Danny : Chapitre 4

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- Écoute moi. Rattrape-la, prend la dans tes bras. Embrasse la, même si tu veux. S'il y a besoin porte la, mais ramène la ici. Je ne peux pas te dire ce qu'il arrive, mais elle t'expliquera quand tu la retrouveras, oblige la, avant de revenir avec elle.

L'inquiétude me ronge pour Lise, je ne sais pas ce qu'il se passe. Mais si c'est ce que je crois au vu de tous les éléments alors je ne saurais pas comment réagir. Je verrais au moment même, pour l'instant je dois juste la retrouver.

- Elle est partie par où ?

- Prends la rue où tu m'as vu partir puis la descente. Va aussi loin qu'il faudra, on était vers le banc quand elle est repartie.

Je rends ses chaussures à Clarisse et me mets à courir. Le plus vite possible, je suis la direction que je les ai vu prendre.

J'avais très bien remarqué que quelque chose n'allait pas au moment où je l'ai taquinée sur son émotion. Mais elle pleurait pour une autre raison, y'a un bout de moi qui me cri qu'elle m'aime. Énormément, mais je la fais taire. Elle doit avoir un autre problème, autant ne pas me faire de fausses idées.

Il fait horriblement chaud dans ce costume alors qu'on est en avril, malgré le léger souffle que je prends quand je cours, j'agonise. Il faut quand même que je cours, et le plus vite possible. Pour Lise. Et ça me donne le courage de la faire.

On se connait depuis longtemps, je ne peux pas la laisser tomber. On est trop proches pour que je la laisse partir, comme ça, en pleurs, de mon mariage.

J'enlève ma veste, quand j'arrive à l'intersection des deux routes je prends la descente, je passe enfin devant ce banc. Elle doit être à encore quelques minutes d'ici si elle a continué de marcher le temps que j'ai parlé avec Clarisse.

Quelle idée de mettre un costume, je sais bien que c'était juste le temps à la mairie et qu'après j'avais une autre tenue mais j'étouffe.

Je défais les boutons des manches et les retrousse, je desserre ma cravate, déboutonne aussi les trois premiers boutons et ouvre ma chemise.

Mes pieds aussi sont en feu. Plus je cours plus l'angoisse m'atteint, et s'il s'était passé quelque chose ? Et si elle s'était fait enlever sur son chemin ?

Alors que j'aperçois un tournant, qui me cache la vue sur le reste de la route, je prie pour que je la vois depuis là. Je m'approche encore, si elle ne m'apparaît pas je vais péter un câble.

Je tourne et vois une toute petite silhouette dans une robe blanche au loin, elle tient quelque chose dans sa main. Je suis sûr que c'est elle. Une grande vague de soulagement me submerge.

J'inspire un grand coup et fais le plus grand sprint de ma vie pour la rattraper. Quand elle me sent à deux mètres derrière, elle jette un coup d'œil en arrière et prend un air apeuré. Son visage me terrifie, je l'ai déjà vu dans tous ses états. Mais jamais comme ça à cet extrême.

Il y a de grosses traces noires mélangées à des larmes, qui coulent encore. Ses yeux sont rouges, ses cheveux sont emmêlés, signe qu'elle a dû passer un innombrable nombre de fois sa main dans ses cheveux. Et elle fait ça quand elle est dans une mauvaise émotion.

- Lise !

Elle me regarde, baisse immédiatement le regard. Elle soulève le bas de sa robe, je pense qu'elle va se retourner pour revenir mais elle secoue la tête lâche ses chaussures et se mets à courir. Je les ramasse.

- Lise !

Je me remets un énième fois à accélérer mon rythme. Je la rattrape en quelques secondes et l'attrape par la taille de mes deux bras. Elle se débat et me hurle de la poser. Mais au bout de dix secondes elle se remet à sangloter.

VoléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant