Laisse-moi t'oublier...

Chap. 6 Le frapper, lui faire payer, le...

Et oui j'ai pu le finir pour aujourd'hui ! J'ai le plaisir de vous présenter le chapitre le plus long que j'ai jamais écrit (deux à trois fois un habituel) ! Je sais pas comment j'ai réussi à le pondre à temps mais il est là ! Donc bon, je vous laisse à la lecture qui je l'espère sera agréable !
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Chap. 6 Le frapper, lui faire payer, le...

[Aomine]

Je me haïssais... Mais je me sentais dédoublé... partagé... Entre deux attitudes... Mais je ne pouvais me résoudre à... bordel, le penser me rendait fou... Et si je buvais ? Non... je ne buvais plus de peur que cela s'exprime... Fumer pour que cela redescende ? Cela ne marchait plus...

Mais il fallait que ça sorte.

Dix ans... J'avais une vie parfaite alors... J'aimais les belles femmes déjà... J'étais moi. C'était lui... lui qui m'avait rendu différent. Différent... Lui qui faisait que je me dégoûtais... J'étais juste bourré. Et il avait profité, non ? Je le haïssais... Me toucher comme ça... me faire ressentir ces choses interdites... me voler les plaisirs de découvrir avec une femme... me pervertir.

Hinata... C'était la femme idéale. Elle était belle, élancée, avait une poitrine opulente et une taille fine, un rire doux et facile, une innocence adorable et un amour pur et sincère ; elle plaisait à mes parents... elle était parfaite. Mais je ne l'aimais pas. Je ne l'avais pas aimée.

Je l'avais presque oublié, lui... Mais le souvenir avait laissé des traces. Et ça ce n'était pas parti...

Je le haïssais... mais hier... hier je n'avais trouvé mieux que de me confier à lui... J'avais voulu avouer... mes démons... Son erreur. Mon mal. Mais il semblait si pur et préoccupé...

Il s'était montré attentif, intéressé, à l'écoute... Il avait tenté de répondre à mes questions, de me réconforter... mais il n'avait compris. Et quand en le regardant, je m'étais rappelé, encore... Quand mes yeux avaient dévié de son jeu sur... bordel... J'avais pété un câble.

Comment pouvait-il être heureux comme ça ? Et il fallait que je le dise... car je ne pouvais plus me cacher... À cause de lui...

Je sortis une bouteille de rhum et me servis un verre plein. Deux. Trois... Je savais que je ne devrais pas... mais merde... La bouteille finit, marmonnant des insultes et grognant sourdement, je me dirigeai vers ma fenêtre, cigarette au bec, feu dansant entre mes doigts.

Paquet vide. Mais il me restait deux bières pour me consoler. Ma gorge brûlait au moindre passage de l'alcool maintenant, un agréable mélange avec la chaleur persistante de ma petite fumerie.
"Tu m'as niqué la vie, connard... — Et j'vais pas rester à rien branler là ! Connard ! J'suis un homme !"
Je titubai à moitié jusqu'à ma porte, ouvris en manquant de m'écrouler sous le poids du battant.
"Oi," grognai-je avant de m'éjecter dehors en claquant violemment derrière.

Les escaliers étaient vagues dans mon regard trouble, mais je parvins à les descendre, non sans manquer de m'éclater plusieurs fois. Et j'arrivai enfin devant sa porte. Je frappai la main ouverte.
"Oi ! Kagami ! Ka-ga-mi !"
Rien. Alors je fermai les poings et tambourinais.
"Oi ! Connard !"
La porte s'ouvrit si vivement que je m'en écroulai à l'intérieur. Il referma.

"Qu'est-ce qui te prend de hurler comme ça putain ?!"
Je souris.
"Bah t'ouvres enfin, bâtard...
-Pourquoi tu m'insultes comme ça ?"
Je terminai de me relever en me soutenant au mur.
"Fais pas l'innocent..."
Il fronça les sourcils avant de grimacer ridiculement.
"T'empestes l'alcool !
-Et alors ? soufflai-je à son visage en me retenant à un de ses bras.
-Et la clope !
-C'est quoi le problème, connard ?
-Tu vas arrêter de m'insulter ?
-Tu le métrites bien."
Je m'écartai d'un demi-pas, tenant seul, mais difficilement.