Once Upon A Time : L'héroïne déchue

Chapitre 15

Je glisse un bras sous l'oreiller en soupirant. Je reste sur le ventre en tournant la tête. J'ai encore mal à la tête mais ça devrait aller. Il me faut encore quelques secondes pour savoir où je me trouve et me remémorer les évènements, histoire d'être certaine que je venais pas de rêver. Je me redresse en voyant quelque chose se refléter dans la pièce. Je lève la tête, prenant conscience que je me retrouve dans une pièce inconnue. Dans des tons blancs, la pièce est plutôt lumineuse, spacieuse, en somme une pièce très agréable.

    A travers la grande fenêtre, je remarque un oiseau qui semble m'observer alors qu'il est posé sur la branche d'un haut et fort arbre. Peut-être un pommier... Je prends appui sur mon coude et je sens encore mon corps engourdi alors je me contente de me retourner sur le dos. Je prends quelques grandes inspirations quand je me rends compte que quelque chose n'est pas comme d'habitude. En grimaçant j'arrive à me mettre assise et je m'adosse à l'énorme tête de lit. Je glisse un regard vers la fenêtre mais l'oiseau a déjà disparu. Aussitôt, quelques coups sont portés à la porte et la poignée s'abaisse. Quelques chuchotements se font entendre de l'autre côté, jusqu'à ce que je me racle la gorge :

"Je suis réveillée."

    Je me mets à bailler avant de me frotter un oeil de la paume de ma main. Il y a vraiment quelque chose de différent. Je tourne la tête vers la porte et je vois cette dernière s'ouvrir avec délicatesse, laissant apparaître une brune que je reconnaîtrais même avec un sort d'amnésie. Regina me sourit, un plateau dans les mains jusqu'à ce qu'elle se fasse légèrement bousculer par Henry qui se met à courir dans la pièce et monte en s'asseyant sur le lit. Malgré les remontrances de sa mère, le garçon me regarde avec de grands yeux :

"C'est vrai ce qu'on dit ? C'est toi qui m'a sauvé et qui a battu le Seigneur des Ténèbres ?!"

    Je lève les yeux vers Regina en me pinçant les lèvres pour éviter de rire, son innocence est touchante et pourtant je me doute que ce qu'il a dû traverser n'a pas dû être de tout repos. Regina roule des yeux, ce qui me fait dire que Henry doit lui parler de ça depuis quelques heures si ce n'est davantage. Je glisse un regard complice avec la maire avant de répondre à son fils :

"Je n'ai pas fait ça toute seule tu sais, j'ai eu quelques coups de main. Le principal étant qu'il n'y ait plus de danger dans cette ville.
-Et comment tu...
-Henry, le coupe sa mère, je suis certaine que Arya se fera un plaisir de répondre à tes questions, mais pour le moment il faut qu'elle mange."

    En dépit des protestations du jeune homme, ce dernier finit par quitter la pièce et Regina par poser le lit le plateau contenant diverses nourritures, allant de la simple pommes à une assiette fumante de lasagnes. Je lui souris en riant légèrement :

"Qu'ai-je fait pour mériter le déjeuner au lit ?
-Oh je t'en prie, j'ose espérer que mes talents de cuisinière pourront combler les papilles de sa Majesté.
-Moque-toi de moi !"

    Elle se met à rire avant de me pousser légèrement le plateau vers moi, tentant de me convaincre d'avaler quelque chose. Même si je dois reconnaître que les odeurs sont très alléchantes, je n'ose pas encore toucher au plateau. Je veux savoir ce qui me semble si perturbant depuis que j'ai ouvert les yeux. Regina se place au bout du lit et je replie les jambes pour qu'elle puisse se mettre assise sur le bord. Je décide de prendre le verre d'eau avant que la maire ne brise le silence :

"Qu'est-ce qui ne va pas ?
-Il y a quelque chose d'étrange, mais je n'arrive pas à trouver ce que c'est... Est-ce que j'ai l'air changée ?
-Non, enfin, pas à première vue. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
-J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, je me sens vide..."

    En évoquant cette sensation je ressens une étrange migraine. Je grimace avant de porter le verre à mes lèvres. J'ai un véritable pincement au cœur en croisant le regard de Regina, j'ai l'impression qu'elle aussi voit que quelque chose a changé. Elle guette une chose, puis, elle me demande :