La fin des cauchemars

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-"Je croyais avoir été clair avec vous, Krueger. Je vous avais demandé de ne pas intervenir."

-"Vous vous rendez compte de ce que vous me demandez? C'est horrible de faire ça, j~"

-"La prochaine fois, je vous renvoie sur-le-champ." le coupa le directeur d'un ton froid et strict.

Freddy grimaça de colère et s'en alla en frappant des talons et en claquant la porte.

Puis, l'herbe verte du jardin refit surface et mini-moi toucha la jambe de Freddy.

-"Touché! C'est toi le chat!" rit-il.elle.iel.

Freddy ricana et se retourna vers moi junior.

-"Je vais t'attraper et te manger tout cru!" s'écria-t-il en pouchassant lentement mini-moi qui hurla de rire, courant aussi vite qu'il.elle.iel le pouvait.

Là, je l'ai senti. Il était derrière moi, à ma droite. Mais je n'avais pas peur. Ou en tout cas, depuis que je savais qui il était, je n'avais plus peur.

-"Tu étais si mignon.e, si innocent.e... J'aurais donné ma vie pour la tienne. Et à bien y réfléchir... Je l'ai fait." fit la voix grave.

Le décor plein de joie partit en fumée, laissant place à une allée sombre menant vers des immeubles désaffectés.

Je savais ce que j'allais voir et je n'en avais pas envie. En réalité, je ne savais même pas comment je réagirai.

Il y eut des crissements de pneus sur du gravier et des bruits de pas rapides accompagnés d'un souffle saccadé.

Freddy Krueger courait vers l'immeuble de chaufferie, espérant gagner du temps puisque les voitures le suivant ne pourraient pas avancer plus.

Les parents des enfants de la maternelle sortirent tous, les pères hurlant après lui.

-"Sort de là Krueger!"

-"Ramène toi espèce d'enfoiré!"

-"Ouvre cette putain de porte!"

Ils criaient tous en essayant d'ouvrir la porte.

Et ce qui me déchira le plus fut le ton de Freddy, la terreur dans sa voix, la tristesse...

-"Non! Pitié! Non, laissez moi! J'ai rien fait! J'le jure, j'ai rien fait!" hurla-t-il d'une voix brisée.

Les pères partirent vérifier que Freddy ne pouvait pas s'échapper.

Puis, losqu'ils furent tous revenus, le père de Mirio ouvrit le coffre de sa voiture et en sortit un bidon d'essence.

Je savais ce qu'il allait faire, Ozzie me l'avait dit. Mais il était hors de question que je le laisse faire.

Je me suis mis.e à courir vers le père de Mirio, sachant que Freddy me regardait faire d'un air étonné.

Et juste avant que le père de Mirio ne jette le bidon d'essence et le mouchoir enflammé, j'ai hurlé le plus fort que j'ai pu et je l'ai poussé.

L'homme tomba sur le dos, se renversant le liquide dessus.

C'est alors que me rendis compte que je n'avais absolument pas pensé au retour de flamme.

Le mouchoir tomba dans l'essence et une sorte d'explosion de feu se forma devant moi.

J'ai pu la voir très nettement avant que Freddy ne m'enferme dans ses bras pour me protéger du feu.

J'avais les yeux fermés, blotti.e contre lui et bercé.e par son odeur et sa chaleur.

Puis, plus rien.

On était de retour dans le beau jardin vert de la maternelle mais il était vide cette fois.

La seule chose qui comptait réellement pour moi, c'était les bras de Freddy passants autour de mon ventre et son odeur.

Je me sentais bien, en sécurité.

Et là je me suis dit que si j'étais le héros d'un film d'horreur, j'avais fait la chose la plus inattendue possible : tombé amoureux.se d'un tueur maléfique au visage brulé et avec des griffes à la main droite.

Il a desserré ses bras et je me suis tourné.e vers lui.

Il a caressé ma joue avec le dos de sa main droite avant de remettre en place une mèche rebelle à l'aide d'une de ses griffes.

Il avait l'odeur, les vêtements, la main, le caractère... Mais pas le visage.

Le Freddy non-brûlé me sourit.

-"Où est le vrai Freddy?" demandais-je doucement.

Il sourit légèrement et sa peau brulée réapparut.

"You were my treasur"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant