𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺𝟸

303 30 23
                                    

— Lukas

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

— Lukas...?Lukas ! Réveille-toi !

Il se gratte les yeux, de sa main tatouée gauche. La lumière du lampadaire dehors lui fait une magnifique bouille d'ange. Cela fait deux heures que je lis, assise sur sont lit. J'ai changé de position trois mille fois, je me suis même couchée sur le ventre de ce gros balourd, rien n'y fait. Il est 19 heures et il a dormi toute la journée, pour récupérer toutes ces heures de sommeil perdues je suppose... 

Il ne m'écoute pas, et se retourne en marmonnant quelque chose d'incompréhensible :

— Lukas ! Il est 19 heures ! Dis-je en le secouant un peu. 

— Mais... Laisse-moi... J'ai sommeil. 

— Sommeil ? Lève-toi gros paresseux ! Dis-je en lui arrachant la couette. Allez ! Lève-toi ! 

Il met le capuchon de son sweat gris et grogne :

— Fainéant ! J'ai lu deux livres pendant que tu dormais !

Il se relève de force et s'étire en baillant :

— Il fait nuit. Dit-il en rigolant comme un idiot. 

— Imbécile ! Dis-je en lui jetant un oreiller à la figure. 

— J'ai faim. 

— Mais t'es pire qu'un gamin ma parole ! 

Il place un oreiller derrière son dos et s'étire avant de retomber en arrière et de sourire, dévoilant ses magnifiques fossettes  :

— Ton gamin préféré. 

Je souris tendrement à la vue de son visage aux traits durs, mais si beaux. Je m'approche de lui et me recouvre les pieds avec le bout de couette :

— Tu as lu ce livre ? Lui dis-je en lui montrant le bouquin. 

— Hmm, j'pense pas. Fais voir. 

Je lui tends l'œuvre d'Herman Melville, Moby Dick... Quelle histoire fantastique !

— Jamais vu. Dit-il en dévisageant la couverture. J'avais lu un livre, de Jack London si tu connais l'auteur. Dit-il avec indifférence. 

Lukas ? Lire un livre ? J'ai du mal à l'imaginer. 

— Croc-blanc. 

Je suis surprise, nous l'avons dit en même temps. Sa mâchoire est élargie par un beau sourire :

— Ouais, j'avais bien aimé c'bouquin. C'est... Leon qui me l'avait offert pour mon anniversai... 

Il se tait soudainement et se mord la lèvre, comme pour enfouir de vieux souvenirs, comme s'il regrettait ce qu'il venait de dire. 

La fenêtre devant nous donne sur le dégradé du ciel, le soleil couchant sur la plage par derrière... La vue est magnifique. 

Je le sens tendu, alors, sans réfléchir, je lui prends doucement la main et la caresse tendrement pour le rassurer, je m'approche de lui et, à l'aide de mon autre main, je lui relève le menton :

𝟓 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐓𝐄𝐒 𝐀𝐖𝐀𝐘© [𝚃𝙴𝚁𝙼𝙸𝙽𝙴]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant