Past Meets Futurs : Quand la génération future rencontre son passé...

Chapitre 2

Quand Hermione commença à s'éveiller, la première chose qu'elle senti fut la douceur d'un épais tapis sous elle... puis, la chaleur d'un feu de cheminée. Elle put entendre le son rassurant du bois craquant sous des flammes. De même une odeur familière flottait dans l'air, la projetant dans un sentiment de nostalgie.
Du bois, du vieux parchemin, une douce chaleur... si elle se laissait aller, elle aurait pu se croire à Poudlard du temps où il n'y avait pas de guerre, de mage Noir ni même de morts. Transportée, elle gémit de bien-être et chercha à étendre ses jambes quand une fulgurante douleur lui fit ouvrir les yeux. Non. Elle ne rêvait pas. Elle était en vie. Et elle était bien sur un tapis. Retenant un hoquet de surprise, elle se releva brusquement mais chuta en sentant sa jambe céder sous elle. Une large entaille ensanglantée barrait sa cuisse. Grimaçant, les souvenirs de la bataille finale lui revinrent en mémoire. Harry, Ginny, Voldemort... cette lumière. Et maintenant, un tapis ? Cela n'avait aucun sens ! Elle sursauta en sentant quelqu'un bouger contre elle. Par réflexe elle chercha sa baguette mais ne trouva que du vide. Elle était désarmée... rapidement, la panique la gagna avant qu'elle ne voie brusquement briller devant elle des cheveux platine, une mâchoire carrée et des yeux d'acier.

- Malfoy !

A la minute où il l'aperçut, le Blond à moitié conscient se releva brusquement, sa mains déjà plongée dans sa poche à la recherche de sa baguette manquante.

- Granger ?! Qu'est-ce... qu'est-ce que c'est que...

Il la regarda abasourdi sans trouver quoi dire, avant de contempler l'endroit où ils se trouvaient. Aussi, leurs souffles se coupèrent quand ils reconnurent la Grand Salle de Poudlard. Aménagée comme un lieu de vie et non de restauration, les tables avaient disparu, une immense cheminé brûlait activement et les murs s'étaient tapissés d'étagères de bibliothèque. Seules restaient d'origine les milles étoiles du ciel magique qui étincelaient au-dessus de leurs têtes. Mais... ça ne se pouvait pas ! Poudlard était en ruine ! Oui, être ici était surréaliste mais plus encore... être ici était inquiétant.

- Qu'est-ce que tu as fait ? Demanda-t-il paniqué.

- Moi ?! S'exclama-t-elle.

Il allait répondre quand une voix enrouée s'éleva derrière ce qui semblait être un canapé.

- Hermione ?

- Ron !

Le roux voulu se précipiter vers elle mais se figea en voyant Drago. Immobile, tous deux se fixèrent pendant plusieurs secondes, à l'affut et haineux, mais incapable de s'attaquer sans magie.

- Qu'est-ce que tu fais là toi ? Demanda Ron, un rictus de haine plaqué sur le visage.

- J'aimerais bien le savoir ! Je ne sais pas ce que vous avez fait tous les deux mais il vaudrait mieux pour vous que...

- Sinon quoi Malfoy ? Tu vas retourner pleurer dans les jupes de ta mère ?

Drago voulu se jeter sur lui, plus menaçant que jamais, mais fut retenu de justesse par la voix de Blaise qui s'éleva un peu plus loin. Allongé au sol, il les regarda sans comprendre, un air profondément confus sur le visage. Ron, lui aida Hermione du mieux qu'il put. Pourtant, le doute planait. A peine éveillé, il avait du mal à croire où il se trouvait. Aussi il ne put s'empêcher de demander, inquiet.

- C'est toi qui ?

- Non! Ronald, je n'ai rien fait. Je ne sais même pas ce qui est arrivé. Dit-elle.

Une fois debout, ils prirent conscience de la grandeur de la salle. Celle-ci s'étalaient sur plus d'une centaine de mètre et était aménagée de chaise, tables, canapés et tapis. C'était comme être dans la salle commune des Gryffondor, à l'exception que les couleurs s'alternaient entre rouge et Argent, Or- et vert. Aussi Hermione croyait rêver. Était-ce seulement possible que tout cela soit réel ? Dans son souvenir, la grande salle était envahie par ses amis et professeurs blessés et mourant. Une odeur de mort y régnait comparé à celle de vieux parchemins et de cannelle qui embaumait la pièce. Alors comment ? Comment pouvaient-ils être là ?! Et la guerre ?! Voldemort ?! Peut-être... peut-être étaient-ils tous morts ? Peut-être était-ce ça, la paix ? Mais dans leur contemplation muette, il détaille les interpella. Un corps gémissant et troublé.