Chapitre 3

754 70 5
                                    

Le grand saut

Un violent coup de poing. Je tombe au sol dans un bruit sourd. Mais je fais fit de la douleur et en posant une main au sol, je me relève. Je ne perds pas mon temps, je me remets sur mes jambes et mes bras se dressent face à moi en signe de défense. Alors que son poing se dirige vers mon visage à nouveau, je l'esquive avant de lui en affliger un à mon tour. La force de mon poing, le fait chanceler en arrière et je profite de ce moment d'étourdissement pour frapper encore deux autre coups de poing à la suite. Mais un violent coup dans mes jambes, me fait tomber au sol à nouveau. Cette fois-ci, je ne me relève pas. Je l'agrippe par les jambes et je me retourne sur le dos pour exercer une pression et le faire basculer au sol. 

Il tombe d'un seul coup et alors que je tente de me relever, il m'immobilise en me surplombant avec ces avant bras et ses jambes. Je suis bloquée. J'ai perdue.

Dans un rire franc, Théo me délivre de son emprise et se relève en prenant appuie sur ces cuisses. Je reste allongée sur le dos, avec une moue boudeuse, déçue d'avoir perdu. 
Théo me lance un regard avant de dire en riant:

-Allez ! C'est pas la peine de bouder, tu t'es bien battu, mais tu as fait beaucoup trop d'erreur de débutante.

-Des erreurs de débutante ? Demandais-je avec stupeur en me redressant sur mes coudes.

-Tu vois très bien ce que je veux dire. Ta défense était presque inexistante. T'avais l'air distraite...

Je soupire. Il m'adresse un sourire puis me tend la main. Je l'agrippe et il m'aide à me lever du sol. Théo me donne un coup de coude avant de dire:

-Tu ferras mieux la prochaine fois... Mais il faut que tu restes concentrée ! Te laisse pas distraire par tes pensés lors d'un vrai combat, sinon c'est la mort assurée.

J'hoche la tête. Il a raison. Théo m'entraine depuis que je suis à Versailles. Grâce à lui, j'ai développé une force, une rapidité et des techniques d'exception pour le combat. Je ne suis pas une guerrière, ça c'est sûr. Mais ces deux années d'entrainements m'ont donné un nouveau courage et une force mentale que je ne connaissais pas. Ces deux années m'ont forgée et m'ont construite. J'adore combattre et apprendre ces art martiaux, ça me permets de penser à autre chose et de défouler la colère que j'accumule continuellement. Mais aujourd'hui, je ne peux nier que j'ai été mauvaise. Mes pensées auraient dû s'évanouir mais au contraire elles m'ont oppressé et m'ont empêché de me concentrer comme j'aurais dû le faire. 

Théo s'étire le dos et se masse la mâchoire avant de me dire en riant:

-Par contre, tu as développé une sacrée droite. 

Je souris avec fierté.

-C'était un plaisir, dis-je en mimant une drôle de révérence.

Théo passe sa main dans ses cheveux crépus, avant de me donner une tape dans le dos en disant:

-Bon j'ai d'autre cours ! On se revoit dans deux jours et d'ici là, t'as intérêts à être meilleure.

-Je te garantis rien, riais-je alors que sa carrure carré disparait quand il s'éloigne de la salle d'entrainement. 

Je sors un peu plus tard avec une serviette pour éponger la sueur qui as perlé sur mon front et dans mon dos. Je marche dans les couloirs du château, les muscles complètement engourdis, jusqu'au jardin pour profiter du soleil qui as décidé de pointer le bout de son nez aujourd'hui. Alors que je m'apprête à franchir la porte qui donne accès au jardin, je prends une grande gorgée dans ma gourde et je vois Léo au loin qui court dans le couloir en faisant raisonner son doux rire d'enfant. Je m'immobilise en le regardant avec de grand yeux. Quand il arrive à ma hauteur, il s'arrête de courir, mais continu de rire alors qu'il est à bout de souffle.

Promise IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant