Waiting Game [Receuil d'os] (terminée)

[OS] Des petites déclarations (MHA)

LA NUIT était calme, Arame détacha ses longs cheveux noirs avant d'enlever ses vêtements. La jeune femme avait eu une dure journée de travail et elle rêvait de pouvoir se détendre un peu. Bien qu'elle appréciait son métier, celui-ci n'était guère reposant. Enfilant rapidement son pyjama, composé d'un t-shirt bien trop grand et d'un short, elle se mit en tête de se préparer à manger. Sortant précipitamment de sa chambre, son regard améthyste scrutait les alentours. Son appartement était assez petit, un simple couloir séparait sa chambre de la pièce principale. Pourtant, elle s'en contentait, vivant seul, la sans-alter ne ne voulait pas d'immense espace préférant être dans un cocon plus restreint.

Se dirigeant lentement vers sa cuisine, son portable en main, l'ébène observait un peu ce qui s'était passé dans sa ville. Sans grande surprise, elle aperçut qu'il avait eu une intervention de héros ce jour-là. Rien d'inquiétant d'après ne les média, cela ressemblait plus à une affaire de routine. Cependant, elle ne put retenir un petit sourire en voyant son nom sur son écran. Red Riot, Arame ne pouvait qu'être fière de son ami. Faisant partie du top dix des superhéros, le jeune homme avait réussi à imposer son caractère et surtout à gagner le respect des habitants de Musutafu.

Soudain, deux coups se firent entendre, provenant de sa porte d'entrée. Qui pouvait venir la voir à cette heure-ci ? Surprise, la jeune femme se rapprocha lentement de celle-ci, sur ces gardes après tout un accident pouvait vite arriver. Ouvrant la porte, le stress redescendit immédiatement lorsqu'elle croisa son regard rouge rubis. Encore vêtu de sa tenue de héros, le roux se grattait l'arrière de la nuque visiblement gêné :

— Salut, dit-il alors que le regard de son amie se dirigeait vers son visage.

Retenant un hoquet de surprise, Arame lui indiqua rapidement d'entrer. Quelques blessures et bleus ornaient son joli visage, elle se doutait que cela s'était passé après une intervention, mais elle voulait l'entendre de sa propre voix :

— C'est une mission qui s'est annoncée plus compliquée que prévu, expliqua-t-il en grimaçant légèrement, mais on a pu l'arrêter avec Midoriya et Bakugo sans trop de difficultés.

— Sans trop de problèmes, dis-tu ? l'interrogea la jeune femme ironiquement, bon... viens, je vais te soigner un peu tout ça.

Sans broncher, le jeune homme la suivait jusqu'à sa petite salle de bain. Le cœur d'Arame battait plus rapidement que d'habitude, bien qu'elle ne contrôlait plus ses réactions. Après tout, ce n'était que des petites ecchymoses et plaies superficielles pourtant, cela la dérangeait profondément. Prenant du désinfectant et des cotons, l'ébène se logea devant son lavabo alors qu'Eijiro la surplombait par sa taille. Faisant pratiquement dix centimètres de plus qu'elle, la jeune adulte devait faire la pointe des pieds pour pouvoir toucher son visage ce qui rendait ses soins plus compliqués :

— Attention, ça va un peu piquer, lui indiqua-t-elle en plaçant son coton sur sa joue.

— Un homme viril n'a pas peur d'un simple coton rempli d'alcool, ria le jeune homme détendu.

Arame ne répondit pas et se mordit la lèvre concentrée à sa tâche. Cependant, cela était sans compter sur le geste du rouge. Celui-ci conscient des difficultés de la jeune femme fit quelque chose d'inattendu. Il la surprit en l'attrapant par la taille, la soulevant légèrement à sa hauteur alors que totalement écarlate la jeune femme plaça ses mains autour de son cou. Puis, elle sentit la surface froide de son lavabo alors que l'ébène semblait de plus en plus gênée :

— Maintenant, tu pourras me soigner plus facilement, Liberty, chuchota-t-il en la regardant dans les yeux.

Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas entendu ce surnom. Heureusement, elle avait placé les cotons et le reste un peu plus loin ce qui fait que rien n'était tombé. Pourtant, elle sentait que son corps était très chaud d'un coup. Cela devenait de plus en plus complexe de cacher ce qu'elle ressentait véritablement pour lui et ce pseudonyme lui avait irisé les poils lui évoquant de merveilleux souvenirs. Depuis la fin du lycée, Eijiro ne l'avait plus rappelé comme ça, peut-être parce qu'ils grandissaient, mais il était ravi de voir que ce surnom faisait toujours autant d'effet.