les désirais.
Des choses toutes simples, que j'aurai su écouter si j'en avais su l'importance.

Je me sens voyeuse, encore.

Flee me, for I am just a child. If you know what's in my head, stop being so nice.

Rêve d'une souris, ou d'autre chose.

Bonne nuit.

Edgy me.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant