❥︎ 𝓢𝓪𝓭𝓷𝓮𝓼𝓼 [ 𝓜𝓲𝓭𝓸𝓻𝓲𝓴𝓪𝔀𝓪 𝓡𝔂𝓾̄𝓳𝓲 ]

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𝓢𝓶𝓲𝓵𝓮, 𝓼𝓶𝓲𝓵𝓮, 𝓼𝓶𝓲𝓵𝓮.

𝓨𝓸𝓾 𝓪𝓵𝔀𝓪𝔂𝓼 𝓼𝓶𝓲𝓵𝓮 𝓫𝓾𝓽...

𝓐𝓻𝓮 𝔂𝓸𝓾 𝓗𝓪𝓹𝓹𝔂 ?

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Parfois les mots ne suffisent pas.

Parfois, malgré tout nos efforts, ça ne marche pas.

Parfois, et même si ça fait mal, on doit reconnaître qu'on ne peut plus rien faire.

Parfois, il faut voir la vérité en face, même si elle n'est pas joyeuse ou belle.

Parfois, tout l'amour et la gentillesse ne suffisent pas.

Parfois, les larmes sont la seule chose qu'il nous reste.

Suzuno n'aurait jamais pensait une telle chose possible, mais pourtant, c'était vrai.
Il était là, à pleurer toute les larmes de son corps car oui, Midorikawa en avait assez, oui il n'en pouvait plus.

Déjà, jusqu'à maintenant sa vie avait été sans cesse bouleverser par des problèmes en tout genre et de gravitées variées.
Déjà, son moral frôlait la barre des zéro et sa motivation n'excédait guère cette même limite.
Déjà, cette vive douleur était présente dans sa poitrine, enserrant son cœur, étouffant ses poumons.

Depuis peu, le vert se surprenait à avoir des crises durant lesquels son souffle se faisait si rare qu'il semblait suffoquer un peu plus à chaque seconde qui passait.
Son stesse était tel que même les antistress ne pouvait rien pour le détendre.
La pression qui paraissait peser constamment sur ses frêles épaules n'avait fait que croître au fil du temps, si bien qu'à présent, le simple fait de croiser un regard lui semblait une épreuve fulgurante.

Hitomiko ne faisait que paniquer face à l'état dégradant de Midorikawa. Elle avait tout fait, tout essayer pour l'aider. Elle lui avait parler, doucement, puis plus fermement. Rien n'y faisait, le vert restait muet comme une tombe. Hitomiko avait ensuite adopté une stratégie différente, optant pour le lien unique qui reliait Hiroto et Ryūji. Mais même le rouge n'était pas parvenu à faire sortir le moindre mot de la bouche de son frère.

Midorikawa était largement comparable à un mort-vivant à ce stade, longeant sans but les couloirs de l'orphelinat ou s'affalant sur un des canapés du salon pour observer la télévision d'un œil morne, son quotidien était remplit de choses toutes plus inutiles et apitoyantes les une que les autres.

Le Midorikawa souriant plein de vie avait bien disparut, laissant derrière lui une sensation amère d'un manque qui ne pourra jamais être comblé.

Mais malgré ça, quelque chose semblait avoir changé quand aujourd'hui, il fit son apparition dans la cantine. Le bruit mat de son bol sur la table fit sursauter Reina qui n'était pas encore tout à fait éveillé. Pourtant, elle s'abstint de tout commentaire, se contentant de couvrir Ryūji d'un regard apitoyé.

Quelque chose avait changé, avait tout de suite remarqué Hiroto quand il vit son frère émietter comme à son habitude, le bout de pain qu'on lui avait donné. Il ne saurait dire quoi mais il était certain que ce pressentiment était juste.

Toute la journée, il suivit le vert, à l'affût de la moindre réaction pouvant trahir un changement notable. Mais la patience de Hiroto et Suzuno ne suffit pas, rien ne se passa, tout se déroulait exactement comme les jours précédant.

Puis vint le moment où Haruya disjoncta totalement, apparemment il commençait à en avoir plus qu'assez que tout le monde se préoccupe de Midorikawa qui, de toute façon, ne remarquait même pas l'attention qu'on lui portait.
Il s'énerva ce midi là, criant sur tout le monde, renversant des chaises et serrant les poings.
Ce matin là, les larmes avaient coulées sur les joues du vert. Abondamment, elle couvraient ses joues légèrement foncées de sillons d'eau.
Le silence s'était fait dans la salle, même Nagumo avait cessé de brayer, contemplant avec culpabilité son frère pleurer.

Les sanglot avaient alors résonner, des sanglots malheureux, désespérés.
Midorikawa s'était mis à crier, pour la première fois depuis des mois, sa frêle voix s'était fait entendre dans le silence qui pesait dans l'air.

Et comme Midorikawa était et restera une personne adorable, il s'excusa, alors qu'il n'y était pour rien, il s'excusa, pour aujourd'hui, hier, pour tout.

Pour la première fois depuis bien longtemps un sourire faible certes, mais un sourire quand même étira ses lèvres.
Un sourire triste mais sincère, comme une promesse fragile.
Il promit ce jour là, de ne plus jamais se laisser abattre, car Midorikawa ne voulait plus se laisser contrôler par ses émotions.

Il n'allait pas faire comme Suzuno et enfouir ses sentiment sous un masque de glace.
Il n'allait pas faire comme Nagumo et dissimuler ses tracas à travers une attitude enflammée.
Il n'allait pas faire comme Hiroto et se réfugier dans les études.
Il n'allait pas faire comme Reina et gueuler sur tout ce qui bouge.

Lui, il allait utiliser une autre méthode, il allait sourire, même si c'était difficile il le ferait.
Lui, il allait rire, car la vie est belle même si elle cache de nombreux défauts.
Lui, il allait profiter d'être vivant et bien entouré.
Lui, il vivrait en étant heureux car tout le monde n'avait pas la chance qu'il avait.
Lui, il était orphelin, il avait été le premier à échouer lorsqu'il faisait partie de l'Academie Alius.
Mais lui, il se redresserait.
Lui, il avait ses frères et sœurs.
Lui, il avait le football.

Midorikawa n'avait pas le droit d'être malheureux, c'était ce qu'il se disait. Il surmonterait les difficultés, il supportera la douleur qui lui transperçait le cœur, mais il n'abandonnera pas.
Il n'avait pas le droit d'abandonner, il se l'était promis, et c'était pour cela, que Ryūji  sourira.

Le vert était toujours planté au milieu de la pièce, tremblant mais souriant, ses larmes dévalant ses joues.
Hiroto s'approcha, doucement, comme si il ne voulait pas effrayer Midorikawa.
Alors, tendrement, il le prit dans ses bras, l'enlaçant comme il avait voulut le faire depuis si longtemps.
Bientôt, ses propres sanglots résonnèrent en cœur avec ceux de Midorikawa et ses larmes se mélangèrent avec celles du vert.

D'abord étonné, le plus jeune des deux ne bougea pas, puis il aggripa le haut de Hiroto et s'y raccrocha comme si ça vie en dépendait, et cela était au final, peut-être pas si loin de la réalité.
Peu à peu, tout les autres enfants de l'orphelinat s'approchèrent du duo jusqu'à former un câlin collectif géant auquel se joignit Hitomiko, les larmes brillant dans ses yeux.

Le cœur de Midorikawa, bien qu'encore douloureux, se réchauffa quelque peu en sentant la présence d'autant de gens le soutenant. Maladroitement, il les remercia, se contentant d'un merci un peu tremblant. Mais cela suffit à sa famille, chacun se sentit soulagé de réentendre la voix du vert qui leur avait tant manqué. Ils avaient tous cru avoir perdu Midorikawa, mais au final, le garçon avait toujours était là, bien caché sous un voile de douleur attendant qu'on lui vienne en aide.

Il restait bien du chemin à Ryūji pour retrouver sa joie de vivre mais il y arriverait, tous en était certains, même lui, il y parviendrait grâce à sa détermination et au soutient que lui prodiguait sa famille, il se le jurait.

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𝐄𝐂𝐒𝐓𝐀𝐒𝐘,, 𝘪𝘯𝘢𝘻𝘶𝘮𝘢 𝘦𝘭𝘦𝘷𝘦𝘯 𝘰𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant