Chap. 8 Tu me plais...

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Hello ! J'espère que le confinement vous déprime pas trop ! Bon courage à tous et bonne lecture !
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Chap. 8 Tu me plais...

[Aomine]

Pour les autres, amis était le terme définissant notre relation. Sex friends entre nous. Il avait quelque chose d'exceptionnel... sa capacité à changer de comportement entre nos moments d'intimité et les autres me fascinait. Il était presque amoureux quand nous passions au lit ; il se montrait si doux, si attentionné... J'avais besoin de cela...

Souvent, je toquai chez lui ou lui envoyai un message. Il préférait m'appeler... cela me rendait fou... Et en même temps je n'arrivais pas à assumer... Parfois nous nous voyions uniquement pour jouer ou pour parler, regarder un match, discuter de mon homosexualité... Il m'aidait.

À côté, les policières au travail me draguaient toujours, et je ne parvenais à changer mes habitudes vis-à-vis d'elles. Alors, à la sortie, je fumais pour me vider la tête... La raison avait changé, le remède était le même.

"Tu m'en passes une ?"
Machinalement, je sortis une clope de mon paquet et la tendis à la jeune brune en uniforme.
"Tu m'allumes ?"
Je souris alors qu'intérieurement je soupirai, réalisant son désir d'un geste agacé qui la faisait craquer.
"C'est pas toi qui m'allumes, là ?"
Je lui soufflai ma fumée au visage ; elle souriait.

"T'habites pas loin, pas vrai ?"
J'opinai tranquillement, gardant cette attitude détachée, fixant le loin. C'était comme ça que je me dégoûtais maintenant, merde... En moi, je l'avais accepté... à peu près...
"Et ça te dit pas de se prendre un verre et de discuter un peu ?
-Pas les collègues. Et j'ai pas prévu de rentrer tout de suite.
-On est pas dans la même division... — Tu veux pas rentrer... tu veux sortir avant ?"
Je niai en écrasant le reste de ma cigarette dans un cendrier. La jeune femme me retint au bras.
"J'vais boxer.
-Aomine-san, reste... S'il te plaît..."
Elle avait la chemise légèrement ouverte, laissant apercevoir la naissance d'une jolie poitrine. En temps normal, je n'aurais pas vraiment hésité...

"Lieutenant... Tu peux pas me laisser comme ça...
-Alors dis-moi ce que tu veux."
Merde... c'était un cercle vicieux... maintenant, je ne pouvais plus m'arrêter... Avec une policière en plus, je n'étais jamais tombé si bas...

La jeune secrétaire sourit victorieusement et se plaça devant moi, écartant sa cigarette de ses lèvres pour réclamer un baiser.

Je m'apprêtai à réaliser son désir quand j'entendis un bruit de sirène qui m'alerta immédiatement.
"Lieutenant !
-J'arrive !"
Je me pressai, saisis le gilet et les armes que l'on me tendait. Je montai dans la deuxième voiture.
"On est sur quoi ?
-Kidnapping dans une école primaire.
-Le médiateur est sur place ?
-Ouais, mais ça se passe pas bien... On va devoir intervenir."

*

La porte s'ouvrit violemment alors que j'avais déjà un pied sur la marche de l'étage supérieur.
"Kagami ? soufflai-je tout bas, conscient de l'heure très matinale.
-Rentre.
-T'as envie ?
-Rentre."
J'obtempérai, le laissant refermer silencieusement.

"Qu'est-ce que tu fous réveillé à 4h ? m'étonnai-je.
-J'étais de nuit la semaine dernière, j'suis encore décalé... J't'ai vu à la télé. Ça va ?
-J'suis éclaté... mais ça s'est bien passé.
-Pas blessé ?"
Je niai en passant mes bras autour de sa taille.
"J'suis mort... La retombée d'adrénaline m'a vidé..."
Je m'emplis de son odeur apaisante.

Laisse-moi t'oublier...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant