𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷

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Mes paupières s'ouvrent tout doucement, mon dos me fait atrocement mal

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Mes paupières s'ouvrent tout doucement, mon dos me fait atrocement mal... Mais où suis-je bon sang ? 

Mes yeux commencent à fixer un plafond grisâtre dont la peinture a l'air vieille et pelée... J'ai eu beau fouiller dans mon esprit je ne me souviens de rien...

J'essaye de bouger ma tête, ça m'arrache un cri de douleur. Qu'est-ce que j'ai pu faire au ciel pour mériter tout ce qui m'arrive ?!

J'aperçois les barreaux d'une cellule, je me lève non sans grimacer à cause de mes côtes qui me font un mal de chien. Je fouille au plus profond de ma mémoire... J'ai bu. Ça c'est sûr. Je me serais rappelé de ma connerie sinon...

Je recolle les bouts, ma mémoire s'éclaircit, petit à petit, les visages imprégnés dans ma cervelle refont surface avec les événements, la sirène des flics qui hurle dans Detroit, les couleurs bleues et rouges, le néon de la ville... Les ombres qui s'allongent sur les murs... Le bruit aussi, la musique bien trop forte... La fumée des clopes.

Oui, je m'en souviens mieux maintenant.

Hier soir, j'avais volé une bagnole avec un pote et comme la chance est toujours de mon côté, (notez l'ironie), on a eu un accident et c'est sûrement pour ça que j'ai mal partout ! Du coup on nous a sûrement emmenés au commissariat...

On aurait pu me foutre ailleurs, à l'hôpital peut-être ! Vu mes blessures...

Je me relève pour de bon non sans hurler de douleur pour m'asseoir sur le truc qui me sert de lit et remettre mes idées au clair. J'ai été arrêté dans une voiture volée que j'ai endommagée... Je risque vraiment gros ...

Les policiers vont et viennent devant ma cellule, ils n'ont pas l'air de me remarquer. Je décide d'en appeler un :

— Euh... Eh ! Vous là !

Le policier s'arrête :

— Ah ! le criminel miniature est réveillé on dirait !

Il prend alors son trousseau de clés pour ouvrir ma cellule, un peu surpris, je me relève, fier de ne pas m'être cassé une jambe.

— Ne croyez pas qu'on a le temps de surveiller vos gamineries toute la journée ! On a autre chose à faire ! Tu es encore jeune, petit ! Pourquoi faire tout ça ?! Tes parents ne seraient pas fiers de toi...

— Mes parents, comme vous dites, s'en foutent complètement de moi.

Le commissaire n'en rajoute pas plus. Nous marchons vers la sortie, il va me rendre tous mes effets personnels je suppose, c'est bizarre, je suis censé rester dans le trou tant que personne n'a payé la caution...

Arrivés sur le comptoir, il s'y glisse pour sortir un sachet en carton, il commence à en sortir des choses qui m'appartiennent, du bric-à-brac...Il soupire, exténué, en buvant son café :

𝟓 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐓𝐄𝐒 𝐀𝐖𝐀𝐘© [𝚃𝙴𝚁𝙼𝙸𝙽𝙴]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant