[OS] Ne pars pas, papa (MHA)

74 3 4
                                    


 ❝ Ne pars pas, papa❞

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

 ❝ Ne pars pas, papa❞

ISAS détourna le regard, ses mots au bord des lèvres. L'astre de feu était au zénith, ce jour-là, aucune goutte de pluie, mais il faisait froid. Une brise glaciale s'infiltrait sous ses couches de vêtements le faisant frissonner. Il ne savait plus depuis combien de temps il marchait : une seconde, deux minutes ou trois heures, le jeune adulte n'en avait aucune idée. Takeshi sentait juste les rayons de soleil brûler sa peau, et les larmes menacer de couler sur ses joues.

Ne t'en va pas, grand-père❞

L'enfant resserra la main de son père tout en regardant droit devant elle. Hatoko ne souhaitait pas voir ses yeux auburn se fermer, ne plus pouvoir s'assoupir sur ses genoux. Il allait partir, mais pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas l'amener avec lui ? Elle ne fera pas de bêtise, c'était une promesse. La petite fille de trois ans, ses cheveux blonds aussi colorés que l'astre chaud au-dessus d'eux ne semblait pas appréhender qu'Akin allait s'en voler plus loin que les nuages.

Ne pleure pas, Hiro, ne pleure pas

Le militaire se répétait cette phrase lorsque son frère et sa nièce rentrèrent dans la chambre. Il tenait la main de son père, mais les sensations semblaient différentes qu'autrefois. Sa main s'effritait telle une feuille de papier, et il ressentait chacune de ses blessures malgré les bandages, bien que son père essaye de lui rendre son étreinte. Hiro était comme entouré par les flammes qui avaient dévoré le corps de son père. Et il ne pouvait rien faire pour éviter sa mort.

Ce n'est rien, Hatoko, approche❞

Prudemment, la petite fille s'approcha, elle ne reconnaissait pas son grand-père. Peut-être que son père s'était trompé, peut-être que son oncle lui faisait une blague. Un pas après l'autre, la blonde à peine âgée de trois ans, s'avança. Un pas après l'autre, ses yeux anthracites brillants de naïveté firent face à la dure réalité. Ces bandages blancs, d'une couleur aussi pure que les nuages ne lui renvoyaient qu'une image remplie d'horreur.

Elle attrapa timidement, la deuxième main, de son grand-père. Hato le reconnut toute de suite : elle comprit alors que ce n'était pas une simple blague, son grand-père était là, mais innocente qu'elle l'était, Hatoko déclara :

Ne t'inquiète pas, papi, je vais réussir à te soigner.

Après ses paroles, dans un geste enfantin sous le regard rempli de larmes de son oncle, elle rapprocha la main abîmée d'Akin près de ses lèvres. Et elle y déposa un doux baiser, un baiser volatil, mais celui-ci suffit à faire pleurer légèrement l'ancien héros. Isas lui n'osait pas détacher ses yeux de celui qu'il lui avait tant appris.

Loin devant tout en t'effaçant, tu me laisses seul derrière ❞

Hiro ne pensait pas vraiment ses mots, mais les épines de ses larmes l'affectèrent progressivement, ils abîmaient ses joues marquées par les cicatrices de la vie. La douleur oppressait son cœur, il désirait juste disparaître, ne plus songer à ce moment. Tandis que le regard gris de sa nièce l'observait curieusement. Elle ne devait sans doute pas comprendre ce qui se passait. Mais, il ne pouvait plus cacher cette douleur, il n'y parvenait plus.

Tu seras toujours dans mon cœur, ma petite colombe

Akiko aurait aimé les chuchoter ses paroles à l'oreille d'Hatoko, une dernière fois. Elle sera dans son cœur, inscrite comme la lumière de sa vie. Elle avait toujours ses mots innocents à son égard, ces yeux paraissaient constamment remplis de fierté quand elle le voyait. Comment pourrait-il vivre sans apercevoir ses jolis yeux tout au long de son existence ?

Comment pouvait-il continuer à survivre sans pouvoir sentir sa femme près de lui ? Comment pouvait-il vivre sans observer ses fils, sa belle fille grandir encore un peu plus ?

Mais je vous promets que je vous protégerai.❞

Sous le regard stupéfait de son entourage, de ceux qui partageaient son sang, le vieil homme fit un acte inattendu. Malgré la noirceur de son monde, bien qu'il ne puisse que sentir l'odeur des flammes ayant détruit sa peau. Il devait faire un dernier geste au nom de la famille qu'il avait aimée et protégée toute sa vie. Les deux mains qu'il tenait, les cœurs qui battaient pour lui, il le ressentait et voulait leur montrer qu'il les chérissait également.

Avec les ultimes forces qu'il lui restait, il plaça doucement les mains de sa petite fille et de son jeune fils sur son cœur. Il ne battait plus aussi vite qu'avant, mais ses dernières pulsations étaient destinées pour l'amour qu'il avait pour chacun d'eux. Et c'était à ce moment-là qu'il sentit un pleur tomber sur sa peau, une minuscule larme innocente. Celle d'Hatoko.

Ne pleures pas, Hatoko, sinon papi sera triste.❞

Ce fut la dernière larme qui ruissela sur les joues de la petite fille. Elle avait laissé une larme couler pour sa peluche préférée, celui qui la bordait constamment après un cauchemar, celui qui avait systématiquement un sourire éclatant sur ses lèvres. Raytoku Akiko avait toujours aimé ainsi, passionnément, sans aucun secret, que ce soit pour ses enfants, pour sa petite fille, pour sa femme, il chérissait sans retenu, de manière simple, mais réelle.

Ne pars pas, s'il te plaît, papa❞

Et dans ce dessin plein d'amour, Isas resta éloigner de tout cela. Il n'appréciait pas avoir mal, il n'aimait pas ressentir cette douleur qu'il avait ressentie autrefois. Ce jour-là où il avait compris que le monde des héros n'était pas aussi rose qu'il le croyait. Mais, pourquoi ce monde devait-il ne pas aider son père ? Isas n'appréhendait pas ce qui se passait, et il avait ce son, ce bruit qui montrait que son père était encore vivant.

Soudain, alors qu'ils étaient plongés dans un silence mordant, celui-ci s'arrêta. La machine ne projeta qu'un bruit continu, strident, et ils finirent par comprendre. Tout était terminé. Il était maintenant mort, Akin était parti. Isas et Hiro s'observaient, se contemplaient sentant que les larmes allaient finalement couler. Ils tremblaient tous les deux, n'osant pas le regarder.

Je vous aime, mes enfants. ❞

Akiko chantait même mort cette phrase dans les oreilles de ses enfants, de ceux qu'il avait chéris jusqu'à son dernier souffle. C'était lui et lui seul qui avait forgé cette force héroïque dans le cœur de la famille Raytoku. Isas, Hatoko et Hiro étaient tous les trois admiratifs de ce que cet homme avait pu leur apprendre. Il les aimait et les aimera même au-dessus des nuages.

Dans un dernier juste, sans lâcher la main froide de son grand-père, Hatoko se hissa sur la pointe des pieds sous le regard interrogatif des adultes présents dans la pièce. Tendrement, et d'un geste lent, elle déposa ses petites lèvres sur l'une des joues d'Akiko. Hato n'appréhendait pas encore totalement ce qui se passait, mais elle avait ressenti le besoin de lui faire comprendre son amour, elle aussi.

Au revoir, papi.

Ce fut les dernières paroles prononcées dans cette chambre, par une petite fille de trois ans qui en réalité voulait lui dire : ❝ Reviens, grand-papi.❞


╰☆╮ 

NDA : Salut ! Comment allez-vous ? Moi, ça va, après un petit temps de pause, je vous poste un petit os sur le grand-père paternelle d'Hatoko : Akiko alias Akin, qui est mort après une mission héroïque (je l'ai dis dans l'un de mes os !). Je voulais vous montrer que cet homme est le pilier de la famille après Urara, avec ses sourires, sa manière d'aimer ! Et puis, c'est lui qui a fait naître l'envie de devenir héros dans le cœur d'Isas et d'Hatoko au départ. D'ailleurs, c'est aussi sa mort qui a précipité le fait qu'Isas décidé de s'éloigner de sa fille, en effet, il a encore plus peur après ça de perdre ses proches !

En tout cas, j'espère que ça vous a plus !

À bientôt ! ^^

Waiting Game [Receuil d'os] (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant