Promise II

Chapitre 5

Protéger son cœur.

Je suis devant la porte de la chambre de William, le poing levé en l'air sans trouver le courage de l'abattre contre la porte en chêne. Je ferme les yeux en prenant une grande inspiration. Je ne sais pas exactement si c'est une bonne idée ce que je viens faire ici. Plusieurs jours ont passé depuis que nous sommes rentré de Grèce mais pourtant les décisions que je dois faire, ne peuvent plus être repoussé plus longtemps. Alors sans réfléchir davantage je frappe mon poings contre l'épaisse porte. J'attends plusieurs secondes, en me mordant les lèvres, avant d'entendre sa voix crier:

-Entrez !

Je saisis la poigné et l'abaisse. J'entre timidement dans l'immense pièce toute d'or vêtue. Il est assis sur un fauteuil au coin de sa chambre avec un livre entre les mains. Inconsciemment, j'essaye de deviner quel genre de livre il lit. Un roman, un thriller, une autobiographie ?
Je suis tellement dans mes pensées que je ne l'ai pas vu se lever. Je sors de mes pensée quand je l'entends dire:

- Est-ce que tu vas bien ? 

Je baisse mon regard, sans répondre. Je reste plusieurs instants sans rien dire, j'ai le cœur lourd. Je relève les yeux et je vois qu'il me dévisage un peu dans l'attente de m'entendre dire quoi que ce soit. J'essuie la paume de mes mains contre le tissus en satin de ma robe. Je prends une grande inspiration et je finis par dire:

-Est-ce que tu ressens vraiment des choses pour moi, William ?

Son teint s'empourpre. Il se gratte l'arrière du crâne pendant un instant en raclant sa gorge. Puis ses en me regardant droit dans les yeux, il avoue:

-Aria j'ai des sentiments pour toi, bien plus fort que j'aurais pu l'imaginer.

Je baisse les yeux. 

Ces paroles ne me surprennent pas. Je m'y attendais mais pourtant, elles sèment la confusion au sein de mon cœur. Bien que ces sentiments pour moi soit présent, cela ne répond pas aux autres interrogations qui trottent dans mon esprit depuis un certain temps.

- Est-ce que c'est un problème pour le gouvernement si je reste en résidente étrangère ? lui demandais-je timidement.

-Tu veux que je sois honnête ?

Je relève les yeux vers lui et j'hoche la tête.

-Oui. Ils ne voient pas l'intérêts de te laisser prendre refuge ici à moins d'en trouver un avantage. Et ce qui les arrangeraient serait une alliance avec le gouvernement d'Angleterre. Si jamais, par miracle, l'Angleterre subsistait à cette révolution, ils ont conscience des grands avantages qu'on retirerait. Sauf qu'actuellement la seule alliance envisageable pour eux, c'est un mariage.

Je fronce les sourcils, avant de demander d'une voix hésitante:

-C'est pour cette raison, que...

Il me coupe avant que je puisse finir ma phrase.

-Non. Non, tout ça n'a pas d'importance pour moi. J'ai vraiment des sentiments pour toi et je veux ce qu'il a de mieux pour toi.

-En quoi ce sera le mieux pour moi de t'épouser ? 

Il hausse les épaules avant de déclarer avec franchise:

-Je pense que ça te permettrait d'avancer. De ne pas continuer à espérer que les choses redeviennent comme avant. Tu n'aurais plus aucun risque d'être expulser du pays et tu seras en sécurité.

Je réfléchis pendant plusieurs instants. La situation est finalement beaucoup plus complexe que je l'aurais penser. Je n'en avais pas conscience avant. Je pensais que je pouvais rester simplement dans un territoire étranger, sans jamais rencontrer le moindre problème. Qu'elle incrédule je fais. Je m'avance vers William lentement. Je me mets face à lui et en le regardant dans le blanc des yeux, je lui avoue :