Laisse-moi t'oublier...

Chap. 10 Comme oublié

Hey ! Me voilà avec le chapitre suivant ! J'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture !
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Chap. 10 Comme oublié

[Kagami]

"Pourquoi tu m'as pas dit qu'Aomine était là ?
-C'est Kise-kun qui l'a appelé pendant la soirée, expliqua le cyan.
-Ah...
-J'ai cru comprendre qu'il s'était passé quelque chose.
-Ouais... J'avais pas franchement envie de le voir...
-Quand il est parti fumer, c'était pour toi pas vrai ? Je t'ai vu le rejoindre."
J'opinai.

"La dernière fois qu'on s'est vus, ça s'est pas très bien passé.
-Aomine-kun m'a expliqué qu'il avait du mal à te voir embrasser un gars..."
Comme moi, il jouait sur les mots... Je grimaçai.
"Ouais, l'homosexualité, c'est encore un peu compliqué pour lui..."
Je m'en mordais les lèvres.
"Tu as pu conclure quand même, n'est-ce pas ?"
Je virai au rouge.

"Et ta vie amoureuse à toi ?
-Je discute avec une de mes collègues.
-Discute...?"
Il acquiesça ; j'explosai de rire.
"Bon courage."
Il me tira la langue une faction de seconde. Je clignai des yeux, surpris.

"Il n'y a que ça avec Aomine-kun ?
-Tu demandes parce qu'il s'est barré après ?"
Le petit acquiesça.
"J'étais à moitié bourré, j'ai pas dû peser mes mots.
-Faut peut-être que tu parles à Aomine-kun. Il est très susceptible, tu sais."
Je soupirai.

Il fallait que je l'oublie, pas que je lui parle... Moins je le voyais... plus je pensais à lui...

*

Longue semaine... J'avais décidé de me vider la tête au terrain... Seul. Depuis cette soirée d'il y a deux semaines, je n'avais pas revu le hâlé, j'avais même tout fait pour l'éviter.

Quand j'arrivai en vue du terrain, tout mon corps se bloqua. Évidemment.

Il était là. Et je ne pouvais m'empêcher de l'observer. Dans un large débardeur blanc, un short noir, son corps ressemblait à un nuage se mouvant au gré du vent... Il était admirable...

Le regarder jouer m'avait toujours fasciné... Mais il fallait que je fasse demi-tour... Il m'hypnotisait vraiment...

Il avait changé... mais physiquement, il se ressemblait bien... Il m'avait séduit. Par ce changement, par cette faiblesse qui m'avait fait le repousser. J'étais ridicule... J'avais aimé qu'il m'avoue... j'avais aimé qu'il ne sache pas s'y pendre tout en imaginant bien, j'avais aimé qu'il ne parle qu'à moi... Et je l'avais blâmer d'être le seul au courant... C'était sûrement injuste, mais c'était plus fort que moi...

Je n'avais pas la force d'affronter à nouveau tous ces problèmes... Se cacher était devenu insupportable pour moi. Alors je tournai les talons, enfin, après plusieurs minutes d'hésitation. Il fallait que je l'oublie, ce n'était pas plus compliqué que ça... et pourtant je ne pouvais pas...

Et je ne pouvais en parler. Je ne pouvais expliquer mon cas et enfin apaiser mon cœur lourd. Impossible sans qu'il n'encourt de risque... et je ne voulais surtout pas cela. Mon homosexualité avait manqué d'être révélée sans mon consentement... du moins sans celui de l'entraîneur des Bulls, car au fond, j'avais toujours voulu assumer. Je ne voulais pas qu'Aomine se retrouve dans une situation délicate par ma faute. Tokyo est grande, mais en parler à qui que ce soit, même un inconnu, c'était prendre un risque.

Mon esprit s'illumina : Tokyo, impossible, mais... Je pressai le pas jusque chez moi, pas aujourd'hui, l'heure ne le permettait pas... mais dès demain, je pourrais enfin me livrer...