Waiting Game [Receuil d'os] (terminée)

[OS] La vie et la mort (BSD)

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« Crains la mort.

Crains le meurtre.

Ceux qui désirent donner la mort

Sont aussi désirés par elle. »

UN hurlement franchit ses lèvres. Les cendres de sa cigarette lui brûlaient les doigts. Ses genoux rencontrent rapidement le sol dur. Elle ne se lamentait pas, Arisa ne pleurait jamais. Pourtant, elle amena vite sa main sur son cœur. Il se serrait, l'empêchant de respirer correctement. La jeune femme prenait une grande bouffée d'air alors que ses deux couettes volaient légèrement à cause du vent.

Sauve-moi, Arisa.

Sa voix, elle aimerait l'effacer. Elle tremblait. L'adolescente se tenait le visage, essayant de chasser toutes ses pensées. Il l'appelait, il hurlait dans ses oreilles. Son cœur se serrait encore plus, la jeune femme toussait. Sa cigarette tombait de sa main, elle vint s'écraser misérablement sur le sol. Yokohama plongeait dans l'aura oppressante de la nuit tandis que le corps de son grand frère se vidait de son sang. Arisa n'osait croiser son regard, mais pour la première fois, elle était terrorisée par le décès.

Venge-moi, Arisa.

L'ébène mit ses mains sur ses oreilles espérant couper ce son démoniaque. La voix de la victime était complètement stridente, elle n'arrivait même pas à le reconnaître. Lui qui cherchait constamment à donner la mort à autrui, celle-ci était venue se venger. Son frère, celui qui avait promis de la protéger, venait de partir. Elle tremblait encore lorsqu'elle plaça une main devant sa bouche pour ne pas rejeter tout ce qu'elle avait pu manger au restaurant. Son autre main serrait le pan de sa jupe, alors qu'elle tenta de se relever. Cependant, elle frissonnait tellement, que la jeune femme renonça.

Combien de fois avait-elle fait face à la mort ?

Elle ne pouvait plus compter. Elle l'avait vu de ses propres yeux. Elle l'entendait dans son sommeil. Arisa avait même dû la donner. Malgré cela, c'était différent. En cette nuit de pleine lune, elle subissait la mort. Elle ne l'entendait pas, elle ne la donnait pas. Pour une fois, la jeune femme avait peur de faire face à ce qui la définit au plus profond de son être. Sur son coup, un tatouage commença à se dessiner, l'encre était rouge. Rougeâtre comme le sang, comme le sang de son frère. Un corbeau se dessinait petit à petit. Un premier souvenir. La mort lui laissait un souvenir de ce moment douloureux.

Ne m'oublie pas, Ari.

— Je ne compte pas t'oublier, crois-moi, cracha-t-elle en relevant son regard vers le corps sans vie.

De nombreuses fois, ses yeux étaient comparés à ce liquide pourpre coulant dans les veines des hommes. Son pouvoir relié à la mort était encore plus légitime pour tous. Seulement, la jeune femme aurait aimé ne jamais l'avoir eu. Arisa ne voulait plus entendre ses voix, sa voix. Son arme semblait toute prête et pendant une demi-seconde, elle pensait à rejoindre son frère. Cependant, une image lui vint en tête.