Chap. 3 Oublier malgré tout

923 90 16
                                    

Heyy ! Me revoilà avec la suite qui vous éclairera sûrement ! ^^ Bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————

Chap. 3 Oublier malgré tout

[Aomine]

    Une main dans ses cheveux, j'attirai fortement la jeune femme contre mes lèvres. Le baiser nous brûlait puissamment, nos langues se dégoulinant l'une sur l'autre avec une sauvagerie exagérée. Ses mains couraient sur mon torse et mes épaules, dévoraient mes muscles avec voracité.

    Sa bouche rouge de mes morsures descendit dans mon cou pour l'attaquer de petits coups de dents et de langue. Je laissai ma main sur ses fesses remonter à sa belle poitrine, la saisir un peu fermement. Un gémissement s'échappa des lèvres de la brune. Brune que les spots lumineux rendaient presque auburn... presque...

    Et malgré toutes ces caresses, malgré cette folie ; rien. Mon bas-ventre ne sourcillait pas même. Et encore une fois, je ne ressentais aucune excitation même autre que physique. Mécaniquement rien... Mais c'était bien le moins dérangeant...

    Pourquoi n'y arrivais-je pas sans me forcer ?! Pourquoi devais-je abandonner à chaque fois ?! Je n'étais pas comme ça...

    D'un coup, excédé, je repoussai la séductrice et m'extirpai de la boîte. Insupportable. Je me haïssais.

    Dans la pénombre, seulement éclairé par les lampadaires, je commençai à marcher vers mon appartement, sortant de ma poche un paquet de cigarettes et un briquet. Avec la boxe, c'était la seule chose qui m'ait jamais calmé de cela...

    Je tirai avec agacement, observant les immeubles se dessiner devant moi. Je n'eus qu'une ou deux minutes à marcher avant d'arriver au pied de mon appartement. Je restai dehors pour finir ma fumette, laissant la rage m'échapper. Un peu.

    "Is it kay ya take 'im ?" (Ça va s'tu l'prends ?)
Je tournai la tête pour voir le rouge aidé d'un ami, supportant un gars à demi-mort. Son camarade encore lucide sembla paniquer devant l'anglais avant de lever un pouce en l'air avec un sourire incertain. Le carmin se détacha de ses amis et les salua d'un grand geste avant d'avancer dans ma direction.

    Il fronça les sourcils, visiblement alcoolisé.
"Hey... — Since... tu fumes ?"
Je tirai un taf plus longue que les autres. Bordel je n'allais pas me calmer.
"Oi Ao !
-Ouais, ça se voit, non ?"
Il semblait concerné, se laissant choir sur un banc, face à moi.
"Je pensais pas... T'es sportif.
-J'fume juste pour me détendre...
-C'est fréquent ?
-Nan... Deux-trois fois dans le mois."
À chaque fois que je n'arrivais pas... J'allais finir le paquet ce soir, bordel !

    Il me fixait d'un œil un peu vitreux, mais très calme et avec une certaine lueur d'intelligence.
"Tu veux essayer ? proposai-je finalement.
-Nan... J'ai jamais fumé.
-Ouais j'me doute. Basketteur pendant dix ans...
-Ouais..."
Il se redressa et me laissa souffler à son visage ; il toussota et fronça des yeux.
"Sûr que si tu réagis comme ça, mieux vaut pas essayer."

    J'inhalai à nouveau de cette fumée toxique d'ordinaire si apaisante, qui ne semblait avoir aujourd'hui d'impact sur moi.
"Pourquoi tu me parles, même ? lâcha le pompier.
-Hein ?
-J'te dégoûte, nan ? Depuis ça..."
Je grimaçai ; un peu imbibé, l'américain tenait un discours des plus perturbants...
"C'est pas toi qui me dégoûte," avouai-je très durement en fixant le noir alentours.
J'écrasai mon mégot dans un cendrier avec rage, manquant de me brûler les doigts sur la cendre chaude.
"C'est moi," achevai-je.

Laisse-moi t'oublier...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant