Chap. 9 Sortir, oublier, embrasser

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Me revoilà ! Après ce gros râteau, comment la relation de nos deux as va-t-elle évoluer ? Bonne lecture !
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Chap. 9 Sortir, oublier, embrasser

[Kagami]

Quel con j'avais été. C'était évident... Il me plaisait... Baiser pendant deux mois, y laisser toute mon affection... quel con... J'avais aimé me montrer si tendre... j'avais aimé le voir me rendre la pareille...

Tout me séduisait chez lui... et je savais ce que cela voulait dire... Je tombais amoureux. Bordel... C'était ridicule...

Kuroko me regardait depuis cinq minutes, sans un mot. Il m'observait. Et moi je me perdais dans mes pensées. Il ne me poserait pas de questions, je le savais bien. Et je n'avais pas le droit de parler... pas d'Aomine en tout cas.

"Les US me manquent, finis-je par dire, ce qui n'était pas faux en soi. Les matchs... L'adrénaline me manque...
-Ton travail ne te suffit pas ?
-Il manque le basket... Mais ça fait à peine trois mois que je suis là, je suppose qu'il faut que je m'habitues... Au début, c'est nouveau, c'est bien... et après ça manque..."
Je soupirai ; rien de tout cela ne serait arrivé aux US... J'aurais eu d'autres problèmes, assumer n'étant pas simple... Mais maintenant que c'était fait...

"Tu joues souvent avec Aomine-kun ?
-Une à deux fois par semaine. Fin ça dépend, les semaines où je suis de nuit c'est un peu plus galère. — Mais c'est pas comparable à avant.
-J'imagine. Je trouvais juste que vous vous entendiez très bien.
-Ouais, souris-je difficilement, c'est clair que c'est différent du lycée."
Même s'il devait me détester depuis mardi.

"J'ai envie de sortir ce soir, ça te dit ?"
Le cyan hocha joyeusement la tête.
"Je crois que Kise-kun est sur Tokyo ce week-end, je lui demande de nous rejoindre ?
-Très bien, j'ai pas envie de boire seul, et je crois bien me souvenir que tu touches plus une goutte d'alcool.
-Peu, Akashi-kun arrive à me faire boire du saké chaque année.
-Ce gars a vraiment le pouvoir, ricanai-je. On commande des pizzas et on y va ? On se demmerdera pour te trouver une chemise."

J'avais besoin de me désinhiber un peu pour m'écarter de ces problèmes. Oublier Aomine un moment ne me ferait pas de mal. Me bourrer un peu me libérerait sûrement.

*

"Kagamicchi ! Kurokocchi ! J'suis trop content de vous voir !"
Le blond nous prit dans ses bras et nous serra fortement.
"Planning : boisson si j'ai bien compris !
-Ouais, je suis plutôt là-dessus, ris-je.
-Pour un ancien joueur pro, je suis surpris !
-Tu crois qu'on fêtait les victoires au Pepsi ?"
L'aviateur lâcha un petit rire.
"Tu marques un point.
-Un trois points ?
-Bakagamicchi va !"
Bras de dessus, bras de dessous, nous nous rendîmes dans une boîte assez select, aidés par le réseau de l'ancien mannequin qui nous dégota même gratuitement une table.

Nous nous installâmes et prîmes nos premières consommations là, discutant grassement.
"Elle avait réussi à rentrer dans le cockpit ! Et là elle me sort un papier avec son Line et elle le pose tranquille sur le tableau de bord. Mon copilote était en panique, elle avait appuyé n'importe où. Mais ça a pas causé de souci, elle s'est faite virer tout de suite.
-Tu l'as rappelée, Kise-kun ?
-T'es fou ?! Elle avait assommé trois hôtesses pour venir, elle aurait facilement pu me briser les côtes ! Je tiens à mon image... Et puis j'encourage pas franchement les gens à s'introduire dans le cockpit...
-Dis-toi que ça arrive qu'on se fasse appeler en "urgences" et qu'on se retrouve face à une fille qui nous ouvre en sous-vêtements... voir sans... gémis-je. Et comme j'ai ouvertement dit que j'étais gay à la caserne, devine qui s'y colle quand on a des doutes ?"
Mon discours déclencha l'hilarité de mes deux comparses.
"Et ça a jamais été un mec à poil ?
-Nan, mais tant mieux, j'me ferais sûrement charrier par mes collègues..."
Le blond ne pouvait s'arrêter de rire alors que je tirais un tête de déterré.

Laisse-moi t'oublier...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant