Waiting Game [Receuil d'os] (terminée)

[THREE-SHOT] Les signes du destin (MHA)

 ❝Certains disent que notre destin est lié à cette terre, une terre qui fait partie de nous, qui nous a façonnés. D'autres disent que le destin est tel une étoffe tissée, où les histoires de chacun sont des fils entremêlés. Nous sommes tous à la recherche de notre destin. Nous nous battons pour le changer. Certains ne le trouvent jamais. D'autres ont la chance d'être guidés vers lui.❞

— Mérida, Rebelle

Hatoko marchait seule dans les ruelles marchandes de la ville. Cette après-midi semblait calme, le peu de passants présents paraissait de bonne humeur et la jeune blonde appréciait cela. Hato avait les cheveux attachés, bien que quelques mèches indisciplinées souhaitassent se faire la malle. L'adolescente replaça une mèche de sa crinière derrière son oreille tout en consultant son téléphone.

La lycéenne cherchait un cadeau adéquat pour l'anniversaire de son père. Elle avait réfléchi à un bon nombre de choses, mais elle ne semblait pas ravie de ces idées. Donc, elle avait demandé une autorisation de sortie pour pouvoir se rendre dans ses magasins plus traditionnel et authentique. Elle découvrira des objets merveilleux à l'intérieur notamment des parfums avec des goûts plus exotiques que dans un centre commercial.

Elle arriva bientôt face à une devanture, la boutique était faite tel un temple japonais, d'un bois verni alors quelques fleurs se promenaient sur les murs. Hato sourit discrètement avant de rentrer, elle enleva ses écouteurs puis elle observa ce qui se trouvait autour d'elle. Une légère odeur boisée titilla ses narines, la guidant vers le rayon de la parfumerie. Elle ne se concentra pas vraiment sur les prix sachant qu'ils étaient assez bas avant de prendre le parfum qui l'intéressait.

Elle huma doucement l'arôme, elle avait l'impression de se retrouver dans une forêt humide où chaque fleur pouvait exprimer sa senteur aux yeux du public. Elle attrapa une boîte de ce parfum avant de se dire que c'était le cadeau idéal pour son père. Elle se rendit rapidement en caisse, et découvrit un homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux grisâtres dus au temps ainsi que les yeux légèrement plissés. Un rictus faisant ressortir toutes ses rides s'affichait lorsque la jeune femme posa son présent sur le meuble en bois :

— Je suppose que c'est pour cadeau, n'est-ce pas ? l'interrogea le vendeur en préparant ses papiers cadeaux.

Hatoko hocha uniquement la tête alors que le vieil homme lui demanda de choisir un papier cadeau. La blonde jeta son dévolu sur un papier sobre blanc avec quelques détails brillants. Hato aimait la simplicité et savait que son père était dans le même cas. D'autant que, c'était seulement un papier cadeau, elle paya rapidement avant de souhaiter une bonne journée au vendeur et de s'en aller.

Maintenant qu'elle avait son présent, elle allait pouvoir se récupérer un milkshake à la fraise puis elle rentrera à l'internat. Marchant depuis quelque temps, Hatoko avait besoin de se désaltérer avant de rentrer. Donc, elle se mit à marcher vers un petit café non loin de là. Elle remit rapidement ses écouteurs puis lança sa musique. Comme d'habitude, elle tapotait doucement sur son téléphone au rythme du morceau choisi.

Mais soudain, un frisson étrange parcourut sa colonne vertébrale.

Une première explosion retentit.

La blonde ne comprenait rien à ce qui se passait. Est-ce l'alliance des vilains ? Cette idée fut immédiatement oubliée. Ils n'attaquaient pas vraiment les civils préférant nettement d'agresser aux héros. Alors, ce ne pouvait qu'être un groupe ou un individu en dehors de cette alliance. Une seconde explosion lui brisa pratiquement les tympans.

Des hurlements. Des civils qui fuient.

Seulement, la blonde ne pouvait se résoudre à ne rien faire. Elle avait obtenu sa licence provisoire depuis quelque temps, peut-être qu'elle pourrait agir en attendant les héros. Elle rangea soigneusement le cadeau de son père dans son sac. Puis, elle attrapa le foulard attaché sur sa tête, au cas où elle se rapprocherait des fumées. Et elle se mit à courir, essayant de se frayer un chemin parmi les passants.